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Ses services ont procédé à la fermeture de 35 établissements : Hasbellaoui recadre la pratique médicale dans le privé

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Le secteur de la Santé semble plus que jamais à l’heure du ménage. Les sorties d’inspection inopinées, les sanctions et les décisions de fermeture se sont multipliées en 2017.

À en croire les chiffres fournis par le ministre de la Santé, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, les opérations d’inspection, menées durant l’année écoulée, ont conduit à la fermeture définitive ou provisoire de 35 établissements de santé (cabinets, cliniques, laboratoires et pharmacies), tandis que 227 avertissements, 141 mises en demeure et 13 blâmes ont été adressés aux contrevenants. «Les services compétents ont effectué, en 2017, 5 676 inspections au niveau des officines de pharmacie, 148 au niveau des unités d’hémodialyse, 77 opérations au niveau des laboratoires d’analyse médicale, 1276 inspections au niveau des cabinets publics, 2779 opérations au niveau des cliniques privées et 74 inspections au niveau des cliniques de chirurgie dentaire», a affirmé le ministre en langue des chiffres, soulignant que le ministère enquête, en collaboration avec les conseils de déontologie de la profession, sur les dépassements pouvant empêcher le patient de bénéficier des prestations médicales nécessaires. S’exprimant, avant-hier, au Conseil de la nation, sur les activités des cabinets médicaux et cliniques privées, le ministre s’est montré déterminé à en finir avec les scandales ayant secoué son secteur. Pour rappel, depuis son arrivée à la tête du sensible département de la Santé, Hasbellaoui a dû faire face à de nombreux scandales, dont le décès d’une parturiente et son bébé à Djelfa au mois de juillet 2017.
Concernant l’octroi d’agréments aux cabinets et cliniques, il a indiqué que cette opération était soumise à des conditions, fixées dans la nouvelle loi sur la santé pour garantir le bien-être et la sécurité du citoyen et que ces agréments ne sont accordés qu’après un constat sur le terrain effectué par les services du ministère pour s’assurer que les conditions nécessaires sont remplies, notamment l’aération et l’hygiène ». Ces cliniques sont soumises à l’inspection et à l’évaluation, après la pratique de l’activité, de façon permanente ou inopinée, par les médecins des directions de la santé réparties à travers le territoire national, pour s’assurer de leur conformité, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la Santé, a annoncé que «dans le cadre de la nouvelle loi sur la santé, le ministère procède à l’intégration des cabinets et cliniques au sein du réseau national de soins», d’autant que l’actuelle stratégie tracée «repose sur le dossier électronique du malade (DEM) pour un système sanitaire intégré et cohérent». «Le ministère procède actuellement à une inspection et une évaluation globales au niveau national, en vue de mettre à jour le fichier national de ces cabinets et cliniques privés, dans le but d’amener leurs propriétaires, ayant été titulaires d’agrément avant la promulgation de la nouvelle loi sur la santé, à respecter les nouvelles dispositions énoncées dans le cahier des charges», a expliqué le Pr Hasbellaoui à cet effet. Reste à savoir si ces actions, à la fois répressive et préventive, pourront porter des changements positifs à l’image du secteur et freiner la souffrance d’une population victime d’une «santé malade» depuis plusieurs années.
Lamia Boufassa

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