L’État vient de décider d’une indemnisation financière, allant de 5000 à 30 000 DA, pour les éleveurs, assurés ou pas, pour chaque tête décimée par l’épidémie des épizooties, nous a affirmé, Bouzid Salmi, chargé de communication au ministère de l’Agriculture, contacté, hier, par nos soins.
C’est selon la taille du cheptel perdu, que l’indemnisation financière sera attribuée, à chaque éleveur, fixée, entre 5 000 DA et 30 000 DA, en compensation à leur perte. La même source nous révèle, hier, que le département du ministre Abdelkader Bouazghui estime l’enveloppe financière allouée, à cette opération d’indemnisation à pas moins de sept milliards de centimes. Pour avoir de plus amples informations sur le déroulement de cette opération d’indemnisation, qui ne sera pas sans difficultés, notamment pour que les indemnisations ne tombent pas dans les mains des éleveurs dont les ruminants ont été épargnés de l’épidémie des épizooties. Salmi Bouzid, a tenu d’abord à nous déclarer que «les pouvoirs publics qualifient cette épidémie de Catastrophe nationale et que la peste des petits ruminants, une épidémie nouvellement découverte en Algérie, a fait des ravages dans notre cheptel». Chiffres officiels à l’appui, il indique que les dégâts causés par cette maladie s’élève à plus de
34 000 têtes décimés à travers 19 wilayas du pays. Concernant les opérations de recensement du cheptel décimé et l’opération d’indemnisation, la même source nous a indiqué, hier, que «cette phase a débuté» avant d’ajouter qu’«une commission composée de vétérinaires, épaulée des services spécialisés dans l’élimination des carcasses animales et l’enfouissement des cadavres du cheptel décimé, sont dans les régions touchées par cette épidémie,» a-t-il indiqué. Il nous révèle plus loin, que le ministère de l’Agriculture « vient également de donner son accord pour prendre des mesures exceptionnelles, concernant les éleveurs ayant procédés «seuls» à l’enfouissement de leurs cheptels contaminés », notamment les premiers touchés, par cette épidémie, avant la prise de mesures par le ministère en question. Plus explicite, notre interlocuteur nous dira que les concernés « devront présenter leur demande d’indemnisation signée par trois témoins, ou de photos prises montrant leur cheptel contaminé et décimé». Ainsi, dans l’attente de l’arrivée des vaccins contre la PPR, prévu fin mois courant, Salmi Bouzid nous a assuré que «la situation relative à cette épidémie est totalement maîtrisée, et que les services du ministère de l’Agriculture, reçoivent, chaque jour, un bulletin en provenance de chaque wilaya », dans lesquels il y a «une liste nominative du nombre de pertes de cheptel » nous a-t-il précisé. À notre question sur de nouveaux foyers de l’épidémie de peste des petits ruminants, signalés à Bouira, la même source nous confie : « j’ai entendu dire ceci, des cas qui restent suspectés, je n’ai aucune information à ce sujet de la part des services compétants».
Amrouni Mohamed