Reconnaissant que lors de l’établissement des listes de candidatures du Rassemblement national démocratique (RND), pour les législatives prochaines, qu’il y ait eu «quelques petites perturbations dans certaines wilayas du pays», le porte-parole du RND, Seddik Chiheb, a affirmé que celles-ci ont été «sans gravité» sur l’opération. Joint, hier, par téléphone, le porte-parole du RND affirme que, dans la majorité des wilayas, l’opération de recueillement, de l’établissement et d’approbation des listes des candidatures s’est déroulée dans un climat imprégné de «beaucoup de sérénité et tranquillité», et que sur les 149 femmes candidates du RND, aux législatives du 4 mai prochain, «une seule figure en tête de liste et c’est à la wilaya de Béchar», a indiqué Seddik.
Le Courrier d’Algérie : -Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a validé les listes des candidats du parti aux législatives de mai prochain, un commentaire sur ce processus qui vient d’être achevé ?
Seddik Chiheb: -C’est suite à la résolution du conseil national chargeant les secrétaires et les conseils de wilaya de recueillir les candidatures et l’établissement des listes, puis de les faire approuver par le conseil de wilaya, chose qui s’est faite, dans la majorité des wilayas du pays, avec beaucoup de sérénité et tranquillité. Bien sûr, il y a eu quelques wilayas, où nous avons connu quelques petites perturbations, sans grande gravité. Aujourd’hui, je pense que le RND a montré et prouvé, encore une fois, qu’il est un parti organisé et prend, toujours, les devants et n’a aucun problème.
-Le RND compte des ministres au Gouvernement et, parmi eux, un seul s’est porté en tête de liste des candidats, à Oran, qu’en est-il au juste ?
-Nous avons un seul ministre qui s’est présenté en tête de liste à Oran, et il s’agit de Tayeb Zitouni, celui en charge du ministère des Moudjahidine.
Concernant les parlementaires, nous avons reconduit, en tête de liste, 24 anciens députés, favorisant ainsi l’expérience, la stabilité; car nous voulons vraiment faire participer à la prochaine législature des élus aguerris, rompus au travail et à la charge législative, et ce, pour un meilleur rendement.
-On compte 149 femmes candidates RND pour les législatives prochaines, combien sont-elles à occuper les têtes de listes ?
-Les listes compte 149 femmes candidates au total, et je pense qu’une bonne partie sera élue, et si nous arrivons à gagner deux sièges par wilaya, nous aurons 48 candidates qui seront élues au prochain Parlement, et nous comptons une seule liste, celle de la wilaya de Béchar, où une femme candidate est en tête de liste.
-Le RND a choisi, pour l’élaboration de ces listes, de charger ses représentants et ses structures au niveau local, en application de la résolution du conseil national sur cette question, alors que, pour les autres partis, c’est au niveau central. Pourquoi ce choix et a-t-il atteint ses objectifs ?
-Choisir des candidats au niveau central, il peut y avoir une partie du subjectivisme dans le choix des candidatures à retenir. Par ailleurs, qu’es-ce que j’en sais, moi, ou Ouyahia, ou bien une commission nationale des candidatures qui se présentent, à titre d’exemple, à Ilizi, Taref, Khenchla ou Tamanrasset. Au niveau central, il y a toujours, malheureusement, cette notion d’intervention, de pression et autres, pour inscrire tel ou tel, sur la base du subjectivisme, c’est pourquoi le parti a préféré opter pour la décentralisation de l’opération; car, au niveau de la wilaya, le secrétaire et le conseil de wilaya connaissent les militants, ils se connaissent entre eux et leurs parcours respectifs, ce qui leur permet de choisir les meilleurs pour être portés sur les listes de candidature aux législatives de mai prochain. Aussi, le fait de faire approuver les listes par le conseil de wilaya, c’est une façon de les faire adhérer et fédérer autour de la liste des candidatures retenues.
-Quels seront les points forts autour desquels s’articulera la campagne électorale des candidats RND aux législatives de mai ?
-Le RND est connu pour être une force de propositions. Il sera question de programme au niveau national et local. Les candidats de chaque wilaya auront à proposer le programme électoral du parti au niveau local. Il sera question de répondre aux attentes et préoccupations du citoyen, des propositions en lien avec son environnement direct, qui porteront notamment sur des solutions aux problèmes de proximité du citoyen.
Il s’agit certes de mandat national, mais le citoyen attend qu’on lui apporte des réponses aux problèmes qui le préoccupent directement, notamment au niveau local.
Entretien réalisé par Karima Bennour