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SCRUTIN DES RÉGIONALES ET MUNICIPALES AU VENEZUELA : Opposition divisée et majorité confiante dans un pays soumis à des sanctions occidentales

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Un peu plus de 30 000 bureaux de vote ont ouvert leurs portes, hier, à la République bolivarienne du Venezuela, pour les 21 159 846 électeurs inscrits pour élire 23 gouverneurs, 335 maires, 253 législateurs et 2 471 conseillers, dans des conditions de protocoles sanitaires stricts mises en place.

Des élections qui ont vu l’opposition prendre part, cette fois-ci à ce scrutin, sans pour autant avoir réussi à constituer un bloc, alors que le parti majoritaire, du défunt leader vénézuélien, le président Hugo Chavez a de grandes chances de gagner ces élections. Au total, 70 244 candidats se sont présentés pour occuper 3 082 sièges, soit, 329 candidats pour l’élection de 23 gouverneurs, 4 462 autres pour les 335 maires et  65 453 pour les assemblées législatives et les conseils municipaux, a indiqué le pouvoir électoral. Le président vénézuélien Nicolás Maduro a publié hier matin un tweet dans lequel il a exhorté les électeurs à se rendre massivement aux urnes, indiquant que « les Vénézuéliens vont voter, unis, dans la paix et l’harmonie pour l’amour de la patrie. Voter pour gagner, gagner pour avancer » a écrit le président de la République bolivarienne du Venezuela. Le pays confronté à une situation économique difficile, en raison des sanctions des pays occidentaux, dans le sillage de la politique de Washington, en direction de pays de l‘Amérique Latine qui s’opposent à la mainmise ou à l’ingérence américaine dans leurs affaires, le peuple vénézuélien, dont ses électeurs ont été nombreux hier, à former des files d’attente devant les 30 000 bureaux de vote répartis à travers le pays, pour glisser l’urne. Après des années de tension dans le pays, jusqu’à avoir un président auto-proclamé, soutenu et reconnu par les occidentaux, sans avoir réussi à mobiliser la majorité des citoyens vénézuéliens, les élections tenues hier, ont connu la participation des partis d’opposition, en rang dispersés, après avoir boycotter les précédents scrutins. Sur la situation du pays, avant le jour J du scrutin, hier, le président Maduro avait déclaré que son pays « est confronté à des problèmes  et nous les surmontons » a-t-il assuré, avant d’ajouter que les causes des difficultés socio-économiques du peuple vénézuélien «  les sanctions, le blocus et la persécution financière par les États-Unis ». Le président du Conseil national électoral (CNE) du Venezuela, Pedro Calzadilla, a affirmé, samedi soir, la veille du jour du scrutin, que «  tout est prêt pour la tenue ce dimanche (hier :Ndlr) des élections régionales et municipales », affirmant que le CNE « a mis en place toutes les conditions pour que cet exercice démocratique ait lieu », a déclaré Calzadilla dans un message diffusé sur le Réseau national de la radio et de télévision du pays. Il a également souligné, que le pouvoir électoral (CNE) certifie que « le système de vote automatisé est sûr et ses résultats reflètent la volonté du peuple » et si tout est prêt, a-t-il ajouté « ce n’est pas le fruit du hasard, mais du travail et de l’engagement des travailleurs du pouvoir électoral, qui sont au cœur d’un mécanisme mis à la disposition de la démocratie ». Il est à noter que nombreux étaient les observateurs étrangers qui ont suivi le déroulement, hier, des élections, dont la Fondation De Jymmy Carter, qui a fait savoir en 2006 que « sur les 92 élections que nous avons surveillées, je dirais que le processus électoral au Venezuela est le meilleur au monde », a déclaré Carter. Depuis la reconnaissance faite par l’ancien président américain Jimmy Carter du système électoral vénézuélien en 2006, les autorités électorales du pays sud-américain l’ont amélioré pour devenir entièrement automatisé et donc peut être vérifié dans toutes ses phases et que l’automatisation du vote « garantit sa vérification et sa transparence » avait déclaré, la Fondation Carter, dont ses membres comptaient, hier, parmi les observateurs du scrutin.  Il est à rappeler que le pays tient sa 29ème élection, des 22 dernières années. Par ailleurs le scrutin qui s’est tenue dans des conditions sanitaires strictes, en raison de la pandémie, Au Vénézuela le nombre de victimes de la Covid-19 est d’environ 6.000, un chiffre plutôt bas par rapport à ses voisins-brésilien notamment avec 600 000 décès attribués à la pandémie ou 130 000 morts colombiens.
Si l’on en parle très peu dans les médias étrangers de la gestion de ce pays de la pandémie, « c’est très gênant de découvrir que le gouvernement de Nicolas Maduro ne gouverne pas un pays en faillite ou en déroute et que les mesures prises sont particulièrement efficaces », selon Maurice Lemoine, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique. Citant un taux de vaccination d’environ 70% au pays, le journaliste détaille la méthode employée pour gérer la crise sanitaire, indiquant que « la technique, c’est celle du 7/7: une semaine avec un confinement sévère, une semaine avec un confinement relâché pour ne pas détruire l’économie ». À cela s’ajoute, poursuit-il « surtout, un suivi quartier par quartier, maison par maison, grâce aux missions des médecins cubains et aux conseils communaux qui repèrent les gens à risque et guident les médecins qui font du porte-à-porte » concluant que « c’est la méthode qui était mise en œuvre à Cuba et les résultats sont assez exceptionnels ».
Karima B.

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