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Santé : Abdelmalek Boudiaf aujourd’hui à Chlef

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La wilaya de Chlef accueille aujourd’hui, jeudi 7 avril, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette visite d’inspection et de travail coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la santé, dont le thème retenu pour cette année est : le diabète.

Cette pathologie qui progresse considérablement à travers le monde et en particulier dans notre pays représente un danger réel sur la santé des populations notamment celles les plus démunies. Selon le président de l’association Amel, la plus importante au niveau de la wilaya de Chlef, il y aurait 26 000 diabétiques recensés, dont 850 élèves scolarisés. 15% de ces malades ne sont pas assurés précise l’association qui assure tant bien que mal l’approvisionnement en médicaments et d’appareils de mesure de glycémie aux diabétiques. Bien entendu selon les spécialistes le nombre recensé de diabétiques pourrait être revu à la hausse étant donné que de nombreuses personnes ignorent même qu’elles sont atteintes de cette maladie.
Selon le diabétologue le Dr Nouioua « véritable problème de santé publique, le diabète est une maladie chronique qui provoque un excès de sucre (glucose) dans le sang. La glycémie normale (taux de sucre) à jeun varie de 0,8 g à 1 g par litre de sang ». Sur ce sujet le Dr Nouioua expliquera qu’il existe trois (3) types de diabète : le diabète de type 1, celui de type 2 et enfin le diabète gestationnel.
Dans les trois cas, sans traitement, le taux de sucre (= glycémie) s’élève dans le sang. Le diabète de type 1 est un diabète touchant plutôt les personnes jeunes. Il est dû à la destruction des cellules du pancréas produisant l’insuline.
Cette dernière indispensable à la survie nécessite des injections quotidiennes et régulières d’insuline. Le diabète de type 2 apparaît surtout chez des personnes en surpoids après 40 ans. Il est dû à une résistance du corps à l’insuline, cette hormone ne parvenant plus à faire rentrer le sucre dans les cellules. Les personnes présentant un diabète de type 2 sont le plus souvent en surpoids et sédentaires, deux paramètres qui augmentent les besoins d’insuline.
Avec le temps, un indice glycémique élevé peut gravement nuire aux principaux systèmes organiques du corps, provoquer des crises cardiaques, des AVC, des atteintes nerveuses, une insuffisance rénale, une cécité, l’impotence ou des infections risquant d’entraîner des amputations. Enfin le diabète gestationnel est un diabète survenant uniquement pendant la grossesse.
Les femmes qui en souffrent sont par la suite à plus haut risque de diabète de type 2. Méconnu, le diabète gestationnel ou diabète de grossesse apparaît durant la grossesse, habituellement pendant le 2e ou le 3e trimestre.
L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) prévoit qu’en 2030, le diabète sera la 7e cause de décès dans le monde.
Pour cela, cette institution onusienne recommande des mesures simples de modification du mode de vie pouvant être efficaces pour prévenir ou retarder un diabète de type 2, le maintien d’un poids normal, la pratique régulière d’un exercice physique et une alimentation saine peuvent réduire les risques de diabète. L’OMS fait savoir que « le diabète peut être traité, contrôlé et pris en charge afin de prévenir ses complications.
Un meilleur accès au diagnostic, l’apprentissage de l’auto prise en charge et un traitement d’un coût abordable sont les éléments décisifs de la riposte à la maladie».
Toutefois l’OMS insiste sur le volet de la prévention et du traitement du diabète. Cela suppose une action d’envergure pour réduire d’un tiers d’ici à 2030 la charge de mortalité prématurée liée aux maladies non transmissibles. Bien des secteurs de la société ont un rôle à jouer : pouvoirs publics, employeurs, éducateurs, producteurs, société civile, secteur privé, médias, sans oublier les intéressés eux-mêmes. Par ailleurs sur un autre volet et concernant la visite du ministre de la Santé à la wilaya de Chlef, la société civile dans toute ses composantes ; interpelle le ministre et souhaiterait que les structures sanitaires réalisées en préfabriqué au lendemain du tremblement de terre d’octobre 1980 soient éradiquées et remplacées par d’autres constructions en dur.
C’est le cas notamment des hôpitaux de Chorfa, Ouled Mohamed, Chettia, Ténès ou des polycliniques de Zéboudja, Ouled-Farès, Bénairia, Oum-Drou etc..Toutefois, les Chélifiens demandent qu’une attention particulière soit accordée au nouvel hôpital de 240 lits des sœurs Bedj pour qu’il soit pourvu de toutes les spécialités et surtout d’être promu au rang de CHU (Centre hospitalier universitaire). Aujourd’hui cette imposante structure sanitaire, réalisée au chef-lieu de wilaya et qui a couté la bagatelle somme de 40 milliards de dinars ; offre des services limités aux malades contraignant certains d’entre eux à se diriger vers les CHU d’Alger ou d’Oran.
Bencherki Otsmane

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