Accueil ACTUALITÉ Sahara Occidental : Mohamed Abdelaziz dénonce les fuites en avant du Maroc

Sahara Occidental : Mohamed Abdelaziz dénonce les fuites en avant du Maroc

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Le président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz a réaffirmé à nouveau la disponibilité du Front Polisario à « coopérer avec les Nations unies et à s’engager dans des négociations sérieuses et directes en vue de fixer une échéance pour organiser le référendum d’autodétermination au Sahara occidental ».
Dans une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec l’envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, le Président sahraoui a dénoncé la « politique de fuite en avant adoptée par le Maroc dans le conflit du Sahara occidental, exprimant la « grande préoccupation » de la partie sahraouie à ce sujet. Qualifiant cette rencontre de « profonde et de franche », M. Abdelaziz a indiqué avoir demandé à l’émissaire onusien d' »informer le secrétaire général du mécontentement de la partie sahraouie quant à la politique de fuite en avant, de provocation,d’intransigeance et de no- respect de la légalité internationale, adoptée par le gouvernement marocain ». Le chef de l’état sahraoui a précisé que cette politique est reflétée par la visite du roi du Maroc dans la partie occupée du Sahara occidental début novembre, les déclarations belliqueuses des responsables marocains et le refus de Rabat de répondre à tous les appels pour des négociations sérieuses entre les parties au conflit, (le Maroc et le Front Polisario) ».
M Abdelaziz a rappelé que le « Maroc interdit la surveillance du respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés et fait fi des appels de la communauté internationale de cesser le pillage des ressources naturelles du Sahara occidental. »Outre l’audience que lui a accordé le président sahraoui, Ross a rencontré la délégation des négociateurs sahraouis dans le cadre d’une tournée dans la région visant à relancer le processus du règlement pacifique de la question du Sahara occidental. D’un autre côté le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Ahmed Boukhari, a affirmé que le peuple sahraoui « est prêt à faire face à toute option qui lui serait imposée », en cas d’échec du processus de règlement pacifique de la question, ajoutant qu’en cas « d’obstination du Maroc à bloquer toute issue pacifique, la direction sahraouie réviserait sa vision stratégique », pour atteindre son objectif: l’indépendance.
M Boukhari a souligné que « la partie sahraouie est prête à entamer les négociations prônées par l’ONU, de par son attachement au règlement pacifique de la question », ajoutant que « le peuple sahraoui est prêt lui aussi à faire face à toute autre option qui lui serait imposée, en cas d’échec du règlement pacifique de ce conflit ». Le responsable sahraoui a, d’autre part, affirmé que « le principal obstacle »qui entrave la relance des négociations autour du conflit sahraoui « demeure l’obstination de la partie marocaine qui avait catégoriquement refusé l’idée des négociations », en attendant les résultats de la tournée de M. Ross. « Si le Maroc s’obstine à bloquer l’issue pacifique, la direction sahraouie devra réviser sa vision stratégique pour trouver les moyens adéquats pour atteindre son principal objectif: l’indépendance et le recouvrement par le peuple sahraoui de sa souveraineté sur l’ensemble de ses territoires », a-t-il ajouté. M. Boukhari a appelé « les responsables marocains à renoncer aux idées expansionnistes », soulignant que « toutes les convoitises expansionnistes qui vont à l’encontre de l’accès du peuple sahraoui à son droit à l’autodétermination,seront vouées à l’échec ». Il a, en outre, appelé le peuple marocain « voisin et frère » à faire pression sur les autorités marocaines pour aboutir au règlement de ce conflit qui dure depuis 40 ans, et à refuser « d’être impliqué dans ce conflit ».M. Boukhari a, par ailleurs, affirmé que les violations marocaines récurrentes des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, préoccupaient la direction sahraouie et les organisations internationales des droits de l’Homme, à l’instar de Human Rights Watch (HRW) et « Amnesty International ». Il a également mis l’accent sur les efforts visant à trouver un autre mécanisme de contrôle des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, à la faveur des visites périodiques des représentants du conseil des droits de l’Homme de l’ONU, précisant, toutefois, que « la situation humanitaire désastreuse dans les territoires occupés exige un contrôle quotidien et des prérogatives plus élargies ».
M. B.

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