L’Algérie, à travers son représentant diplomatique chargé de la question sahraouie, et en réponse aux entraves dressées par le Maroc devant le processus de résolution du conflit au Sahara occidental, appelle à la mise en œuvre intégrale du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.
Ainsi, après avoir exprimé la position infléchissable de l’Algérie en faveur de la question sahraouie lors de son entretien à Alger avec Staffan de Mistura, l’Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental qui venait de terminer sa visite dans la région, Amar Belani, l’Envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, rebondit sur la question, hier, dans une tribune africaine, notamment lors de la Session ministérielle conjointe entre le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et les Etats-membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies.
Autrement, intervenant à ce sujet, Belani a réitéré l’appel de l’Algérie à la mise en œuvre intégrale et sans entrave du mandat de la MINURSO au Sahara occidental. À travers cet appel, l’Algérie n’a rien inventé sur une question de décolonisation, la dernière en Afrique, à considérer notamment le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et celles édictées dans le cadre du CPS de l’Union africaine. En face, le royaume du Maroc qui, lui, tente en vain d’entrainer l’Algérie comme partie dans ce conflit. À ce sujet, Belani a expliqué que l’exécution des termes de la MINURSO est synonyme de « redonner » à la mission onusienne au Sahara occidental « ses trois » principales missions. À savoir, explique-t-il le processus, apporter la stabilité de la situation sur le terrain, élaborer des rapports indépendants et de leur soumission aux Nations-unies, ainsi que d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental. En outre, l’Algérie, et comme second point souligné par Belani, appel à étendre le mandat de la MINURSO pour inclure dans sa mission la question de surveillance des droits de l’Homme dans ces territoires sahraouis occupés, comme c’est le cas dans toutes les missions et autres opérations de maintien de la paix dans le monde. À ce propos, Belani est conscient que sans l’arrêt des violations manifestes des droits humains opérées sous silence des instances internationales par les forces d’occupation marocaines dans les territoires occupés, la mission onusienne n’a pas de sens. Il convient de rappeler que lors de sa rencontre à Alger avec de Mistura, Belani a appelé à la nécessité d’engager, lorsque les conditions le permettraient, des négociations directes, de bonne foi et surtout sans conditions préalables, entre les deux parties au conflit, notamment le Front Polisario et le Maroc, qui sont identifiés en tant que tels dans les résolutions du Conseil de sécurité.
Farid Guellil
