Plusieurs tronçons de routes nationales ainsi que l’unique voie ferrée reliant Béjaïa à Alger et aux agglomérations des Hauts-Plateaux, notamment Bordj-Bou-Arréridj et Sétif, ont été obstrués lundi par des riverains réclamant l’amélioration de leur cadre de vie, a-t-on constaté. Ainsi, la Route nationale (RN) 24 (Béjaïa-Tizi-Ouzou par Azzefoun) a été fermée à hauteur de la localité de Beni-ksila, à 60 km à l’ouest de Bejaia en plus de la RN09 (Béjaïa-Sétif), bouchée à l’entrée ouest du Tunnel de Kherrata, à 70 km à l’est du chef-lieu de wilaya. Aussi, la RN-12 (Béjaïa- Tizi-Ouzou) a été fermée à Bourbaâatache, à la sortie nord de la ville d’El-Kseur et la RN-26 (Béjaïa-Bouira), obstruée à Remila (Entre El-kseur et Sidi-Aich).
Toutes ces routes ont subi la montée au créneau des villageois environnants, réclamant, pour l’essentiel, l’amélioration de leur réseau routier. Le cas le plus symptomatique étant celui des habitants du village d’Iflicene qui ont fermé la route et obstrué la voie ferrée pour exiger un pont pour relier leur agglomération à la RN26, notamment en prévision de la mise en service de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif, dont les travaux ont impacté leur réseau routier local et contribué un peu plus à leur enclavement.
Cette levée de bouclier perlée à travers la wilaya a impacté fortement le trafic routier et ferroviaire.
«Tous les trains sont restés en gare», a déploré la cheffe de gare de Béjaïa B. Rachedi, signalant que l’obstruction de la voie dans la région de Remila, à 40 km à l’ouest de Béjaïa, a affecté autant les voyageurs que le transport des marchandises. Bien que beaucoup de voies se soient rouvertes en milieu d’après midi, notamment la RN24, 09 et 12, des cohortes de véhicules sont toujours «otages» sur la RN26, et perdus dans les sentiers de déviation improvisés pour se dépêtrer des obstacles installés.