Accueil ACTUALITÉ Révision de la Constitution : Menasra insiste sur une conférence nationale

Révision de la Constitution : Menasra insiste sur une conférence nationale

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Le président du Front du Changement, Abdelmadjid Menasra, a appelé hier vendredi à Alger, à la composition d’une Constitution consensuelle et qui soit le fait non pas de la majorité ou du président Bouteflika lui même, mais l’apanage du peuple.
Présidant les travaux d’une rencontre réunissant les chefs des bureaux de wilayas du parti, Abdelmadjid Menasra a eu une voix calme, un ton pondéré mais ferme, expliquant que toutes les constitutions précédentes du pays sont des textes émanant d’une administration bureaucratique. Ainsi, Menasra opte résolument pour un référendum et des consultations populaires. Sur le même registre, il a souligné que le régime a accusé un retard certain dans le processus de la révision de la Constitution et n’a entrepris aucune autre démarche louable notamment en direction de la classe politique, une étape devant en principe suivre les consultations menées par Ahmed Ouyahia. Selon Menasra, la balle est dans le camp de Bouteflika et il y va de la légitimité du prochain texte fondamental du pays et de la sincérité de la démarche. L’année est encore longue et les prochaines joutes entrant dans le cadre de la révision de la Constitution ne doivent pas être confisquées par les deux chambres du Parlement au détriment de la volonté populaire, a dit le président du Front du Changement. Le changement ne peut réussir que s’il émane du peuple, a-t-il enchainé. Le gouvernement et l’opposition sont au service du peuple, a encore martelé Abdelmadjid Menasra tout en se positionnant résolument pour «une transition démocratique véritable et sûre à travers un changement progressif et global ». Ces dernières années, la scène nationale est sujette à de graves contradictions, a-t-il également dit plaidant ouvertement à la tenue d’une conférence nationale réunissant toute la classe politique et les couches populaires afin de s’entendre sur les thèmes de la révision de la Constitution. De même, il a rappelé qu’il a participé aux démarches entreprises par le pouvoir en place et révélé qu’il a proposé la constitutionnalisation d’une commission indépendante chargée de superviser les consultations électorales. Sur sa lancée, le conférencier a pris option pour la constitution d’un nouvel exécutif, considérant que le gouvernement Sellal n’est pas celui de la majorité. Sur ce point précis, Abdelmadjid Menasra n’a pas caché qu’il accepterait d’y siéger mais en opinant qu’il n’en fait pas une obsession. Ce qui importe, selon lui, c’est que l’Algérie se maintient dans la stabilité, eu égard aux soubresauts que connait la région. En effet, la situation autant au niveau interne qu’à l’international est un motif d’inquiétudes, a-t-il fait observer. L’État est fort avec une opposition forte, a-t-il asséné. De son côté et sur un autre registre, le ministère du Commerce a eu son lot de critiques puisqu’apparemment les licences, notamment d’importations ne sont pas du goût de Menasra. Les licences et autres autorisations sont et encouragent la corruption même, a-t-il dit à ce sujet citant pêle-mêle les licences d’import-export, la loi sur la publicité et même, a-t-il poursuivi, les partis politiques ont besoin d’un agrément pour exercer leurs activités alors que dans des pays dignes de ce nom un simple communiqué suffit. Enfin, saisissant l’occasion de la commémoration de la Journée du Savoir (16 avril) et de la Fête des travailleurs (1mai), Abdelmadjid Menasra a affirmé que les deux dates renvoient aux Algériens à accorder au savoir et au travail leur vraie valeur. Un État ne peut être construit sans le savoir et le travail, a-t-il rappelé. Sur sa logique, Abdelmadjid Menasra a stipulé que l’Algérie en sera quitte si elle parvenait à «concrétiser 10% du consensus qu’elle est arrivée à réaliser pour des pays comme le Mali et la Libye ».
Le rôle de l’Algérie sur la scène internationale ne réussira que s’il y a un consensus national inter-algérien. Le peuple algérien a le droit de vivre dans la sécurité et la stabilité, a-t-il également assuré. La rencontre nationale des chefs de bureaux de wilayas du Front du Changement se déroule en droite ligne de la session du Conseil consultatif national du parti, a expliqué Makhlouf Ben Omar, responsable de l’administration et de l’organique du Front du Changement. Il a pour ordre du jour de mener à terme le programme annuel du parti et se préparer aux prochaines étapes électorales.
Mohamed Djamel

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