Les partenaires du dialogue intermalien, qui a repris lundi à Alger, est-il reparti sur de bonnes voies. On peut le penser, au vu des déclarations des groupes politico-militaires du nord du Mali qui ont réaffirmé, lors du 5e round du dialogue intermalien inclusif, leur engagement à travailler davantage pour parvenir à la paix. Ce nouveau round de négociations est un « tournant décisif », a estimé le chef de la délégation des mouvements signataires de la Plateforme d’Alger du 14 juin 2014, Harouna Touré, affirmant que les mouvements sont prêts à assumer leur « responsabilité avec courage ». Il a soutenu que la seule et meilleure voie pour mettre fin à la crise au Mali est celle d' »un accord politique global et inclusif ». « N’avons-nous encore pas compris qu’il existe pour nous les acteurs de ces jours sombres qu’une seule et unique voie celle d’un enfantement sans grande douleur d’un accord politique global inclusif, mais sincèrement définitif », a-t-il lancé. Touré a, en outre, appelé les parties à passer aux « actes concrets qui tendent définitivement à l’éradication de cette crise et la sortie d’un Mali nouveau ». De son côté, le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad, signataires de la Déclaration d’Alger du 9 juin 2014, Bilal Agh Cherif, a exprimé la volonté de la Coordination à poursuivre les pourparlers. Il a appelé les parties impliquées dans le processus de dialogue à « faire preuve de sérieux », car, a-t-il mis en garde, le temps « ne joue pas en notre faveur ». Il a tenu à rappeler que le conflit dans le nord du Mali est né d’un problème politique qui a engendré l’instabilité et l’insécurité, en soulignant que ce conflit ne peut être résolu que par le dialogue et non par l’usage de la force.
« Nous appelons le gouvernement malien et toutes les parties à choisir le dialogue sérieux » pour « prendre des décisions sérieuses et décisives devant conduire à la paix », a-t-il ajouté. Le 5e round du dialogue intermalien inclusif a débuté lundi à Alger, réunissant le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires du nord du Mali ayant adhéré au processus de négociations sous la conduite de l’Algérie.
Les négociations entre les différentes parties maliennes avaient débuté le mois de juillet 2014, et ces mêmes parties avaient pris l’engagement de parvenir à un accord de paix conformément à la feuille de route signée lors de ce 1er round.
M. B.