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RéPRESSION MAROCAINE CONTRE LES SAHRAOUIS À EL AYOUN : Le Front Polisario saisit le Conseil de sécurité

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Le Représentant du Front Polisario auprès des Nations unies, Mohamed Sidi Omar, a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à assumer ses responsabilités pour protéger la population sahraouie victime d’atrocités commises par les forces d’occupation marocaines, dénonçant l’ignoble assassinat d’une jeune sahraouie en marge de la célébration pacifique de la victoire de l’équipe algérienne en finale de la CAN 2019.

«La poursuite et l’escalade des violations des droits de l’Homme perpétrées par le Maroc contre les civils sahraouis, exacerbent la situation sur le terrain et accroissent les tensions au Sahara occidental occupé », a écrit samedi Sidi Omar dans une lettre adressée à l’ambassadeur Gustavo Meza-Cuadra, représentant permanent du Pérou aux Nations unies, qui assure la présidence tournante du Conseil de sécurité.
Le diplomate sahraoui a déploré que les actions répressives exercées par le Maroc contre les civils sahraouis, et les atrocités commises par les forces de sécurité marocaines contre la population sahraouie, se déroulent en présence de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), qui reste sous l’entière responsabilité des Nations unies. Vendredi soir, souligne Sidi Omar, « des centaines de civils sahraouis sont spontanément descendus dans les rues d’El-Ayoun, capitale du Sahara occidental occupé, pour célébrer pacifiquement la victoire de l’équipe nationale algérienne contre le Sénégal à la Coupe des nations africaines 2019. Plusieurs villes du Sahara occidental occupé, notamment Smara, Boujdour et Dakhla, ont connu des événements commémoratifs similaires ».
« Dans le cadre de sa politique de répression systématique au Sahara occidental occupé, les forces de sécurité marocaines ont attaqué violemment des civils sahraouis à l’aide de matraques, de gaz lacrymogène, de canons à eau, de balles en caoutchouc et de pierres. Des centaines de membres des forces de sécurité marocaines, notamment des policiers en uniforme, et en civils, des gendarmes, et des forces paramilitaires, ont participé à l’attaque brutale qui a blessé plusieurs civils sahraouis, dont certains étaient toujours dans un état grave », a dénoncé le diplomate sahraoui.
Sabah Othman Omeida, une jeune fille de 24 ans, participait à la célébration pacifique, a été renversée par une force auxiliaire marocaine dans une rue de Samara de la ville occupée d’El-Ayoun, est morte quelques heures plus tard. Le nombre de victimes va probablement augmenter car beaucoup de civils blessés restent dans un état grave.
« Nous condamnons fermement cette attaque brutale des forces de sécurité marocaines contre des civils sahraouis innocents dans les territoires occupés du Sahara occidental, qui continuent d’être privés de leurs droits fondamentaux, notamment de leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique », a encore ajouté Sidi Omar, demandant « instamment au Conseil de sécurité de tenir le Maroc pour responsable et de le tenir responsable des conséquences de cet acte grave et de ces crimes odieux commis par les forces de sécurité marocaines contre la population sahraouie ». Les forces d’occupation marocaines ont également arrêté des dizaines de civils sahraouis dont le sort est encore inconnu. « Au moment de la rédaction du présent document, de nombreuses villes occupées, en particulier El-Ayoun, sont encore sous le siège des forces de sécurité marocaines. Les forces d’occupation marocaines ont apporté d’énormes renforts et certains signes d’inquiétude indiquent qu’elles se préparent à déclencher une nouvelle vague de répression brutale », a-t-il souligné.
« Nous exhortons le Conseil de sécurité à veiller à ce que la MINURSO opère conformément aux normes de base applicables à toutes les autres opérations de maintien de la paix des Nations unies, y compris en ce qui concerne la capacité de surveiller et de rendre compte de la situation des droits de l’homme », a ajouté le diplomate sahraoui.
‘’Nous appelons également instamment le Conseil de sécurité à faire pression sur le Maroc pour qu’il mette fin aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, qui menacent sérieusement d’aggraver la situation sur le terrain et de saper toute perspective de renforcement de la confiance et de progrès dans le processus de paix dirigé par l’ONU », a-t-il encore ajouté.
M. Bendib

 

Violente répression et… message de  Mohammed VI à Bensalah
Alors que ses forces de répression opèrent de véritables massacres contre la population sahraouie  d’El Ayoun, sortie manifester pour la victoire de l’équipe nationale, le roi du Maroc, Mohammed VI, fait montre de très  grand cynisme et fait semblant de se réjouir de la victoire des Verts.
Ainsi et dans un message de félicitations à Abdelkader Bensalah, le monarque alaouite n’a pas tari d’éloges à l’égard de l’équipe nationale algérienne pour sa «performance technique de haut niveau et l’esprit de compétition élevé» dont elle a fait montre tout au long de cette compétition africaine. «Il M’est agréable (le «m» majuscule est dans le texte) d’exprimer au peuple algérien frère, à l’occasion de la victoire bien méritée de sa sélection nationale de football en finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019, dont les phases finales ont été abritées par l’égypte sœur, les félicitations les plus chaleureuses pour cet exploit footballistique continental, et à l’ensemble du football algérien», lit-on dans le message de Mohammed VI. Et d’enchaîner : «En cette occasion historique, il M’est agréable de partager, en Mon nom propre et au nom de l’ensemble du peuple marocain, les sentiments de fierté de cet exploit mérité avec le peuple algérien frère, surtout qu’il s’agit de la victoire d’un pays maghrébin voisin et frère dont la consécration est celle du Maroc.» En réalité par  ce geste de rapprochement et d’ouverture inhabituel, le roi tente avant tout d’apparaître en phase avec son peuple qui a largement exprimé son soutien à l’équipe algérienne durant cette CAN, après la sortie précoce de son équipe nationale, et l’a bruyamment montré dans plusieurs villes marocaines suite à chaque victoire des Verts.
En même temps, Mohammed VI saisit cette opportunité qui lui est offerte pour se donner l’air d’être soucieux de la construction de l’union maghrébine, après avoir tant de fois accusé l’Algérie d’en être le fossoyeur. Mais personne n’est dupe des grossières manœuvres du makhzen et du palais royal marocain qui, depuis le début du hirak, redouble de férocité à travers notamment des journalistes a leur solde pour s’en prendre violemment à l’ANP et a ses responsables. Sans parler des sites et des web tv qui dénigrent systématiquement toute  approche pacifique de la sortie de crise. Ces nouveaux mercenaires de la plume sont rejoints par ceux qui ont toujours servi le Maroc et payent pour inventer des fake news et promouvoir le «qui tue qui». L’âme damnée  de cette campagne  ostracisée par toute la presse française pour sa vénalité révélée par le hacher Chris Coleman, est revenue à la charge sous couvert «d’expertise» de l’Algérie à la fondation Jean-Jaurès du Parti socialiste français où pullulent le tout venant de ceux dont la haine de l’Algérie depuis Mitterrand n’a d’égale que celle du parti de Marie Le Pen, dont c’est le fonds de commerce.
M. B.         

La  jeune  sahraouie  Sabah Ahmida, martyr de la solidarité avec l’Algérie

Une jeune sahraouie, Sabah Ahmida Anjorni, a été tuée par les forces de répression marocaines dans la ville d’Al-Ayoun occupée et plusieurs d’autres ont été blessés, en marge de la célébration pacifique de la victoire, arrachée vendredi, de l’équipe algérienne de football en finale de la coupe d’Afrique des nations (CAN) face au Sénégal (1-0).
La jeune fille, Sabah Anjorni, 23 ans, a été victime d’un accident mortel intentionnel par la police marocaine qui a foncé sur la foule à pleine vitesse, selon des sources médiatiques sahraouies sur place, soulignant que la police marocaine a également blessé plusieurs autres jeunes sahraouis.
Les sources d’Équipe Media, présentes sur les lieux, ont rapporté que les jeunes, Otman Cheikh Saffar et Ahmed al-Rugaïbi, ont perdu connaissance à la suite d’une attaque brutale des forces auxiliaires et paramilitaires marocaines par des balles en caoutchouc et de canons à eau.
Tout a commencé quand, dans l’après-midi de vendredi, avant le début du match entre l’Algérie et le Sénégal, les forces répressives marocaines ont occupé la plupart des grandes routes d’El-Ayoun occupée avec des véhicules militaires. Parmi les véhicules se trouvaient des citernes pour le lancement d’eau sous pression, des voitures de police et des camions militaires placés stratégiquement autour de la cafétéria où se concentraient la plupart des Sahraouis qui profitaient du grand festival de football africain.
Après le match, des centaines de sahraouis sont partis, simultanément et dans différents quartiers de la ville, ajoute-on, pour célébrer pacifiquement la victoire de l’Algérie. Mais les forces de répression de l’occupation marocaine bloquaient leur chemin en chargeant contre eux avec des canons à eau sous pression.
Au cours des charges, des dizaines de Sahraouis ont été arrêtés arbitrairement et aucun détail sur leur état de santé ni sur le lieu où ils se trouvent n’a été connu à ce jour, détaille l’Équipe Media. La plupart des blessés, y compris plusieurs femmes blessées à la mâchoire et aux visages, ne pouvaient pas se faire soigner à l’hôpital car la police l’avait bouclé, empêchant l’accès au centre hospitalier, selon la même source.
M. B.

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