Accueil ACTUALITÉ RENTRÉE SCOLAIRE : « La décision appartient au Comité scientifique »

RENTRÉE SCOLAIRE : « La décision appartient au Comité scientifique »

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Alors que la date officielle pour le coup d’envoi de la rentrée scolaire 2020/2021 n’est pas encore fixée, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé sur cette question et a donné quelques précisions. Dans son entrevue avec la presse diffusée dimanche, le président Tebboune a déclaré que la prochaine rentrée sociale est entre les mains du Comité scientifique et non du gouvernement. Il a déclaré qu’« il y a des pays européens qui ont ouvert des écoles et ont repris des programmes, mais le retour du nombre élevé d’infections au coronavirus les a obligés à fermer les écoles ». Selon le chef de l’État, le report de la date de la rentrée intervient suite au choix fait face à deux décisions. « Nous étions face à deux choix, l’application d’un programme et la protection du citoyen, nous avons donc choisi le deuxième », a-t-il déclaré. Abdelmadjid Tebboune a ajouté que si nous voyons que le nombre de cas de contaminations continue à baisser, d’autant plus que certaines wilayas n’ont pas enregistré de cas depuis des jours, nous pouvons ouvrir des écoles dans ces zones, avant d’étendre la réouverture progressivement au reste des wilayas».

Les propositions d’un membre dudit Comité
Dans ce contexte, membre du Comité scientifique, Bekkat Berkani a estimé dans une déclaration accordée au site d’information TSA  que la rentrée scolaire devrait se faire en fonction de la situation épidémiologique dans chaque wilaya, voire dans chaque commune. « On ne peut pas avoir une rentrée (scolaire) nationale, dans la mesure où dans certaines wilayas le virus circule toujours, nécessitant un protocole sanitaire particulier, comparativement à d’autres wilayas où il n’y aucun cas depuis des semaines déjà », a-t-il dit, expliquant qu’il « n’y a donc pas lieu de priver d’école les élèves de ces wilayas ». Et d’ajouter : « S’il y a des communes où il y a des clusters, on peut différer la rentrée scolaire ». Plaidant pour une décentralisation de la décision, Berkani pense inconcevable de priver de rentrée scolaire une commune voisine où il n’y a jamais eu de cas. Ce qui est certain en tout cas, a poursuivi ce membre du Comité scientifique chargé du suivi de la situation épidémiologique, est que toute décision doit être soumise à discussion après l’élaboration d’un protocole sanitaire. «On ne peut pas discuter comme ça, dans l’absolu », a-t-il souligné. Pour étayer son propos, Berkani a cité en exemple le référendum sur la Constitution. « Les autorités ont fixé la date du 1er novembre 2020 pour sa tenue. À la suite de quoi un protocole sanitaire a été présenté au Comité scientifique qui l’a validé », a-t-il rappelé. Cette démarche reste valable pour toute autre action y compris la rentrée scolaire, conclu Berkani.
Ania Nch

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