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Rentrée politique : sous le sceau de la révision constitutionnelle

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Les débats autour du projet de la révision constitutionnelle vont être, à ne pas en douter, relancés juste après la prochaine rentrée sociale et la reprise des travaux au niveau des deux chambres du Parlement. Ainsi, les partis, notamment ceux de l’opposition, vont, de nouveau, réinvestir la scène politique pour défendre leurs positions par rapport à cette question qui avait déjà fait couler autant de salive que d’encre. La «bataille» pour parvenir à une Constitution consensuelle est, en tout état de cause, loin d’être gagnée. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs l’on ignore quand est ce que le texte Fondamental du pays, dans sa nouvelle «version», sera exactement adopté. Dans ce sens, des sources généralement bien informées laissent entendre que les discussions autour du projet en question vont, fort probablement, s’étaler jusqu’au mois de janvier prochain. «La loi de finances, laquelle sera le premier projet que les députés vont examiner après la reprise des travaux de l’APN début septembre, nécessiterait une vingtaine de jours de débats. Donc, il faut s’attendre à ce que celui relatif à la révision constitutionnelle, qui est en principe classé en seconde position, va atterrir au niveau du bureau de l’Assemblée populaire nationale durant le mois d’octobre», expliquent nos sources. Pour le moment, poursuit-on, il est difficile de dire durant quel mois ce «fameux» projet sera «avalisé». D’autant plus que, argue-t-on, l’on ne sait pas encore si l’option de référendum est envisageable. Sur ce point bien précis, d’autres sources affirment que le nouveau texte fondamental du pays sera soumis à un référendum populaire. Puisque, soutient-on, des changements importants sont prévus, surtout ceux liés au renforcement des prérogatives de la chambre basse du Parlement et aussi celles (les prérogatives, ndlr) du Premier ministre. Les débats au niveau de la chambre basse du Parlement vont, en tout cas, indique-t-on, se poursuivre durant tout un mois, si ce n’est pas plus. Interrogés à ce propos, des députés ayant préféré s’exprimer sous le sceau de l’anonymat, estiment que le projet en question ferait, certes, l’objet d’une lecture approfondie. Mais, leurs collègues, ajoutent-ils encore, ne vont pas introduire des amendements de taille susceptibles de «toucher» à la mouture de ce dernier. À en croire toujours nos sources, un deuxième Conseil des ministres, après celui du 27 août prochain, qui sera dédié au projet de la révision constitutionnelle, serait présidé par le chef de l’État le 5 septembre, ou quelques jours après. Un «temps supplémentaire» serait également accordé, paraît-il, aux partis se réclamant de l’opposition pour les convaincre de rejoindre ceux qui ont donné leurs appréciations et avis sur ledit projet. Après avoir réussi à faire participer le vieux parti de l’opposition, le FFS en l’occurrence, aux débats autour de ce que devrait être le nouveau texte fondamental du pays, le pouvoir va, encore une fois, dit-on, donner une autre chance aux formations politiques ayant boudé les consultations. Il convient de rappeler, dans ce sens, que le MSP, le RCD, le FJD, En-Nahda, Jil-Jadid et l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour qui se sont regroupés sous la bannière de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) font partie de ceux qui ont décliné l’invitation du pouvoir. Leur argument : «le non-sérieux de ce dernier dans sa démarche». Le parti de Mohcine Belabbès est, lui, revenu, en quelque sorte, à la charge tout récemment, pour tacler la démarche du FFS dans cette optique, et ce, en exprimant son opposition à un «consensus suspect avec le pouvoir sur le dos du peuple». À rappeler en outre que le chef de cabinet de la présidence de la République est néanmoins chargé du dossier inhérent à la révision constitutionnelle, Ahmed Ouyahia avait, lors d’une conférence de presse animée avant le début de mois de Ramadhan écoulé, refusé de qualifier ceux qui ont rejeté l’«appel» du pouvoir d’«opposants». Puisque, ceux-ci, entre autres, le parti de Hocine Ait Ahmed, avait-il soutenu, ont pris part aux consultations sur le texte fondamental du pays.

Soufiane Dadi

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