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REHABI À PROPOS DE L’APPEL À LA GUERRE LANCÉ PAR BENKIRANE CONTRE L’ALGÉRIE : « Un acte d’une gravité certaine qui n’est pas isolé »

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L’ancien ministre de la Culture et de la Communication, Abdelaziz Rehabi, a réagi, mercredi, sur sa page facebook, sur les propos dangereux du chef du Parti de la Justice et du Développement (PJD) marocain, Abdelilah Benkirane, qui avait appelé à la mobilisation contre l’Algérie.
Pour l’ancien porte-parole du gouvernement de 1998 à 1999 sous la présidence de Liamine Zéroual, la sortie du chef islamiste marocain qui n’est d’ailleurs pas à sa première sortie de route du genre, n’est pas un simple « évènement isolé d’un leader en mal de représentation populaire ou d’un simple épisode d’une campagne de presse devenue coutumière et dont la récurrence n’a d’égal que l’indigence des griefs invoqués contre notre pays, mais bel et bien d’un appel à la guerre contre l’Algérie d’une personnalité politique nationale, relayé pour la circonstance par tous les médias du Makhzen ».
Le diplomate algérien, estime, dans sa contribution, que le fait que cette attaque n’est pas suivie de réactions de désapprobations officielles ou de la classe politique locale, renseigne « sur le caractère délibéré et concerté d’une opération politico diplomatique qui intervient dans un  contexte marqué par l’absence de relations entre les deux pays, un contexte régional tendu, et une conjoncture internationale des plus incertaines ».
« L’appel à la guerre contre l’Algérie est un acte d’une gravité certaine, car il émane d’un ancien Premier ministre du Roi (2011-2017)  et chef d’un parti placé notoirement sous l’autorité du Palais Royal, et auquel il est légitimement réclamé un sens élevé de la responsabilité et de la mesure dans les déclarations de politique étrangère conduites au Maroc comme dans la majorité des pays par les chefs d’État », lit-on dans le texte.
Une règle que les Marocains respectent, souligne Rehabi, sauf, précise-t-il, « quand il s’agit de l’Algérie soumise à une surenchère des acteurs politiques et sociaux dans les attaques systématiques contre son histoire et ses institutions ».
Une attitude qui fait dire à celui que l’on surnomme l’ami de la presse, que toutes ces déclarations incendiaires et hostiles envers notre pays ne sont pas de simples attaques qui n’engagent que ceux qui les tiennent mais il s’agit plutôt d’une approche largement partagées par le pouvoir marocain et dont cet entrepreneur,universitaire et homme d’État marocain, n’est en fait qu’un porte-voix de la tendance officielle parmi d’autres. « Il est difficile de croire que ces déclarations ne reflètent pas l’état d’esprit du Makhzen qui cultive vis-à-vis de l’Algérie la stratégie de la tension continue, pour la diaboliser aux yeux de l’opinion publique marocaine, présenter notre pays comme la principale menace contre la paix et la stabilité du Maroc et le rendre indirectement responsable de sa situation socio-économique ».

Le Makhzen vise à « ternir » l’image de l’Algérie
Quant à l’objectif de toute cette campagne diplomatique et médiatique soigneusement entretenue par le palais royal et ses inféodés de tout bord, elle vise, selon Rehabi, à « présenter l’Algérie comme un État hostile à l’Occident et à ses intérêts, en recourant à des méthodes qui empruntent pour beaucoup à celles de la guerre froide. » Lors d’un entretien accordé au journal français le Figaro, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné, rappelle-t-on, que la suspension des relations diplomatiques avec le Maroc est venue après une accumulation d’évènements hostiles de la part du Maroc, et ce, depuis 1963, en référence au conflit armé entre Alger et Rabat suite à l’invasion par ce dernier des territoires algériens, connu historiquement sous le nom de « la guerre des sables », précisant que sur les 60 années ayant passé sur l’indépendance de l’Algérie, les frontières entre les deux pays sont restées fermées pour plus de 40 ans en réponse à l’attitude belliqueuse de notre voisin. À rappeler également le chef du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, qui partage la même idéologie islamiste avec le Marocain Benkirane, avait déjà affirmé le 24 janvier dernier, que le secrétaire général du Parti marocain de la justice et du développement (PJD) aurait «appelé» les Marocains à «se préparer» à une guerre face à l’Algérie, appelant le peuple et les autorités nationales à «ne pas sous-estimer» les propos des personnalités marocaines sur une éventuelle «confrontation militaire» avec l’Algérie. Le Maroc ne cesse jamais de provoquer l’Algérie et qu’en dépit des camouflets amassés pour chacune de ses manœuvres, le Makhzen revient à la charge avec cette fois-ci cette histoire d’un deuxième logiciel d’espionnages après le scandale du système « Pegasus», un produit d’espionnage israélien vendu au Maroc pour pister des dirigeants étrangers. Le nouveau système d’espionnage « Stratign », acheté par les Marocains auprès des Émirats arabes unis est un équipement plus sophistiqué que le Pegasus. Il s’agit de la technologie de surveillance et d’espionnage de pointe. Le Stratign, est le plus célèbre produit d’espionnage. Il est conçu par une boîte indienne classée parmi les leaders des renseignements techniques à l’échelle mondiale. Depuis quelques années, cette boîte s’est également mise à la fabrication de drones militaires. Cet équipement technologique qui a été déjà installé à la frontière Est avec l’Algérie, sert, selon des sources bien informées, à épier les faits et gestes de l’Algérie. Selon les experts, le logiciel en question est un matériel d’interception des communications par téléphone cellulaire, voix, messages courts et communications de données.
Brahim Oubellil

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