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RÉFORME DE L’ONU ET DE SON CONSEIL DE SÉCURITÉ : Fin des travaux du C-10 africain, hier, à Freetown, Sierra Leone

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Les travaux de deux jours, de la réunion ministérielle du comité des dix chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine (UA), (C-10), en charge de la Réforme du Conseil de sécurité (CS) des Nations unies (ONU) se sont achevés hier, à Freetown, Sierra Leone.

La rencontre qui à permis la consolidation des étapes accomplies, jusque-là, en matière de débats et de concertations entre les membres du C-10 en vue de l’élaboration d’une stratégie commune de l’UA, sur la réforme de l’ONU, le rendez-vous de Freetown a été l’occasion pour réaffirmer le droit, à l’Afrique, de jouir d’une représentation juste et équitable au sein du CS de l’ONU.
Une représentation juste et équitable du continent africain, au sein de l’ONU, notamment à son Conseil de sécurité, une correction d’une injustice historique faite à l’Afrique, lequel continent, au moment où les pays occidentaux s’attelaient à mettre sur pied l’ONU, était sous le joug de la colonisation. Pour les responsables, non sans l’opinion africaine, cette représentation juste, équitable et équilibrée, au sein de l’ONU et notamment son Conseil de sécurité, passe par l’octroi, à notre continent, de quatre sièges, dont deux permanents assortis du droit de véto et deux autres de non-permanents, comme consigné, dans le consensus d’Ezulwini. Il est à rappeler que le Comité des dix, dont l’Algérie, en charge de la Réforme du Conseil de sécurité a été institué par l’UA en 2005 en vue de promouvoir et défendre la position africaine commune sur cette réforme, notamment à travers l’élaboration de la stratégie africaine sur cette question. Depuis cette date, même si beaucoup a été fait, notamment sur le plan africain et les échanges multilatéraux et bilatéraux pour plus de convergences d’autres pays et continents avec l’approche africaine, sur la question des réformes de l’ONU, il n’en demeure pas moins que les réticences, voire même des oppositions d’autres pays, non africains, principalement les occidentaux, dont des membres permanents et détenteurs du droit de véto, pèsent lourdement sur le rythme et la teneur à donner aux réformes de l’ONU. Des réticences et des oppositions qui se manifestent dans ce débat mondial de la réforme de l’ONU et de son Conseil de sécurité allant , pour certains occidentaux, à vouloir introduire des critères de sélection des membres africains au sein du CS, alors que c’est «des questions internes » à l’Afrique, leur signifient les Africains, soulignant pertinemment que c’est aux pays africains, dans le cadre de l’UA, de définir les critères de la représentation africaine, au sein de l’ONU, en prévision de la réforme de celle-ci. Il est à rappeler que dans le cadre du travail et des missions assignées au C-10, de l’UA, chaque pays a été chargé notamment, d’une mission auprès des pays membres permanents du Conseil de sécurité pour faire entendre la voix de l’Afrique, dans ce débat mondial sur la réforme de l’organisation internationale, laquelle réunit l’ensemble des pays du monde. Représentant l’Algérie à la réunion ministérielle du Comité des Dix Chefs d’État et de Gouvernement de l’UA en charge de la Réforme du CS de l’ONU (C-10), Abdelkader Messahel a pris part, depuis vendredi, aux travaux du conclave de Freetown, Sierra Leone, consacré à l’examen du processus de réforme en cours à l’ONU et sur l’élaboration de la stratégie de l’UA pour promouvoir les revendications de l’Afrique d’être représentée dans tous les organes de prise de décisions de l’ONU, particulièrement à son Conseil de sécurité, lequel est le principal organe de prise de décisions pour les questions liées à la paix et à la sécurité internationales. Lors de la cérémonie d’ouverture de la Conférence de Haut niveau de l’UA, le 1er décembre dernier, sur le fonds de la paix, la sous-secrétaire générale pour les opérations au Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Mme Bintou Keita, a affirmé que l’institution africaine «est le principal partenaire stratégique de l’ONU», au vu de la multiplication des réunions consultatives conjointes entre le Conseil de sécurité de l’ONU et le Conseil de paix et sécurité de l’UA, qui témoignent «de cette volonté d’assurer une plus grande cohérence dans les approches sur les conflits». Ce qui conforte la revendication africaine quant à sa représentation précitée, au sein du CS de l’ONU.
Par ailleurs, lors de la première réunion du groupe de travail en charge des négociations intergouvernementales sur la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité, à New-York, novembre 2017, l’Algérie a plaidé en faveur d’«une réforme exhaustive», qui doit porter sur les questions essentielles liées au cinq chapitres, que sont les catégories de membres, la représentation géographique, la taille du Conseil de sécurité élargi et ses méthodes de travail, ainsi que la relation entre le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, et la question du droit de veto. Pour l’Algérie, «il est inacceptable que l’Afrique soit le seul continent à ne pas être représenté dans la catégorie des membres permanents» et que la représentation géographique équitable avec une expansion dans les deux catégories des membres du Conseil de sécurité «permettra de rehausser la légitimité du Conseil à la fois tant au sein des États membres qu’au sein de l’opinion publique internationale.» a souligné Alger, à New-York, en novembre 2017.
Karima Bennour

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