Accueil Culture+ Probablement pillées : Le British Museum rend à l’Irak 150 tablettes cunéiformes

Probablement pillées : Le British Museum rend à l’Irak 150 tablettes cunéiformes

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Ces vestiges du passé à la valeur inestimable, sans doute volés par les Américains lors des nombreuses guerres qui ont ravagé le pays, ont été rendus par le musée londonien. Datant de 2100 à 1800 avant J.C, ils avaient été interceptés par les douanes anglaises en 2011.

Le British Museum a annoncé vendredi avoir remis à l’Irak un ensemble de 156 tablettes cunéiformes vraisemblablement pillées pendant l’invasion américaine du pays. Les tablettes mésopotamiennes, datant de 2100 à 1800 ans avant JC, ont été saisies par les douanes britanniques auprès d’une compagnie de fret à l’aéroport d’Heathrow en 2011, a précisé le musée dans un communiqué.

La protection de l’héritage irakien au cœur des préoccupations
Il s’agit surtout de documents à caractère économique mais aussi de lettres, de textes législatifs et scolaires et d’un document mathématique. Bon nombre d’entre elles proviennent du site d’Irisagrig, situé dans une région abondamment pillée pendant la guerre. L’Irak se targue d’être le berceau de l’écriture – les premières tablettes cunéiformes y ont été gravées il y a près de 5500 ans.
Elles ont été remises à l’ambassadeur Saleh Altamimi et seront envoyées au Musée national irakien à Bagdad. «La protection de l’héritage irakien est de la responsabilité de la communauté internationale et nous espérons qu’elle se poursuivra pendant des générations», a déclaré l’ambassadeur dans un communiqué. «Le British Museum a beaucoup travaillé avec les douanes britanniques, Scotland Yard et d’autres organismes gouvernementaux pour identifier et restituer des objets pillés en Irak et d’Afghanistan lors des récents conflits», avait expliqué en juillet Hartwig Fischer, directeur du British Museum. Le musée a par ailleurs développé un projet collaboratif avec des collectionneurs, des organismes chargés d’antiquités, et des vendeurs d’art visant à identifier et retourner des objets pillés en Égypte et au Soudan. L’an passé, près de 700 objets venant de ces deux pays ont été identifiés à travers ce programme.
Fréquenté par plus de 6 millions de visiteurs en 2018-2019, le British Museum possède des pièces inestimables dont certaines sont réclamées depuis des années par leurs pays d’origine comme la pierre de Rosette par l’Égypte ou les frises du Parthénon par la Grèce.

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