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PRÉSIDENTIELLE ET APPEL AU DIALOGUE DE GAÏD SALAH : Des personnalités nationales réagissent

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En raison de l’absence, constatée et déclarée de part et d’autre, des conditions appropriées notamment à sa tenue, l’élection présidentielle prévue le 4 juillet prochain demeure controversée par la force des choses. Non seulement ce rendez-vous est rejeté par le peuple, seulement deux candidats, du reste peu connu des Algériens, ont déposé leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel. Et encore, faut-il qu’ils soient d’abord validés par l’institution dirigée par Kamel Fenniche. Pendant ce temps, le chef d’état-major de l’ANP a appelé à un « dialogue sérieux et constructif ». En attendant le prochain vendredi de marche, pour prendre le pouls de la rue algérienne, des personnalités ont bien voulu nous accorder leurs avis sur la situation actuelle.

SOUFIANE DJILALI, PRÉSIDENT DE JIL JADID
«Nous nous orientons vers une phase hors-constitutionnelle»
Pour le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, «il est évident que le chef d’état-major vient de constater que la tenue de l’élection présidentielle du 4 juillet est impossible. De ce fait, il pense que l’option de dialogue pourrait faire sortir le pays de cette crise politique. Maintenant, il ne veut pas entendre parler de la transition politique. De toute façon nous nous orientons vers une phase hors-constitutionnelle puisque les dispositions constitutionnelles s’arrêteront le 9 juillet prochain (fin de mandat pour Bensalah : ndlr). Donc il n’y a même pas un artifice, il n’y a plus la possibilité d’aller plus loin. Qu’il (Gaïd Salah : ndlr) ouvre un dialogue pour des élections présidentielles, l’essentiel pour nous est que ce dialogue soit sérieux et qu’il ne s’agisse pas d’une manipulation comme nous a habitué le système politique à chaque fois», a-t-il soutenu. Concernant la réaction de la population vendredi prochain, Soufiane Djilali dira : «Je pense que les citoyens vont réclamer une vraie solution qui signifie des élections dans des conditions de transparence, et de laisser le peuple souverain s’exprimer librement. Pour nous, on demande que la mobilisation continue. Il ne s’agit pas de lever le pied. Il ne faut pas baisser les bras. Franchement, la mobilisation pacifique des citoyens doit absolument continuer.»

BOUALEM AMOURA, SG DU SATEF
«Gaïd Salah ne peut pas faire autrement»
Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, estime, lui, que «le chef d’état-major a essayé de passer en force sa feuille de route. C’est-à-dire aller vers une élection présidentielle pour le 04 juillet. Mais, et puisque ça n’a pas marché et tout le peuple algérien a refusé ces élections, il voulait peut-être saisir cette opportunité de dialogue parce qu’il ne peut pas faire autrement». Pour le syndicaliste, s’exprimant au nom de l’organisation qu’il dirige, «le Satef a, dans ce contexte, appelé à l’organisation de cette rencontre nationale de la société civile. On est pour cette option mais à condition qu’elle soit une option de vrai. Dommage, on n’a pas été écouté lorsque nous avons proposé cette initiative, mais je pense que maintenant, il devrait ressaisir l’occasion vu qu’il n’y a pas d’autres solutions pour faire sortir le pays de cette crise.
Il faut que les Algériens se mettent autour d’une table pour qu’on fasse des concessions entre nous pour arriver à une Algérie démocratique et sociale.» Pour le 15e vendredi de manifestation, Amoura affirme que «le peuple exigera les mêmes revendications telles que la période de transition, le départ du système politique et toutes les autres revendications habituelles. Je pense que les citoyens vont considérer l’annulation des élections comme un grand acquis pour le peuple et une excellente chance pour aller vers un État de droits et de justice sociale.»
Propos recueillis par Med Wali

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