Quelques formations politiques ont réagi aux premiers résultats des élections législatives tombés « officieusement » sur les réseaux sociaux et des médias annonçant la victoire du FLN, MSP, RND, El Binaâ, El Moustakbal et les indépendants, en excluant certains partis et réduisant en outre la représentation de la gente féminine dans les Conseils élus. En effet, selon les premières données, la nouvelle APN sera de nouveau un foyer pour l’ex-alliance présidentielle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, s’agissant notamment du FLN et RND rejetés par le mouvement populaire. Par ailleurs, après l’annonce, certains partis ont réagi à l’instar de Jil Jadid qui malgré ses efforts durant la campagne électorale, n’a réussi à décrocher qu’un seul siège, contrairement au Front El Moustakbal qui a connu une marge de progrès dans son parcours politique. Malgré son programme ambitieux et son millier de sorties de proximité pour convaincre les citoyens à aller voter en sa faveur, le parti de Djilali Soufiane n’a pas réussi à obtenir de siège dans la nouvelle APN, qui espérait réaliser le changement revendiqué par le Hirak. Sur sa page Facebook, et dans une première réaction, le porte-parole de Jil Jadid, Habib Brahmia, a reconnu la défaite du parti, et il a accepté, sans signaler des cas de fraude ou des dépassements, les résultats des urnes. « Nous avons essayé lors de notre campagne électorale de rétablir la confiance politique rompue entre le citoyen et les partis », écrit-il, ajoutant, dans une déclaration médiatique : « aujourd’hui, la crise de confiance a fait que l’électorat démocrate, mais aussi la majorité des Algériens, ne participent pas à l’élection législative. Nous le regrettons mais en même temps, nous respectons l’avis des Algériens ». En affirmant « Le choix de participer aux législatives est complètement assumé » par Jil Jadid, assure-t-il. « Nous avons considéré qu’il y avait certaines garanties pour des élections propres et qu’il n’y allait pas y avoir de quotas », appuie-t-il. Sur sa page Facebook, nous pouvant lire aussi : « Nous avons essayé de présenter (lors de la campagne électorale) un projet de société moderniste, un programme et un discours sérieux. Nous avons mené une campagne de proximité et essayé de convaincre le citoyen qu’il nous appartient à tous de construire le changement. On a essayé de convaincre les citoyens qu’il ne fallait pas laisser un vide qui ferait revenir certainement les anciennes figures de l’ancien régime ». écrit-il.
De son côté et dans une déclaration médiatique, le porte-parole du Front El-Moustakbal, Abdelraouf Maâmri, a indiqué que son parti avait obtenu des résultats positifs durant ces législatives, affirmant que ces derniers confirment que le parti est sur une tendance à la hausse par rapport aux législatives de 2017.
S. Oubraham
