Au lendemain de la déclaration du président russe, Vladimir Poutine indiquant que Moscou « considérerait tout effort visant à établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine comme une participation aux hostilités », le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, a déclaré, hier, que les États-Unis «travaillent activement» à un accord avec la Pologne pour l’envoi d’avions de guerre à l’Ukraine, lors de sa visite en Moldavie.
Au rythme des combats sur le terrain ukrainien, les entretiens de hauts responsables se poursuivent avec le Locataire du Kremlin, Vladimir Poutine. au onzième jour depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, hier, le président Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont entretenus par téléphone. À cette occasion, la seconde communication entre Poutine et Erdogan, après avoir fourni des informations sur le déroulement de l’opération militaire en Ukraine, selon le communiqué du Kremlin, le président russe a «confirmé que la partie russe était prête à dialoguer avec les autorités ukrainiennes et les partenaires étrangers afin de régler le conflit». Précisant que le président Poutine a souligné « que la suspension de l’opération n’était possible que si Kiev cessait les hostilités et répondrait favorablement aux demandes de la Russie, qui sont bien connues ». Exprimant « l’espoir de voir les représentants ukrainiens opter pour une approche plus constructive, et qui tienne pleinement compte de la situation actuelle lors de la nouvelle séance de négociations qui est en cours de programmation», indique le Kremlin. Il est à rappeler que des informations ont fait état hier, de la tenue aujourd’hui, d’un troisième round de pourparlers entre les russes et la délégation ukrainienne, qui un de ses membres, Denis Kireev, âgé de 45ans avait été tué, selon des responsables ukrainiens, après leur retour du second round des pourparlers tenus, samedi dernier. Autre communication qu’a eu hier, le président russe celle avec le locataire de l’Elysée, au onzième jour de la poursuite de l’opération militaire russe en Ukraine, et au deuxième jour de la tournée du secrétaire d’Etat américain en Europe, où il était hier, en Moldavie après avoir été la veille, en Pologne. La veille de ses échanges avec les présidents turc et français, le locataire du Kremlin réagit aux appels de la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, indiquant que « nous entendons maintenant qu’il faut créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine » et d’affirmer que «cela ne peut pas être fait sur le territoire de l’Ukraine ». Déclarant que « cela ne peut se faire que sur le territoire de certains pays voisins » le président russe averti les occidentaux et l’Otan que « toute démarche en ce sens sera considérée comme une participation au conflit armé du pays à partir du territoire duquel seront créées des menaces pour nos troupes», a-t-il précisé. Alors que les opérations militaires se poursuivaient au onzième jours, depuis leur lancement, 24 février dernier, marquant outre un rythme plus accéléré et d’intensification des combats dans des villes ukrainiennes, et l’arrivée, hier, des troupes militaires russes, aux portes de Kiev, la ministre française des Armées, Florence Parly, ainsi que le président, le Premier ministre et le ministre des Armées roumains, devaient rendre en visite des troupes de l’OTAN déployées en Roumanie non loin de la frontière avec l’Ukraine. Côtés Nations unies dont le Conseil de sécurité tient cet après -midi, une réunion, à la demande des Etats Unis et l’Albanie, sur la crise humanitaire, a annoncé, hier, que le nombre des personnes fuyant le conflit en Ukraine a dépassé la barre de 1,5 million et que la mort a touché au moins 351 victimes, depuis le 24 février dernier, a confirmé l’ONU, samedi dernier.
« Non à la guerre en Ukraine ! Oui à une solution politique négociée !», comme mots d’ordre d’une manifestation, hier, à Paris
Dans la capitale française, Paris, une manifestation s’est tenue, hier, à l’appel du Collectif national des Marches pour la Paix, regroupant plusieurs associations, dont le Mouvement de la Paix, la CGT, la FSU et Attac, ayant pour mot d’ordre «Non à la guerre en Ukraine», «La guerre n’est jamais la solution», «Oui à une solution politique négociée ». De l’autre côté à l’ouest de l’Europe, en Ukraine, la ville de Marioupol, après avoir annoncé le début de l’évacuation des civils, selon la municipalité sur Telegram, précisant qu’ « un corridor humanitaire sera mis en place jusqu’à la ville de Zaporojié, à environ trois heures de route et qu’un cessez-le-feu temporaire avait été conclu », l’opération a connu un échec comme sa précédente, la veille. L’évacuation a été «interrompue», a annoncé, hier, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait ouvert un peu plus tôt le passage, indiquant qu«au milieu de scènes dévastatrices de souffrances humaines à Marioupol, une deuxième tentative aujourd’hui (hier :Ndlr) de commencer à évacuer quelque 200 000 personnes de la ville a été interrompue», a déploré dans un communiqué le CICR. Hier, la capitale ukrainienne a vu le déploiement de nouveaux renforts militaires, dont des véhicules blindés, sur les principaux axes menant vers le centre de Kiev, au moment où les troupes russes sont à 20 kilomètres de la capitale, notamment, côté nord. Hier, la ville ukrainienne Bucha, située, à environ 20 km de Kiev, a été le théâtre d’intenses batailles.
Karima B.
