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Pour son retour sur la scène algérienne : Salma Kouiret a enchanté son public

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Retour brillant à Alger de la chanteuse La chanteuse Salma Kouiret a marqué jeudi soir à Alger, son retour sur la scène algérienne, à travers un concert prolifique, empreint de créativité autour de plusieurs titres du patrimoine, revus dans un nouvel habillage ouvert sur la Word-Music.

«Algérienne», intitulé du spectacle présenté à l’Opéra d’Alger par la cantatrice à la voix suave, Salma Kouiret devant un public relativement nombreux qui a pu apprécier la dizaine de titres brillamment rendus par l’artiste qui signe ainsi son retour sur la scène algérienne après «17 ans d’absence», a-t-elle déclaré. Plusieurs chansons du patrimoine algérien, choisies et soumises par la chanteuse à l’appréciation de son chef d’Orchestre Mehdi Gacem, à la guitare acoustique, et à l’ensemble de ses musiciens, pour être revues, ont été rendues dans de nouveaux arrangements, en fusion avec de célèbres thèmes étrangers ou dans un nouvel habillage ouvert sur la musique du monde. Annonçant son entrée avec une voix off interprétant un istikhbar qui a mis en valeur tout son vibrato et sa large tessiture vocale, Salma Kouiret, habillée à la façon traditionnelle d’un karakou, est apparue au fon
d, sur une scène en élévation, avant de venir devant son public qui l’a accueillie avec une salve d’applaudissements et de youyous. Dans un spectacle où le travail des arrangements est largement mis en exergue, le public a pu apprécier les pièces en fusion, «Algérienne» de Hocine Lasnami avec «Ya bnet El Djazaïr» de Samy El Djazairi, «Ana fil Hob» avec «Historia de un amor» de l’auteur panaméen Carlos Eleta Almar?n, chantée par plusieurs interprètes de renoms dont la célèbre Dalida, «Hier encore» du grand Charles Aznavour avec «El Bareh» du Maître de la chanson Chaâbie, El Hachemi Guerouabi, «A Lalla Aylali» avec «Mahanni Ezzine» ou encore, «Ya bent Bladi» avec «Ya Wlidi». La cantatrice ne manquera pas de rendre hommage dans de belles variations modales et rythmiques aux regrettés, Fadhéla Dziriya et Ahmed Wahbi, à travers les pièces, «Ana Touiri»et «Wahran, Wahran» ainsi qu’au groupe «Méditerranéo» dont elle faisait partie, et Mohamed Lamari, récemment disparu, avec «Viento de Arena» et «Djazaïriya» fusionnée à «Rana Hna». Formant l’Orchestre de Salma Kouiret, les musiciens, Said Gaoua (percussions), Rabah Hadjal (batterie), Walid Derouiche (Basse), Riad Ait Kaci (violon électrique) et Kamel Boukellal au clavier, dirigés par Mehdi Gacem à la guitare acoustique, ont brillé de créativité, a
u regard des nouvelles partitions proposées, et de virtuosité quant à la maîtrise technique dont ils ont fait preuve durant le concert. Le public, empruntant toutes les passerelles musicales proposées, a pris part à un voyage onirique, passant, entre autre, du genre andalou au boléro, du hawzi à la salsa, du Chaâbi au jazz, de la variété algérienne au flamenco et à la rumba, dans des cadences binaires ou ternaires que la chanteuse et son orchestre ont bien préparé avec le souci de rester autochtone dans le contenu tout en s’ouvrant à la modernité dans la forme. Salma Kouiret commentait chacune des chansons rendues, juste «pour le plaisir de parler à son public» qui lui a tant manqué, avant d’embrasser, sous les applaudissements et les youyous de l’assistance, l’emblème nationale dans lequel on venait de la draper alors qu’elle entonnait la chanson, «Ya Wlidi», une pièce qui évoque la nécessité de servir sa patrie l’Algérie. Pimpante et joviale, la cantatrice, pétrie de talents -nièce du grand comédien Sid Ali Kouiret (1933-2015)- a déclaré être sur le point de «sortir un single». Laissant la tâche de son calendrier artistique aux «bons soins de ses assistantes» qui «communiqueront en temps voulu», Salma Kouiret avoue ne vouloir se consacrer pour l’heure, qu’à «consommer pleinement» son
«immense bonheur de retrouver son public». «Algérienne», le concert de Salma Kouiret a été organisé par la direction de l’Opéra d’Alger, sous l’égide du ministère de la Culture.

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