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Pour renverser le président Lula : Les partisans de Bolsonaro tentent un coup d’État

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L’exportation de la démocratie «made in USA» a produit une nouvelle horreur avec l’envahissement et la vandalisation par les partisans de l’ancien président du Brésil, Jair Bolsonaro, dimanche, des institutions officielles brésiliennes : Parlement, siège du gouvernement fédéral et Tribunal suprême fédéral. Des preuves suggèrent que les invasions « pourraient avoir été planifiées en Floride », a tweeté, cité par l’agence chinoise de presse Xinhua French, un économiste politique et coordinateur de l’organisation internationale de gauche Progressive International (ProgIntl), David Adler, ajoutant que « le secrétaire à la Sécurité du district fédéral est aux Etats-Unis et s’est récemment rendu à Orlando – exactement là où Jair Bolsonaro séjourne actuellement ». Il a également mentionné que des messages de groupes de supporters de Jair Bolsonaro ont fait surface sur Facebook, offrant des voyages à Brasilia pour participer à la manifestation « tous frais payés ». L’agence cubaine Granma a décrit « ce qui ne s’était jamais produit au Brésil » : une foule excitée et fanatisée, partisane de Jair Bolsonaro qui les a exhortés à ne pas reconnaître les résultats électoraux dans lesquels Luiz Inácio Lula da Silva a remporté la victoire, a envahi ce dimanche, le siège du Congrès, la Cour suprême fédérale et Palais Planalto. Les bolsonaristes, armés de bâtons, ont franchi les cordons de sécurité en affrontant la police et d’autres forces de l’ordre. Après avoir envahi le Congrès et d’autres bâtiments, ils ont brisé des fenêtres à l’entrée, des caméras de sécurité, des meubles et des bureaux. Les dégâts sont considérables, dans ces bâtiments qui sont des trésors de l’architecture moderne et regorgent d’œuvres d’art. Un jour avant l’investiture de Lula en tant que nouveau président, Jair Bolsonaro a pris un avion pour Miami, aux États-Unis, où il réside toujours, afin de ne pas participer à la cérémonie de remise de l’écharpe présidentielle au nouveau Président. L’agence cubaine rapporte que l’environnement toxique alimenté par l’ancien président Bolsonaro a atteint son expression maximale ce dimanche, lorsque ses partisans, dans le meilleur style de Donald Trump et des fanatiques qui ont pris d’assaut le Congrès des États-Unis le 6 janvier 2021, ont brusquement pris d’assaut le Congrès brésilien, le Fédéral Cour Suprême et le Palais du Planalto. Ce  jour-là, le président Lula n’était pas dans la capitale. Il se trouvait à Araraquara, dans l’intérieur de Sao Paulo, pour évaluer les dégâts causés par les récentes pluies dans cette région. C’est à partir de là qu’il a signé un décret ordonnant « l’intervention fédérale à Brasilia », et a averti que ceux qui ont organisé et financé de telles actions fascistes seront traduits en justice. Lula a déclaré que le «discours» de son prédécesseur d’extrême droite avait encouragé ses partisans, qualifiés de «vandales fascistes», à envahir les lieux de pouvoir de la capitale brésilienne. De nombreux pays ont condamné cette tentative de coup d’état. L’Algérie a condamné vigoureusement l’assaut contre des institutions de l’état au Brésil- qualifié de « pays ami »- a indiqué, lundi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. Le président Lula a reçu surtout des marques de soutien de l’ensemble de la gauche latino-américaine, qui dirige maintenant plusieurs pays (comme Cuba, Venezuela, Chili, Colombie, Bolivie, Argentine, Mexique). Hier, lundi, le président Lula a inspecté les dégâts causés au palais présidentiel du Planalto où il a repris son travail, dans ses bureaux. Son ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Flavio Dino, avait assuré dans la soirée du 8 janvier, déjà, que les lieux de pouvoir avaient été totalement évacués et que plus de 200 personnes avaient été arrêtées. La tentative de coup d’état a échoué. Parmi les défis prioritaires du président Lula: sauver l’Amazonie qui a subi, avec la déforestation, une destruction alarmante sous Bolsonaro, dont les partisans sont toujours très actifs.
M. R.

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