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Pour faire face à la crise de l’eau à moyen et long termes : Vers de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer tout le long du littoral

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Plusieurs exposés ministériels concernant plusieurs secteurs ont été présentés dimanche lors du conseil périodique des ministres, sous la présidence du chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, qui a donné des instructions fermes et des directives strictes à l’égard de plusieurs questions et dossiers, avec une attention particulière pour la préservation des ressources en eau et faire face à la crise de l’eau potable, à moyen et long termes, notamment par les projets de dessalement d’eau de mer.

La mise en service de plusieurs projets de dessalement d’eau de mer et le lancement d’autres sont à même de réduire considérablement la crise en eau potable, qui s’est accentuée ses dernières années, notamment par le manque de chutes de pluie, sur fond des changements climatiques. Le président de la République a donné des instructions pour « élaborer un plan pour la généralisation des stations de dessalement de l’eau de mer tout le long de la bande côtière, afin d’éviter, selon le communiqué de la présidence, au terme de la réunion du Conseil des ministres « les répercussions de la situation climatique difficile que connaît le monde » a précisé, le premier magistrat du pays, qui a toujours insisté sur la nécessité d’assurer un approvisionnement régulier des citoyens en eau potable, estimant qu’il est du devoir des autorités concernées de respecter leurs engagements vis-à-vis du citoyen. Pour rappel, cet important projet fait partie du programme complémentaire d’urgence adopté par les pouvoirs publics prévoyant la réalisation de 5 nouvelles stations de dessalement d’eau de mer. Celles-ci s’ajouteront aux 12 autres projets en cours de réalisation et devant satisfaire 60% des besoins en eau potable à l’horizon 2030. Néanmoins, cette stratégie nécessitera une gestion intelligente des richesses hydriques, dans l’unique but de préserver les réserves stratégiques nationales en eau.

Réutiliser l’eau usée pour une agriculture alternative
Autre défi à avoir été mis en avant par le président, celui de la gestion rationnelle de l’eau, notamment celle provenant des souterrains. Tebboune a préconisé pour cela, de traiter les eaux usées afin qu’elles puissent être recyclées et remises en service en milieux agricoles, étant donné que le secteur agricole est le plus grand utilisateur de toutes les sources d’eau. À une époque de sécheresses fréquentes, les eaux de surface sont de plus en plus incapables de répondre à la demande. En effet, La croissance démographique et la rareté de l’eau nécessitent plus que jamais des pratiques agricoles alternatives, telles que la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation. Et les avantages pour les plantations qui sont nombreux. La réutilisation des eaux usées fournit en effet de l’eau et des nutriments pour les cultures, sécurisant l’approvisionnement alimentaire des villes et réduisant la dépendance à l’égard des ressources en eau douce. « Relancer et mettre en service l’ensemble des projets de Stations d’épuration des eaux usées à l’arrêt au niveau des wilayas, afin de les exploiter dans l’irrigation au lieu d’utiliser les eaux souterraines », a ainsi instruit Tebboune à cet égard.

Création d’emplois et amélioration de l’assainissement
Toujours concernant les eaux usées, le président est monté d’un cran, dans le souci de créer un impact plus important en misant sur la valorisation des eaux usées et conscient de ce grand potentiel pour remédier à la pénurie d’eau, en préconisant la création d’organismes spécialisés. À ce titre, force est de constater que d’énormes volumes d’eau sont complètement gaspillés, étant également l’une des principales raisons de la pollution de nos rivières. D’où ce grand besoin d’investir dans un meilleur assainissement, où les petits entrepreneurs pourraient utiliser les eaux usées pour faire du profit, une manière de créer des emplois, et par la même occasion, d’améliorer l’assainissement et donc de la santé publique. Des efforts qui favoriseraient un fonctionnement «vert», en donnant la priorité à la sensibilisation de l’environnement. « Créer des startup spécialisées dans les techniques d’exploitation des eaux usées, et ce dans le cadre de la vision de l’économie des eaux et de la sécurité hydrique », a ajouté le ministre de la Défense nationale.

Sévir contre l’exploitation illégale des eaux souterraines
Enfin, le président de la République a été ferme en ce qui concerne l’exploitation excessive des puits de forage, et son seul mot d’ordre dans ce contexte, selon ses nouvelles directives, est de « contrôler rigoureusement les autorisations d’exploitation des eaux souterraines destinées à l’irrigation des superficies cultivées, et appliquer les peines les plus lourdes à l’encontre des auteurs de forages non autorisés ». En effet, cette directive intervient suite à l’impact de cette surexploitation sur les nappes phréatiques, sans omettre les contaminations des aquifères, les affaissements de terrain et l’impact sur les écosystèmes. De ce fait, le nombre croissant d’exploitants clandestins des puits, c’est-à-dire ceux qui ne disposant pas de licence pour le pompage, peut compromettre la gestion efficace des eaux souterraines. Et durant ces dernières décennies, les prélèvements d’eau souterraine ont considérablement augmenté pour les usages agricoles et urbains, la mise en place de nouvelles règles régissant l’accès aux eaux souterraines et leur utilisation est donc de plus en plus perçue comme une nécessité.
Hamid Si Ahmed

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