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POUR CONTESTER UNE PROBABLE DÉSIGNATION DE BENSALAH : Les députés MSP boycottent la réunion du Parlement

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Les islamistes du MSP boycotteront la réunion d’aujourd’hui du Parlement en chambres réunies (APN et Sénat) pour prendre acte de la déclaration du Conseil constitutionnel constatant la vacance définitive du poste de président de la République, a annoncé hier la formation d’Abderrazak Makri.

«Se rendre à cette session [du parlement aujourd’hui] signifie l’installation, automatiquement, d’Abdelkader Bensalah comme président du l’État. Une position contraire aux revendications du peuple exprimées clairement par le mouvement citoyen», a indiqué le MSP dans un communiqué. La raison : «La démission du Président est définitive en vertu des dispositions de la Constitution». Autre raison : « la Session du Parlement [aujourd’hui] n’est qu’une formalité, selon l’article 102 de la Constitution».
«Le MSP a déjà clarifié sa position sur l’article 102 en tant que processus constitutionnel faisant partie de la solution, si des réformes politiques s’y sont ajoutées pour garantir la concrétisation du la volonté du peuple, par le biais d’élections libres et transparentes, mais aussi par des autres mesures visant à assurer le succès de la transition démocratique », a précisé le MSP, qui exige aussi « l’accompagnement de l’institution militaire » de la période de transition. La sortie du MSP intervient après celles des autres partis de l’opposition : le FJD d’Abdallah Djaballah, le PT, RCD et le FFS. Mais, l’absence des députés de l’opposition ne compromettra en rien la tenue de la session du Parlement aujourd’hui, puisque il n’y aura ni débat, ni vote.
La réunion d’aujourd’hui qui se tiendra au Palais des nations (Club des Pins, ouest d’Alger) ne verra pas de débat, ni de vote, étant donné que la démission de Bouteflika est déjà introduite par le concerné. Viendra ensuite l’installation d’Abdelkader Bensalah, président de Conseil de la nation, comme président par intérim, en sa qualité de deuxième personnalité dans l’État. Cependant, un problème de taille se pose étant donné que Bensalah est largement contesté par le mouvement populaire qui réclame son départ avec les autres « 3 B » ; Bédoui, Bélaiz et Bensalah. Abderrazak Makri est le premier homme politique à avoir lancé un appel direct – dénoncé dès lors par toutes les formations politiques – à l’institution militaire pour intervenir dans la vie politique et accompagner la transition politique qu’il prône dans son initiative lancée en été dernier dite de «Consensus national». Invité au Forum du journal El-Hiwar, dimanche dernier, le président du MSP a souhaité un accompagnement de l’Armée vers une véritable République démocratique », et de ne pas refaire « l’expérience de l’Armée des frontières ». « Vers où se dirige l’armée ? L’Armée de libération nationale (ALN) ou l’Armée des frontières», s’est-il interrogé, avant de souligner que la première option signifierait que l’Armée nationale« sera alors comme l’ALN qui s’était appuyée sur la mobilisation et le sacrifice des algériens pour nous offrir l’indépendance nationale». La deuxième hypothèse de Makri veut dire rééditer le scénario de «l’Armée des frontières» qui «s’est posée en embuscade aux transformations de la Révolution».
Hamid Mecheri

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