Accueil ACTUALITÉ Pollution marine : Tonic Industrie mis en demeure

Pollution marine : Tonic Industrie mis en demeure

0

L’entreprise publique spécialisée dans l’industrie du papier, de l’emballage et des arts graphiques, Tonic Industrie, qui déverse ses déchets industriels en mer a jusqu’à la fin de l’année en cours pour installer les équipements nécessaires pour le traitement des déchets industriels, faute de quoi, l’État prendra des mesures coercitives à son encontre. C’est une mise en demeure sous-forme d’ultimatum. Pour réduire l’impact de ces rejets industriels sur l’environnement, le ministre des Ressources en eau Abdelkader Ouali a demandé aux responsables de Tonic Industrie de fermer les unités polluantes du 15 juillet au 15 août de l’année en cours. Cette mesure permettra, a-t-il expliqué, aux estivants de profiter du Front de mer de Bousmaïl (Tipaza) sans s’exposer à un quelconque risque pour leur santé. Interrogé sur ce sujet en marge de la rencontre internationale sur «l’actualisation des plans nationaux de mise en œuvre de la Convention de Stockholm », qui s’est tenue, hier, à l’hôtel Sofitel d’Alger et à laquelle ont pris part les représentants de la Tunisie, Maroc, Lybie, Mauritanie, l’Egypte, Mali et le Niger, Abdelkader Ouali a rappelé l’arsenal juridique exigeant la mise en place des systèmes de traitement des déchets et autres rejets industriels au sein des usines, qu’elles soient publiques ou privées. Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement a promis de désigner très prochainement ses représentants au niveau des usines industrielles conformément à la législation en vigueur. Ces délégués de l’environnement auront la charge de veiller au respect de la législation en matière de protection de l’environnement. Abdelkader Ouali s’est réjoui de voir certaines usines dans la wilaya de Sétif où il a effectué récemment une visite de travail se doter des équipements de gestion de rejets industriels. Le ministre compte sur l’apport des associations activant dans le domaine de l’environnement afin de sensibiliser l’opinion publique sur les questions de l’environnement. Il a rappelé les investissements consentis par l’Etat dans le domaine de la protection de l’environnement qui sont de l’ordre de 2 milliards de dollars pour la réalisation de centres d’enfouissement technique, de centre de tri, de déchetteries, de la prise en charge du passif environnemental industriel, l’augmentation des espaces verts urbains, le classement de plusieurs zones humides et la protection des aires protégées d’importance nationale et internationale ainsi que la formation des cadres des collectivités locales et des unités industrielles dans le domaine de la protection de l’environnement. Par ailleurs, Abdelkader Ouali est revenu sur l’utilisation des produits chimiques de synthèse dans l’agriculture et l’industrie, un thème objet de la rencontre d’hier. Il a rappelé que la signature par l’Algérie de la convention de Stockholm le 05/09/2001 et sa ratification par décret présidentiel le 07/06/2006 après avoir été adoptée le 22 mai 2001 en Suède, et entrée en vigueur le 17 mai 2004. Dans ce contexte, l’Algérie a ciblé en priorité les PCB (huiles à askarels) dans le cadre du premier Plan national de mise en œuvre, une opération d’élimination de ces produits organiques persistants a été réalisée et a porté sur l’élimination de 440 000 tonnes d’huiles à base de PCB (askarels); l’élimination de 605 000 tonnes de terres contaminées par les askarels et l’élimination 34.000 tonnes de déchets souillés par les PCB. à noter qu’a ce jour, la Convention de Stockholm a interdit aux parties signataires la production et l’utilisation de 26 produits chimiques ayant le caractère de polluants organiques et persistants, sauf dérogation spécifique pour certains produits dont les substituants ne donnent pas le même résultat lors de leur utilisation.
Hacène Nait Amara

Article précédentBox-office US : Star Trek Sans limites s’envole vers les étoiles
Article suivantCommerce : les locaux dans les aéroports passés au scanner