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PLUSIEURS SECTEURS DE LA FONCTION PUBLIQUE ONT ÉTÉ PARALYSÉS HIER PAR LA GRÈVE : La CSA jusqu’au bout de ses menaces

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En dépit de la position exprimée par le ministère du Travail quant à l’illégitimité de ce mouvement de contestation, pas moins de 29 syndicats de la Fonction publique sont entrés hier en grève de deux jours pour réclamer l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs.

Plusieurs secteurs ont été donc paralysés partiellement ou totalement hier suite à ce mouvement qui devra se poursuivre aujourd’hui, sachant que ses initiateurs ne comptent pas s’en arrêter là puisqu’ils ont menacé d’aller vers des actions d’envergure si les autorités persistent à ignorer leurs doléances. Parmi les secteurs les plus touchés par cette grève, l’on citera l’Éducation nationale qui a vu beaucoup de ses travailleurs, dont notamment des enseignants des trois paliers éducatifs, adhérer à cette action de contestation impliquant un suivi plutôt important dans le secteur. Aussi plusieurs praticiens de la santé publique exerçant dans les établissements de santé de proximité ont répondu à l’appel de grève de la CSA, ainsi que des travailleurs de l’administration publique, des établissements de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et même de la solidarité. À noter qu’à l’heure où nous mettons sous presse, les différents sydnicats grévistes n’ont pas encore communiqué les bilans et les pourcentages liés au suivi de la grève. Il faut savoir que la CSA a décidé de lancer des actions de contestation et suite à la grave détérioration du pouvoir d’achat, conséquence de la folle et anarchique flambée des prix des produits de large consommation. Pour la même organisation, les dernières décisions du gouvernement relatives à la réduction et suppression de l’IRG et la nouvelle grille indiciaire des salaires, sont inefficaces et n’ont aucune incidence positive sur le pouvoir d’achat des travailleurs. Évoquant la possibilité d’aller vers d’autres actions plus radicales, la CSA a revendiqué l’augmentation à 100 DA la valeur du point indiciaire (actuellement fixé à 45 DA), la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat,  la révision du dossier des primes, et l’actualisation de la prime de zone sur l’actuel SNMG au lieu de celui de 1989. Il est, cependant, essentiel de rappeler que le ministère du Travail avait réagi aux appels à la grève par le biais d’un communiqué. Ce département avait précisé, dans ce sens, que la Confédération des syndicats algériens (CSA), n’a pas reçu à ce jour le récépissé d’enregistrement de sa déclaration de constitution lui permettant d’activer légalement et ce, pour non-conformité du dossier aux dispositions de la loi n  90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical. Par conséquent, tout mouvement initié par cette coordination est une violation des dispositions légales en vigueur en matière d’exercice du droit syndical. À se demander donc qu’elle est la démarche qu’entreprendra ce ministère à l’égard des travailleurs grévistes. Le choix se porte, en tout cas, sur deux options, soit l’application directe de sanctions ou au contraire prôner l’apaisement à travers l’ouverture des canaux de dialogue et de négociations au risque de se retrouver face à une explosion du front social.
Ania Nch

Les inspecteurs de travail se retirent de la grève
Le Syndicat national des inspecteurs de travail a décidé de ne pas prendre part à la grève générale de deux jours dans la fonction publique entamée hier par la Confédération des syndicats algériens (CSA). Dans un communiqué rendu public, les inspecteurs de travail expliquent que la décision de se retirer de cette action de contestation a été prise après l’annonce faite samedi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, faisant état de nouvelles augmentations de salaire à partir de janvier 2023. Selon le syndicat, il a été constaté à travers les déclarations du Président une réelle volonté de valoriser le secteur de la Fonction publique, tout en espérant que les nouvelles augmentations puissent répondre aux aspirations des travailleurs dont le pouvoir d’achat est en dégradation permanente. Par ailleurs, le syndicat des inspecteurs du travail souligne le maintien de la grève décidée par son conseil national et prévue le 15 mai prochain.
Ania nch

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