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PLUS DE 350 PERSONNALITÉS LANCENT UN APPEL AU PEUPLE ALGERIEN : Préserver l’État-nation

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Une action a été lancée par des citoyennes et citoyens, au nombre de plus de 350, parmi eux des moudjahidate, des personnalités publiques, des cadres et des artistes, à travers une pétition intitulée « appel solennel à l’adresse du peuple algérien », l’invitant à se mobiliser et se rassembler autour lit-on « de l’État national, de son unité et sa souveraineté » en vue de faire échec à toute visée ciblant la pérennité et la stabilité de l’Algérie.

En tête de liste des signataires de l’appel au peuple algérien, la combattante de la guerre de libération, l’ancienne condamnée à mort par les autorités coloniales françaises, Djamila Boupacha, affirmant que notre pays « traverse une crise multidimensionnelle, sociale, économique, sanitaire et hautement sécuritaire », les signataires avertissent sur la multiplication des attaques et agressions contre le pays. «  Les agressions incessantes contre notre État national, ses institutions, ses Symboles, son intégrité territoriale, se multiplient et sont incessamment alimentées de l’intérieur comme de l’extérieur », préviennent les signataires de la pétition. « Aujourd’hui, l’Algérie a besoin de tous ses enfants » poursuivent les universitaires, juristes, écrivains, journalistes, des citoyens anonymes, ayant paraphé l’appel précité, « notre pays, notre hymne, notre drapeau, nos Institutions, notre armée, nos constantes nationales, qui sont le ciment de tous les Algériens et de toutes les Algériennes sont menacés » mettent-ils en garde, appelant le peuple algérien à « se rassembler autour de l’État national, de son unité et sa souveraineté ». Ne manquant pas de rappeler les dix dernières années, marquées par des bouleversements dans des pays de la région, principalement des États républicains : Syrie, Libye, Égypte, Tunisie, Yémen, dans le sillage des évènements du « printemps arabe », lequel a profité à la stratégie du « chaos constructif», plongeant des peuples et des pays dans des guerres et des conflits armés avec notamment les interventions militaires de pays occidentaux, les signataires de l’appel refusent que l’Algérie et son peuple soient victimes du scénario syrien ou libyen . « Nos ennemis d’hier et d’aujourd’hui n’ont pas abandonné leur projet de plonger notre pays dans le chaos. Ils ont réussi à le faire dans des pays voisins au nom d’une démocratie fallacieuse cachant leurs véritables desseins de les asservir » lit-on. Ajoutant plus loin, « bien que vaincu, le terrorisme est toujours menaçant » avertissent-ils « les frontières du territoire national font l’objet d’une pression de tous les instants, si ce n’est la vigilance de notre Armée nationale populaire », ont mis en garde les signataires. « Nous, Algériens, signataires de cet appel, refusons le scénario dont ont été victimes la Syrie ou la Libye au profit des ambitions démesurées de ceux qui voudraient utiliser le peuple comme marchepied pour se placer aux commandes de l’État algérien ». « Conscients des dangers qui pèsent sur notre pays, sur sa souveraineté, sa paix, et des conséquences de toute tentative d’ingérence étrangère dans nos affaires internes », pour les signataires, il ne s’agit là que d’un seul objectif visé par « les ennemis de l’Algérie » à savoir « la déstabilisation de notre État ». Et en raison des objectifs escomptés par les plans contenu dans la stratégie du chaos constructif qui se déroule, depuis dix ans, dans notre région et ailleurs, lequel semble entamer sa seconde phase, les signataires de la pétition lancent leur « appel solennel à tous les compatriotes » lit-on «  pour serrer les rangs » les invitant à dépasser les postures partisanes, en les appelant «  à s’unir  au-delà de nos couleurs politiques, de nos différences sociales et de toutes nos divergences ».

« Les ruptures brutales, les provocations, les appels à des forces étrangères  ne mènent pas au changement escompté par le peuple »
Se disant « conscients que les problèmes existent, que les injustices et les inégalités perdurent, que les privations et les manques défavorisent bien des couches et que notre jeunesse est en droit d’attendre une réelle prise en charge », ils ont affirmé vouloir « un État de droit et de justice, un État qui garantit à tous l’accession à une citoyenneté pleine et entière ». Les signataires ont exprimé leur conviction que ces objectifs ne seront pas atteints par « les ruptures brutales, les provocations, les appels à des forces étrangères et par le rejet systématique de toute solution qui viendrait à travers des propositions clairement formulées et des programmes qui répondent aux besoins de notre peuple et par l’organisation de scrutins impartiaux qui lui permettront d’exprimer librement sa volonté et d’élire ses représentants ». La situation du pays interdit, poursuivent les signataires,  «  à tout un chacun de faire des calculs et de camper sur ses intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général », ont-ils affirmé. Mettant en avant qu’ « après avoir subi une déconstruction massive par un régime politique machiavélique, despotique, corrompu et destructeur » qui a fragilisé le pays et a porté un coup dur au fonctionnement de l’État et aux intérêts suprêmes du peuple algérien, durant le règne bouteflikien, les signataires reconnaissent que «  la reconstruction du pays s’avère ardue », et que les réformes, insistent-ils « exigent du temps et de la patience », ont-ils, observé. « La révolution populaire du 22 février 2019 avait réussi à unir tous les Algériens comme à l’appel du 1er novembre 1954 » ou encore, rappellent-ils durant « les sombres années » du terrorisme islamiste, ce qui prouve,  encore une fois, affirment les signataires, «que l’appel du pays n’est pas un vain slogan ». Parmi les femmes et hommes , premiers signataires de la pétition, Nassira Belloula, journaliste et écrivaine, Atika Boutaleb, militante politique et conseillère en communication, Aïcha Bouabaci, universitaire et écrivaine, Fatiha Benabbou, constitutionnaliste et professeur de Droit, Ahmed Bensaâda, auteur et essayiste, Abdelghani Megherbi, docteur d’État en Lettres, en Sciences humaines et en Philosophie, Mohamed Bouhamidi, professeur de Philosophie et écrivain, Ahmed Ben Naoum, chercheur universitaire et anthropologue.
Synthèse Karima B.

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