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PHARMACIE CENTRALE DES HÔPITAUX : Ali Aoun succède à Fatima Ouakti

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de mettre fin, dans un décret présidentiel paru dans la dernière édition du journal Officiel, aux fonctions de la directrice générale de la Pharmacie centrale des hôpitaux, Fatima Ouakti. Dans un autre décret, Ali Aoun a été désigné au poste de DG de la PCH en remplacement de Ouakti. Il est essentiel de relever que ce changement intervient en parallèle aux dernières déclarations faites mardi par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III il a fait part de la nouvelle politique de son secteur qui tend à défendre l’intérêt du pays. Dans ce sens, il a fait savoir que l’Algérie n’acceptera plus certains agissements désormais intolérables émanant des multinationales présentes sur le territoire. Il a évoqué dans ce sens le phénomène de la surfacturation des matières premières, le non-respect de certains engagements, des prix plus élevés que chez les opérateurs voisins et surtout, les pratiques de certains laboratoires étrangers qui, en 20 ans de présence, n’ont pas respecté leurs engagements de production nationale. Tout cela a été sans nul doute la cause principale des pénuries de médicaments  en plus de la mauvaise gestion du secteur, durant des décennies,  lors desquelles,   les pratiques dont fait  part le ministre étaient dominantes et ont porté un coup dur à la sécurité sanitaire du pays. Pour revenir aux propos du ministre, et sans citer de nom, il a évoqué le cas d’un laboratoire étranger qui a même tenté de créer des tensions sur un produit vital comme l’insuline. Lotfi Benbahmed a assuré, devant cet état de fait, que l’État algérien est déterminé à défendre ses intérêts et à mettre en place une politique pharmaceutique basée sur le principe du gagnant-gagnant  ajoutant que « l’Algérie n’est pas l’un des comptoirs coloniaux où l’on déverse des produits finis à n’importe quel prix en exerçant des lobbyings ».
Dans cette optique, le ministre a rappelé, qu’outre le renforcement du cadre légal par la publication de près de 60 textes, décrets exécutifs et arrêtés ministériels, mis en place l’outil de régulation et de numérisation, et l’intégrer des programmes d’importation et de production, il a été fondamental pour son ministère d’identifier l’ensemble des acteurs du secteur du médicament. C’est ainsi qu’une opération de mise en conformité, d’assainissement et de mise à jour des agréments en application du nouveau cahier des charges pour la distribution du médicament lancée en février 2021 a permis de réduire le nombre de 890 distributeurs et d’agréer 286 opérateurs, mais aussi d’une centaine d’importateurs de médicaments à 25 producteurs/importateurs. Autre conséquence de cet assainissement, a révélé Lotfi Benbahmed, il y a la correction du défaut de traçabilité qui pénalisait le marché du médicament et permettait des trafics de médicaments détournés en psychotropes et autres phénomènes de spéculation. Selon le ministre, ceci a mené à la découverte de l’existence de distributeurs fantômes, à qui les producteurs facturaient des quantités de médicaments détournés en psychotropes.  Plus encore, l’assainissement du secteur a permis l’émergence de 31 nouvelles unités de production, portant ainsi le total de producteurs nationaux à 196 fabricants, fait remarquer le ministre, avant de préciser que la production nationale couvre ainsi 70% du besoin en médicaments et représente près de 3 produits sur 4, en volume, pour les médicaments essentiels.
Ania Nch

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