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Pétrole : un baril entre 70 et 80 dollars dans les prochains mois

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Après sa chute de 60 % en six mois, le prix du baril de pétrole remonte depuis le début de l’année. Il est au plus haut depuis fin novembre. Selon certains analystes, la stratégie anti-américaine de l’Opep a marché. Jeudi matin, le baril de Brent, principale référence du marché mondial, cotait 68 dollars. Soit plus de vingt dollars de hausse depuis le creux de la mi-janvier, une progression de 46 %.

La plupart des experts excluent tout retour du baril au niveau de 100 dollars des années 2011-2014 et le voient plutôt autour de 70-80 dollars dans les prochains mois. Certes, par rapport aux 115 dollars de la mi-juin 2014, le cours de l’or noir est toujours 40 % moins cher. Mais la remontée continue observée depuis le début de l’année l’a ramené à son niveau de début décembre. Selon Jesper Dannesboe, stratégiste pétrole à la Société générale, l’offre et la demande devraient se trouver à l’équilibre au troisième trimestre. La demande mondiale de pétrole, toujours tirée par les pays émergents, continue de progresser, au rythme de près d’un million de barils par jour supplémentaire sur l’année, soit un peu plus de 1 %. Ces prévisions devraient réjouir l’Algérie où les retombées négatives de cette situation commencent bel et bien à se ressentir sur les revenus et les dépenses du pays. Si l’Algérie a déclaré auparavant qu’elle est en mesure de faire face à la chute des cours du pétrole qui avaient atteint leur plus bas niveau en cinq ans, il y a quelques mois, c’est seulement grâce à ses réserves de changes qui commencent à fondre. Il faut dire qu’après un recul de près de 10 milliards de dollars entre mars et septembre 2014, la chute des réserves de change de l’Algérie s’est accélérée durant les derniers mois de l’année écoulée. Selon les chiffres divulgués le 19 mars dernier par Mohamed Laksaci, le gouverneur de la Banque d’Algérie, l’institution en charge de la politique monétaire nationale, les réserves de change du pays étaient de 178,9 milliards de dollars à la fin décembre 2014, soit 6,3 milliards de dollars de moins que les 185,2 milliards de dollars enregistrés fin septembre. En un an, le « matelas de devises » du pays , qui était de 194 milliards de dollars en décembre 2013, a fondu de 15 milliards de dollars. Une chute brutale qui intervient après une dizaine d’années de hausse continue. La baisse des revenus issus de l’exploitation pétrolière conventionnelle a renforcé la détermination d’Alger à tirer pleinement profit de ses ressources en hydrocarbures non conventionnelles, notamment en ce qui concerne le gaz de schiste. L’Algérie en possède les quatrièmes réserves mondiales après les États-Unis, la Chine et l’Argentine. Mais, avec les multiples contestations des habitants du Sud qui s’opposent à son exploitation, le gouvernement s’est vu obligé de revoir sa stratégie, tout en décidant de poursuivre les forages d’exploration dans le Sahara. Les autres mesures concernent le développement du commerce extérieur en insistant sur la promotion de la production locale et les exportations hors hydrocarbures. D’ailleurs, plusieurs mesures ont été prises dans ce sens dont l’application commence à se concrétiser sur le terrain, et pour preuve la baisse des importations durant le premier trimestre de cette année.

Ines B.

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