Les services de la daïra de Sidi-M’hamed (Alger) se sont acquittés de la délivrance de plus de 20 000 passeports et d’environ 14 000 cartes d’identité biométriques du mois de janvier 2015 à ce jour.
«Une tâche dont nous sommes en train de nous acquitter», selon les déclarations accordées hier au Courrier d’Algérie par le chef de service de cette antenne administrative. Ce responsable a de même fait état de la pression que vivent ses subordonnés afin de venir à bout des milliers de demandeurs de passeports qui affluent quotidiennement. Vu la date limite de validation du passeport ordinaire, fixée par l’Organisation de l’aviation civile internationale au 24 du mois de novembre prochain, associé à l’exigence des services consulaires d’un passeport datant de plus de six mois au fin de délivrance de visas, la pression s’est faite accrue sur nos services et nous travaillons sans relâche, a expliqué le même responsable. «Désormais, un rendez-vous fixé à l’avance n’est plus exigé pour recevoir les demandeurs et nous tâchons de procéder aux formalités en usage et de traiter les dossiers remis, composés à savoir d’un formulaire, d’une attestation de résidence, d’une carte de groupage sanguin, de deux photos d’identité et de la quittance de 6 000 DA», a-t-il enchainé. Quant à la délégation accordée aux services des APC de délivrer les passeports et les cartes d’identité nationale, le même responsable a affirmé que c’est une opération qui est en cours actuellement et qu’elle va entrer en vigueur très prochainement. Cependant, il n’a pas arrêté de calendrier fixe mais a tenu à insister sur le nombre, certes réduit de demandeurs, qui n’ont pas daigné se présenter à la daïra de Sidi-M’hamed (Alger) récupérer leurs passeports. Ces derniers sont une trentaine environ, a-t-il indiqué. Récemment, le P/APC d’Alger-Centre, Abdelhakim Bettache, avait affirmé que, dorénavant, les citoyens auront bientôt toute la latitude de se faire délivrer les passeports et les cartes d’identité biométriques au niveau des APC de la wilaya d’Alger.
Pour l’heure, la généralisation de cette procédure à travers les grandes wilayas du pays n’a pas été évoquée mais les promoteurs de cette mesure, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales en l’occurrence, escomptent atténuer la pression qui submergent les daïras. En tout cas c’est un pas franchi allant dans le sens de la lutte contre la bureaucratie ambiante et qui fait que le citoyen s’apprête à accomplir le parcours du combattant lorsqu’il décide d’avoir recours aux services de l’administration. Pour la précision, l’APC d’Alger-Centre a été destinataire d’un cahier des charges détaillant le dispositif adéquat à mettre en place pour recevoir le public.
Une instruction émanant du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales et qui devrait permette à quelques unes des 57 communes d’Alger de s’acquitter de cette tâche. Selon des statistiques, le Centre de biométrie produit une moyenne de 8000 passeports biométriques/jour. Un chiffre qui semble en deçà de la demande formulée par les citoyens et qui fait qu’au bout du compte, et afin de satisfaire à ses engagements internationaux, l’Algérie doit procéder au changement des six millions de passeports ordinaires encore en circulation. Pour l’heure, le ministère de l’Intérieur a dressé une première liste de 15 communes-pilotes sur les 57 que compte Alger pour cette vaste opération de décentralisation. Actuellement, il est question de la mise en place des modalités pratiques de cette décision, à savoir installer l’ensemble des équipements informatiques que nécessite le traitement des dossiers de passeports et de cartes d’identité nationale, raccorder la connexion internet au ministère de l’Intérieur, l’aménagement des salles de réception des demandeurs et bien évidemment la formation des agents et du personnel qui auront la responsabilité d’accomplir cette tâche.
Mohamed Djamel
