Les partis politiques structurés dans le Pacte de l’alternative démocratiques (PAD) sont loin d’être du goût des résultats des élections présidentielles du 12 décembre, comme le sont également de leur position sur un rendez-vous qu’ils ont rejeté dès le départ. En effet dans un communiqué rendu public, hier, les forces du PAD reviennent sur le déroulement de l’opération électorale qu’elles jugent d’une «mascarade électorale» ayant été rejetée par «90%» du peuple algérien. Contrairement à l’issue du scrutin donnant Abdelmadjid Tebboune huitième président de la République, en raflant 58,13% des suffrages exprimés, le PAD met plutôt la victoire à l’actif du peuple algérien. Après s’être attardé sur le contexte dans lequel s’est déroulé le rendez-vous électoral de jeudi dernier, le PAD ne voit ni plus ni moins à travers ce scrutin qu’une reconduction du système politique en place. Autrement «un volonté de restaurer le système autoritaire est flagrante», pouvait-on lire sur le communiqué. Les mêmes forces politiques ont aussi dénoncé les arrestations parmi les manifestants contre les élections, les inculpations «arbitraires» et les détenus politiques et d’opinions dont la liste «ne cesse de s’allonger». Le PAD fait part également d’«entraves aux libertés et droits fondamentaux» qui «persistent et confinent à un état d’urgence de fait», alors que «le champ médiatique reste interdit à toute expression contraire aux intérêts des tenants du système autoritaire.»
F. G.