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Ouled Abbès tranche la question : Pas de retour de Belkhadem au FLN

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Aussitôt plébiscité à la tête du FLN, Djamel Ould Abbès a décidé d’ouvrir les portes du dialogue à tous les cadres mécontents, parmi ceux écartés ou délibérément quitté les rangs de ce parti. Un message qui n’a pas manqué de faire réagir les anciens ténors. Seulement, quelques jours après, le nouveau SG semble revoir sa copie. C’est le cas de le dire, puisque Ould Abbès a coupé l’espoir devant l’ex-chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, qui a émis le vœu de faire son retour au sein de la famille du parti qu’il a dirigé pendant près d’une décennie.
Ceci, au moment où les entretiens se poursuivent avec les Abdelaziz Ziari, Salah Goudjil et Abdelkrim Abada, pour n’en citer que les plus en vue des frondeurs. En effet, celui qui est qualifié de porteur d’une nouvelle approche politique, et étant en rupture totale avec son prédécesseur, Amar Saâdani, qui a été «déposé» par le comité central le 22 octobre dernier, fait piètre figure. Et pour cause, Ould Abbès qui se prétendait il y’a quelques jours être en mesure d’engager des démarches pour écouter tous les contestataires, sans exclusion aucune, a finit par admettre son manque d’atouts et déclare son aveu d’impuissance. Le cas de Belkhadem illustre à lui seul cette réalité. À en croire en effet les derniers développements au sein du FLN, il semblerait que le sort du retour de l’ex-chef du gouvernement est scellé. Ainsi, intervenant avant-hier dans une rencontre qui a regroupé une pléiade de cadres, de ministres et parlementaires de l’ex-parti unique, Ould Abbès a été formel à ce sujet. Au lendemain de sa prise de fonctions, ce dernier a eu un entretien téléphonique avec l’ex-ministre d’État. Les discussions ont tourné autour de la situation au sein de ce parti, après la démission de l’homme puissant du FLN, connu pour ses révélations, souvent suivies par un effet immédiat. De quoi croire à un changement de cap, version Ould Abbès, au sein de la formation politique de la majorité, sachant que les deux interlocuteurs ont convenu d’un rendez-vous pour signer la trêve. Tout allait pour le mieux, jusqu’au jour où Belkhadem a vivement critiqué l’actuel chef du FLN, sur les colonnes du site électronique arabophone de la chaîne de télévision américaine CNN. Celui-ci a douté que les choses puissent changer pour le parti qu’il a dirigé pendant huit longues années (2005-2013). Il a déclaré en effet que l’on ne peut pas prétendre revoir la stratégie du parti, tourner la page Saâdani, avec la désignation de Ould Abbès comme premier responsable jusqu’au prochain congrès prévu en 2020.
Une déclaration qui n’a pas manqué de «surprendre» l’actuel vice-président du Conseil de la nation, qui a affirmé, lors de sa récente sortie, que la confiance entre lui et son rival «est rompue» et que cette affaire «est close». À vrai dire, cet incident qui marque la pomme de discorde entre Ould Abbès et Belkhadem, n’est que la raison directe de cette issue qui a joué un mauvais tour à ce dernier cité. L’actuel SG s’est rendu à l’évidence en effet qu’il n’est pas possible de repêcher l’ex-chef du gouvernement, puisqu’il a été démis de ses fonctions aussi bien politiques qu’administratives par le chef de l’État, Abdelaziz Boutelfika. Belkhadem a été destitué en tant que ministre d’État, représentant personnel du président de la République, en septembre 2012.
Le malheureux responsable a eu le même sort en tant que SG du FLN, laissant son poste à Saâdani, une année plus tard. Quant aux autres contestataires, à présent, les choses vont bon train au sujet du retour, à titre d’exemple, de l’ex-ministre et cadre du vieux parti, Abdelaziz Ziari, l’un des partisans de l’opposition à Saâdani.
Selon Ould Abbès, le parti a scellé le retour de celui-ci, même s’il n’a pas précisé la ou les missions qui lui seront affectés. Pour le premier responsable du parti numéro un sur l’échiquier politique national, le FLN ne peut pas se passer des services de ses ex-cadres, de par leur expérience en tant que ministres et députés au Parlement national.
Farid Guellil

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