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Où en est, où va le sport algérien ?

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L’affaire dite de la JS Kabylie s’internationalise. La preuve, cette récente initiative prise par le comité de sauvegarde de porter son «combat» contre la direction actuelle du grand club de Tizi Ouzou et de son 1er responsable, Moh Cherif Hannachi, contesté comme jamais mais qui tient pour l’instant le «coup» et semble bien décidé à rester le maître de céans, hors frontières. Dans la capitale française, Paris, plus précisément. Comme pour dire ou prouver que les «Canaris», au palmarès unique dans le pays, ont une stature aussi unique que leur histoire et les nombreux titres venus enrichir une vitrine à trophées à faire des envieux. Comme pour nous confirmer également que lorsqu’il s’agit du roi football, on sait sortir les grands moyens, la tendance étant toujours de ne «prêter qu’aux plus riches.» Et le jeu à onze, qui bénéficie d’une incroyable aura, sait mobiliser ses troupes quand il faut, la rue, incontournable désormais, plus que jamais envahissante, appelée constamment à la rescousse et qui pèse de tout son poids lors de nombre de décisions (pas souvent- entre nous- liées au seul cachet sportif) pour régler, entre autres, des problèmes (c’est le cas de la JSK) de «légitimité». Le peuple kabyle a, c’est certain, son sigle prestigieux dans le cœur. En est jaloux. Le comité de sauvegarde comme le clan Hannachi le savent bien et le prévoient dans leurs manches secrètes en perspective du règlement d’un bras de fer interminable dont on ne connaît pas encore les répercussions sur l’avenir d’un club assurément pas comme les autres. Le roi football (faut-il à chaque fois rappeler qu’il ne mérite plus le statut depuis assez longtemps et est appelé à rendre une couronne usurpée ?) occupe la scène médiatique et rythme, c’est une évidence, la vie des autres (on arrive à notre sujet) sports. Les écrase carrément. Et une question dans l’air à laquelle personne parmi les deux «belligérants» ne semble prêter attention, ni ose une réponse : la JS Kabylie ne serait-il pas un club «omnisports» auquel il faudra rendre sa vocation de locomotive d’une région respirant le sport ? Et donc pas seulement le football ? Et c’est un footballeur, un parmi les nombreux et ancien coaches ( il a à son actif un trophée africain remporté haut la main lors d’une saison faste de 200) à avoir présidé aux destinées techniques des «vert et jaune», Nacer Sandjak, présent à la marche parisienne et qui émarge dans la liste des anti-Hannachi, dont la sortie médiatique vient replacer le débat dans son vrai conteste en invitant ses pairs du Comité à faire preuve (c’est notre lecture personnelle) de discernement avec une déclaration sans équivoque. Un Sandjak dont la vision (et c’est heureux et ça peut rapporter gros, car dans l’agitation toute sportive que connaît Tizi autour de son symbole, il se trouve des sympathisants qui n’ont aucune relation avec le jeu à onze et activent dans d’autres disciplines sportives dépasse le cadre étriqué de son jeu favori. On l’écoute : «La JSK n’est pas uniquement le football mais aussi toutes les autres disciplines qui ont fait sa force et sa fierté par le passé. Les supporters veulent retrouver la grande JSK, un grand club pas uniquement une grande équipe.» On appelle cela de la sérénité. Le vrai projet, diront beaucoup. Un appel urgent même pour inciter les autres (les footeux) à regarder plus loin que ce ballon fuyant et rebondissant tellement mal. À s’impliquer plus. Sur tous les fronts. Sandjak ou la «décla» de la semaine. La voix à écouter ou la voie à suivre. La suivra-t-on ? L’entendra-ton ? Si la succession de Hannachi semble ouverte même si le personnage qui a plus d’un tour dans son sac et ne fait pas que de la seule, simple résistance, n’a pas dit son dernier mot, Sandjak a le mérite de rappeler un peu tout le monde à ses responsabilités. Pas seulement au pied du Djurdjura où l’avenir du sigle JSK mérite la mobilisation due (naturellement) à son rang. Autour de Tizi, dans le sport algérien en général, il se passe de drôles de choses. S’imposent des infos alarmantes. À l’image de cette dépêche laconique traitant de la suspension d’un de nos plus sûrs espoirs hors football : «Le coureur algérien Hichem Chaâbane de l’équipe Cevital, vainqueur du maillot orange du Grand Tour d’Algérie cycliste 2015, contrôlé positif à deux substances interdites, a été suspendu pour une durée de 18 mois» nous apprenait la Fédération algérienne de cyclisme (FAC). L’athlète de 26 ans, qui s’était illustré, on s’en souvient, lors de la cinquième édition du GTAC-2015, en remportant six victoires sur les dix épreuves inscrites au programme de cette compétition, est (c’est le mot qui convient) donc un tricheur et paie lourdement un «geste» qui pèsera lourd dans la suite d’une carrière pour la moins prometteuse. Dans une mise au point qui se voulait ferme, la FAC rappelait, par exemple, qu’«au Tour d’Algérie il n’y a pas et il n’y aura pas d’impunité en matière de dopage et que le combat contre ce fléau ne fléchira pas. Tout tricheur sera débusqué sanctionné et banni à jamais de toute compétition en terre algérienne. Nous voulons d’un Tour d’Algérie, qui soit parfaitement clean, pour cela la Fédération algérienne de cyclisme fait sienne toutes les recommandations formulées par l’Agence mondiale anti-dopage (AMA). Elle souscrit notamment à la charte mondiale anti-dopage.» Hichem Chaâbane a une année et demie pour réfléchir à son geste et évaluer les conséquences d’une pratique qu’il savait interdite. Première conséquence, il est mis au frigo. Au trou. Ratera les J.O, le sommet de toute carrière. Et les J.O (Rio de Janeiro, Brésil, été 2016) sont déjà là. Ont commencé avec les dernières retouches (dans les pays qui se respectent) à une préparation lancée dès la fin de la défunte édition, il y a trois ans à Londres. Où en est (on ne parlera pas des ambitions de nos athlètes dans le prestigieux rassemblement quadriennal de l’élite sportive universelle) le sport algérien ? On préfère tourner les regards et ne pas trop déranger les gens qui ne travaillent (jusqu’à preuve du contraire, c’est le calme plat de ce côté ci) pas. On ira à Rio en touristes, parce que la ville vaut le détour. On laissera aux autres les perfs et les podiums. Chanson ou refrain connus. On n’a rien dit. On ne dira plus rien.
Par Azouaou Aghiles

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