Accueil MONDE Obama exhorte l’Inde à s’engager pleinement sur le climat

Obama exhorte l’Inde à s’engager pleinement sur le climat

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Au dernier jour d’une visite chargée en symboles à New Delhi, Barack Obama a appelé mardi, l’Inde, à s’engager pleinement dans la lutte contre le changement climatique, promettant une coopération renforcée entre les deux pays, dans de nombreux domaines. Jugeant que les États-Unis pouvaient être le meilleur partenaire de l’Inde, le président américain, qui a multiplié depuis trois jours les signes de complicité avec le Premier ministre Narendra Modi, a aussi, dans une allusion directe à la Chine, affiché sa fermeté face aux possibles conflits maritimes dans la région. Les États-Unis sont favorables à un plus grand rôle de l’Inde en Asie-Pacifique, où la liberté de navigation doit être maintenue et où les différends doivent être réglés pacifiquement, a-t-il dit. Le Premier ministre indien, arrivé au pouvoir en mai, se montre plus déterminé dans son discours que son prédécesseur face à l’influence chinoise dans la région et les États-Unis voient en l’Inde un partenaire clé pour la contre-balancer. Dans un discours très applaudi devant 1.500 jeunes, Obama a dressé un constat clair sur le climat : même si des pays comme les États-Unis réduisaient leurs émissions, si les pays en croissance comme l’Inde – avec des besoins en énergie en forte croissance, ne se tournent pas vers des énergies plus propres, nous n’avons aucune chance contre le changement climatique. L’Inde est le troisième émetteur mondial de gaz à effet de serre, derrière la Chine et les États-Unis. Ces deux derniers ont récemment scellé un accord inédit sur les émissions de gaz à effet de serre, engagements chiffrés à l’appui, à l’approche du sommet de Paris sur le climat prévu en fin d’année. Mais l’Inde n’a pris aucun engagement en la matière, son Premier ministre Narendra Modi estimant n’avoir aucune pression et souhaitant pouvoir agir sans que cela nuise aux efforts de développement de son pays. L’Inde et les États-Unis ne sont pas simplement des partenaires naturels, je pense que l’Amérique peut devenir le meilleur partenaire de l’Inde, a par ailleurs avancé M. Obama. Evidemment, seuls les Indiens peuvent décider du rôle de l’Inde dans le monde. Mais je suis ici, car je suis absolument convaincu que nos peuples auront plus d’emplois et d’opportunités, nos nations seront plus sûres et le monde sera plus juste et plus sûr si nos deux démocraties font front commun, a poursuivi Obama.

100 milliards de dollars
Sur le plan économique, leurs liens restent modestes par rapport aux échanges entre les États-Unis et la Chine, comme Obama l’a rappelé lundi devant un parterre de patrons. Nos échanges commerciaux avec l’Inde s’élèvent à environ 100 milliards de dollars par an, ce qui représente une amélioration sensible depuis que je suis arrivé au pouvoir (en 2009), a-t-il souligné. Mais nous faisons environ 560 milliards de dollars par an avec la Chine, a-t-il ajouté. La montée en puissance de l’Inde a aussi ses exigences, a plaidé le président américain, en particulier sur le changement climatique. Être des partenaires globaux implique aussi de s’attaquer au défi global urgent que constitue le changement climatique, a-t-il souligné. Symbole marquant de sa visite, Obama a assisté, une première pour un président américain en exercice, à l’immense parade de Republic Day qui marque l’entrée en vigueur de la Constitution post-coloniale de l’Inde en 1950. Cette complicité affichée, ne devait cependant pas détourner le Premier ministre indien du subtil exercice d’équilibre diplomatique auquel il se livre pour ne s’aliéner, ni à son puissant rival chinois ni son allié historique russe. Seule ombre au tableau de cette deuxième visite de Obama en Inde : l’annulation, à la dernière minute, de la visite prévue de longue date au Taj Mahal, pour se rendre en Arabie Saoudite. Des centaines de personnes avaient été mobilisées, pour nettoyer la route menant à l’immense mausolée dédié à l’amour. Et la photo de Barack et Michelle Obama devant ce haut-lieu touristique indien était, sans conteste, la plus attendue du voyage.

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