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Nouri a procédé, hier, à l’installation du Comité national climat : un front commun contre le changement climatique

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En tout et pour tout, neuf départements ministériels sont concernés par la problématique de la lutte contre le changement climatique. Un comité présidé par le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, et regroupant tous les secteurs concernés, est appelé à élaborer une stratégie nationale de lutte contre ce phénomène. De par son appartenance à une région fortement vulnérable, par rapport aux changements climatiques, l’Algérie doit impérativement s’engager, dès maintenant, dans la bataille de ce phénomène qui présente une sérieuse menace sur son développement. Les inondations, ayant touché la commune de Bab-el-Oued et le chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa, respectivement en 2001 et 2013, et ayant fait des centaines de victimes, rappellent et interpellent les pouvoirs publics, afin de prendre les mesures nécessaires pour faire face à toute éventualité. L’Algérie a décidé de prendre le problème à bras le corps. Comme première étape, Abdelouahab Nouri, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, a procédé, hier, à l’installation du Comité national climat, dont il est président. Un comité composé de neuf membres représentant huit départements ministériels et un représentant du Conseil national économique et social (Cnes). La situation est plus que préoccupante aux yeux du ministre des Ressources en eau et de l’Environnement. Conscient des effets des changements climatiques sur la croissance économique de l’Algérie, sur son développement, sur sa sécurité et potentiellement sur sa stabilité, le gouvernement compte mettre en place toute une stratégie pour se mettre à l’abri de ces effets. Dans un discours empreint d’alarmisme prononcé devant les membres du Comité national climat, Abdelouahab Nouri a insisté sur l’impératif de l’implication de tous les secteurs pour la réussite d’une telle stratégie. Tout le monde doit apporter sa pierre à l’édifice. Neuf secteurs sont mobilisés pour un front commun contre le réchauffement climatique. «Est-il nécessaire de rappeler que la question des changements climatiques est une question éminemment intersectorielle, elle exige et requière, de plus, grande coordination entre les secteurs», a-t-il dit, à ce sujet. Nouri a préconisé l’intégration de la dimension changement climatique dans le processus de planification des différents secteurs. Une intégration qui devrait être systématisée, compte tenu de leurs effets sur l’économie, a-t-il ajouté. Cette coordination doit se manifester, a-t-il poursuivi, dans la planification, la mobilisation financière et dans la mise en œuvre opérationnelle des actions visant à lutter contre ce phénomène. «Ce qui permettra de prendre les mesures d’adaptation les plus pertinentes, en considérant nos ressources financières limitées dans une conjoncture de plus en plus difficile», a-t-il souligné. Pour lui, la marge de maœuvre de l’Algérie est «faible» et ses vulnérabilités exigent une approche «pragmatique». L’installation de ce comité était une occasion pour le ministre d’insister sur l’importance de la préparation de la participation algérienne à la 21e Conférence des parties de la Ccnucc (COP 21), qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, à travers notamment l’élaboration de la contribution de l’Algérie à cette conférence mondiale. Ce document fera l’objet d’une communication qui sera présentée au Conseil du gouvernement pour adoption, a-t-il expliqué. C’est dans ce sens que le ministère des Ressources en eau et de l’Environnement organisera, mardi prochain, une rencontre nationale de concertation et de dialogue avec les parties prenantes sur la contribution de l’Algérie à la COP21. Cette concertation sera engagée avec les représentants institutionnels, les acteurs économiques, les représentants des associations socioprofessionnelles et ceux de la société civile, les experts et universitaires, ainsi que les médias.
Hacène Nait Amara

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