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NON-RESPECT DES MESURES SANITAIRES : Plusieurs commerces fermés à Alger

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Vaut mieux tard que jamais. Après plusieurs mois marqués par un langage menaçant mais peu agissant en direction des commerçants pour le respect des mesures barrières et de prévention, pour éviter la propagation du virus corona, les autorités publiques ont, tout compte fait, décidé de frapper fort et sans complaisance. Ainsi donc, il a fallu attendre que la barre des contaminations au coronavirus dépasse 600 cas pour que les pouvoirs publics daignent, enfin, passer à l’action et mettre à exécution ses menaces contre les réfractaires.
Depuis que le virus a débarqué sur notre sol, il y a de cela cinq mois maintenant, les autorités du pays n’ont jamais cessé de rappeler la nécessité de respecter et de faire respecter les mesures adoptées, seule issue pour pouvoir casser la chaîne de transmission du virus, et par la même parvenir à sa maîtrise en attendant le développement d’un vaccin contre le Covid-19. Elles (autorités) attendent à ce que les commerçants s’y mettent seuls. Mais, aucun écho favorable de leur côté, du moins pour la plupart d’entre eux. Ces derniers continuent à se comporter comme si de rien n’était, en bafouant toutes les mesures de sécurité émises par les pouvoirs publics. Aujourd’hui, le pouvoir a décidé de traduire sa menace sur le terrain et sévir.
En effet, la wilaya d’Alger a annoncé sur sa page Facebook la fermeture, par la commission de contrôle et de répression composée d’éléments de la Sûreté nationale de la Gendarmerie nationale, de la Direction du commerce et de cadres des différentes circonscriptions administratives d’Alger, des commerçants contrevenant aux mesures sanitaires de lutte contre le nouveau coronavirus (Covid-19), de plus de 170 commerces dans la circonscription administrative de Rouïba pour non-respect des mesures préventives contre la pandémie.
Outre la circonscription de Rouiba, la même commission a mis sous scellé plus de 200 espaces commerciaux dans la circonscription administrative de Draria, la suspension de l’activité des locaux du Centre commercial « Bazar Hamza » à Bachdjerrah, du marché communal Miloudi-Bernis à Kouba et de certains commerces au marché de Boumati à El- Harrach, pour les mêmes motifs.
Lundi, la même commission avait mené une opération sur le terrain, ciblant des commerces au niveau des cités El-Hamiz, Lido et la cité 8 Mai 1945, et à El-Mohammadia, circonscription administrative de Dar El-Beïda, le marché couvert des vêtements au Boulevard Colonel Bougara à El-Biar, circonscription administrative de Bouzaréah, en sus du marché de Ben Omar, les magasins de vêtements dans la rue principale et le marché des fruits et légumes de Kouba, circonscription administrative d’Hussein-Dey.
Dans le même cadre, la commission a inspecté l’application de la décision de fermeture à El-Hamiz qui a touché 3 760 locaux à la cité SNTP, El-Wouroud et le boulevard principal, tandis que des infractions ont été constatées et enregistrées à la cité Lido et à la cité 8 Mai 1945.
La commission a rédigé, ainsi, des avertissements et des décisions d’arrêt temporaire d’activité de ces commerçants.
Par ailleurs, des infractions ont été constatées au niveau de certains commerces dans la commune de Kouba (quartier de Ben Omar), et des décisions d’arrêt de leurs activités ont été émises pour non-respect des mesures sanitaires et préventives de lutte contre la propagation du nouveau coronavirus. Le même jour, la wali déléguée de la circonscription  administrative de Sidi-M’hamed (Alger), Fouzia Naâma, n’a pas écarté l’éventualité de la fermeture de locaux du marché Ali-Mellah et celui de  Meissonnier pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus.
Il faut noter, par ailleurs, que les commerces et l’insouciance des propriétaires en cette période, si exceptionnelle, n’est pas la seule source d’inquiétude pour les scientifiques qui craignent la hausse des contaminations au coronavirus. Il y a aussi, le rituel de sacrifice de l’Aïd El-Adha que le monde musulman s’apprête à célébrer dans moins d’une semaine. Cette fête religieuse chère aux fidèles donne des sueurs froides pour les hommes de science qui redoutent une recrudescence des cas de contagion, en raison d’un contact interpersonnel inévitable en pareil occasion ou les intervenants sont nombreux.

Le casse-tête de l’Aïd El-Adha
Le Dr Abdelhalim Tail, porte-parole du collectif pour la refonte et la reconstruction de la profession vétérinaire a déjà tiré la sonnette d’alarme sur les risque encourus, assurant qu’il est « difficile de respecter à la lettre toutes les mesures de prévention et de protection en de telles circonstances » lors de l’accomplissement du rituel.
« De nombreuses personnes interviennent au même moment et où le contact étroit est inévitable»,a-t-il expliqué, avant de rappeler que le rituel du sacrifice du mouton « ne fait pas partie des cinq piliers de l’islam ».
Le Dr Abdelhalim Tail n’a pas manqué de rappeler la nécessité de respecter les mesures barrières lors de l’achat du mouton dans les marchés à bestiaux et lors de l’opération d’abattage qui est un moment propice pour la transmission du virus.
«Il suffit qu’il y ait un membre de la famille qui soit asymptomatique et hyper contaminant pour que toute la famille soit infectée, sachant que le virus est d’une forte contagiosité», a-t-il souligné.
Brahim Oubellil

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