Les islamistes nigérians de Boko Haram ont attaqué, mercredi matin, dans la ville nigériane de Gamboru, une position de l’armée tchadienne qui a repoussé l’assaut, a indiqué à l’AFP une source militaire tchadienne. Un soldat tchadien a été tué et huit blessés, a ajouté cette source faisant état de plusieurs éléments de Boko Haram tués. Trois véhicules des assaillants ont été détruits. Les éléments de Boko Haram ont voulu nous surprendre en nous attaquant aux environs de 4 heures du matin (03H00 GMT). Nous étions au courant depuis la veille et étions préparés, a déclaré cette source jointe à Gamboru depuis N’Djamena. Ils sont arrivés avec 14 véhicules et deux blindés. Nous les avons repoussés et ils ont fui, a précisé la même source. Un hélicoptère est mis à contribution pour les poursuivre et les détruire, selon cette source.
L’armée tchadienne a lancé le 3 février son offensive terrestre au Nigeria contre Boko Haram en prenant Gamboru, tenue depuis des mois par les islamistes, après de violents bombardements et combats.
Le lendemain, les islamistes avaient lancé une contre-attaque meurtrière contre la ville camerounaise de Fotokol, séparée de Gamboru par un pont. Le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Cameroun et le Bénin se sont mis d’accord, samedi, pour mobiliser 8.700 hommes – soit 1.200 de plus qu’initialement annoncé – dans une force multinationale de lutte contre Boko Haram. Boko Haram, qui affiche sa proximité idéologique avec Al-Qaïda et l’EI, multiplie les raids meurtriers dans les pays voisins, comme au Cameroun et plus récemment au Niger, identifié comme cible mi-janvier par le chef du groupe, Abubakar Shekau. Depuis 2009, l’insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait plus de 13.000 morts et 1,5 million de déplacés au Nigeria.