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Neo modele economique : Le OK du FCE

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Quelle position de l’entreprise nationale pour quel rôle à jouer dans le tout nouveau modèle économique annoncé il y a quelques jours par le gouvernement ? Pour la position, au demeurant, le FCE qui représente la sphère entrepreneuriale affiche l’entière adhésion. Quant à la réponse effective à donner, cela nécessiterait du temps, à croire Ali Haddad, président de l’organisation patronale. Révélé à l’opinion publique, mercredi dernier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’occasion de l’ouverture de la session de printemps du Parlement national, le nouveau modèle de l’économie entend de l’avis des pouvoirs publics, opérer une mue dans la vision économique, considérée, jusque-là, rentière, de par sa dépendance aux hydrocarbures. Bien entendu, ce plan passe inéluctablement par l’implication de tous les agents économiques pour le besoin d’une mise en œuvre efficiente et efficace, de surcroit, à l’aune d’une conjoncture que tout le monde sait de «sensible et difficile», que Sellal lui-même en reconnaît un tel état de fait. En tant qu’acteur faisant partie du circuit économique, l’entreprise est appelée à relever le défi de créer de la richesse au même temps que de créer des emplois. Au-delà du soutien renouvelé à la politique du gouvernement, le FCE s’engage à accompagner «les réformes profondes» qui donnent lieu à ce nouveau modèle de l’économie, lequel est orienté désormais vers la production hors-hydrocarbures, à même de s’affranchir de cette dépendance à la seule ressource pétrolière. Il est bon de rappeler qu’en juillet 2015, le FCE avait soumis au gouvernement un «Plan d’émergence économique de l’Algérie». Ce plan représentant par essence un ensemble de solutions palliatives à la crise, vise dans les cinq prochaines années, à atteindre une croissance située entre 7 et 8%. A entendre par là, réduire le niveau des importations et augmenter celui des exportations hors-hydrocarbures à hauteur de 10 milliards de dollars et la création de 60 000 mille emplois directs, croit bien réaliser le FCE. S’exprimant depuis la wilaya de Mostaganem, où il était en visite avant-hier pour ouvrir un bureau local de l’organisation qu’il dirige, Haddad s’est félicité de l’annonce faite par le Premier ministre, indiquant que le FCE a toujours milité pour la mise en place d’une nouvelle vision économique qui «place l’entreprise au cœur de toute politique économique publique». N’en déplaise à certains acteurs politiques à l’image de la patronne du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui a de tout temps critiqué la démarche de Haddad, qu’elle accuse de prôner une «privatisation effrénée» qui mène droit, selon elle, vers le siphonage de l’entreprise publique, Haddad s’en réjouit d’avoir gain de cause, laisse-t-il entendre. En mettant même le parallèle entre le plan proposé par son organisation et celui prévu par le gouvernement, le chef du FCE estime que la crise traversée par le pays est une aubaine pour «approuver un plan d’émergence» qui définira en quelque sorte la nouvelle dimension de l’économie du pays. Cela étant dit, Haddad met les opérateurs économiques devant leur responsabilité. Ainsi, il a appelé ses partenaires à choisir la priorité nationale et de privilégier les intérêts suprêmes de l’Algérie. Des propos par lesquels, Haddad réitère à la fois son alignement sur la politique du gouvernement et qui vise au même temps les hommes d’affaires nationaux, enclins à orienter leurs investissements à l’étranger. Evoquant la question de l’endettement extérieur qui a fait couler beaucoup d’encre, le patron des patrons a fait part de sa position. En effet, après avoir suscité une vive polémique, Sellal a annoncé la décision du gouvernement qui a privilégié l’emprunt obligataire comme solution de drainer des fonds au lieu de contracter des prêts bancaires à l’international. Afin de se mettre en phase avec ces mêmes orientations, Haddad a indiqué que son organisation œuvre avec tous les moyens pour éviter au pays l’endettement qui risque de mettre en péril le Trésor public. Même si, pour lui, le problème en soi ne réside par tant dans l’endettement, mais plutôt des méthodes choisies dans le remboursement des dettes contractées auprès du marché international. Mais, il a estimé tout aussi que l’emprunt obligataire annoncé au courant du mois prochain est susceptible de se surpasser de la crise que traverse le pays. Et pour cause, selon lui, les fonds sont disponibles à l’intérieur du pays, citant 37 milliards de dollars en circulation dans le marché informel, qu’il faudra injecter dans le circuit formel par le moyen même de cet emprunt national.
Farid Guellil

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