La consommation des fruits et légumes est devenue de plus en plus dangereuse pour le consommateur algérien, et ce, après avoir découvert un taux de résidus de pesticides très élevés après l’analyse de certains produits agricoles exportés vers l’étranger, ce qui a provoqué le refoulement des cargaisons… Le dosage de pesticides autorisé ne devait pas dépasser les 5%, alors que certains agriculteurs et par ignorance ne respectent pas la quantité permise, ni la période d’utilisation préconisée. Pour éviter ce massacre qui menace grandement la santé publique, le directeur de l’exécutif de la Fédération algérienne des consommateurs, Mohamed Toumi, a indiqué, hier, au Courrier d’Algérie que : « C’est aux pouvoirs publics d’être à cheval sur les bonnes pratiques de ces produits chimiques indispensables, afin d’éviter les effets néfastes provoqués par l’abus d’usage. Les autorités dépensent des sommes faramineuses pour la protection de la santé des individus, et ce genre de problème menacerait directement la santé, donc la direction de vulgarisation du ministère de l’Agriculture est sensée jouer un rôle très important, vulgarisation de l’information, faire des déplacements de proximité sur le terrain pour accompagner et contrôler de près l’agriculteur, mais malheureusement, quand on voit que les directions des services agricoles ne disposent pas de véhicules pour effectuer les déplacements dans tout le pays, cela peut leur faire échapper beaucoup de choses sur le terrain », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre ses propos : « nous demandons à la tutelle de mettre les moyens et matériels pour éviter ce problème à l’avenir. » pour notre interlocuteur, il est temps de tirer la sonnette d’alarme, vu que la santé publique est exposée au danger. Dans le même contexte, Toumi s’est appuyé sur ses dires, en évoquant un autre exemple, selon lui aussi dangereux que les pesticides ; «le boulanger qui met une grande quantité d’améliorant dans la farine, c’est pareil car cela provoque notamment des maladies aux consommateurs.» Aussi à Oued Souf les pommes de terres sont belles et propres, mais si vous les laissez à l’air libre deux ou trois jours à la maison, elles deviennent vertes, et là on ne sait pas pourquoi, mais apparemment le dosage des pesticides n’était pas respecté. »
Sur un autre aspect, le directeur de l’exécutif de la FAC a signalé que son organisme a demandé aux pouvoirs publics de veiller sur le contrôle de la qualité des pesticides qui rentrent (parfois illégalement) en Algérie. Certes, les textes de loi existent mais leur application sur le terrain c’est autre chose. D’ailleurs, même la vente de ces produits chimiques doit être faite par des spécialistes, et ce n’est pas n’importe qui qui achète et vende ces produits d’une manière archaïque. En outre, Toumi nous a fait part que : « la mauvaise utilisation des herbicides empoisonne la nappe d’eau à long terme. Plusieurs maladies découvertes se propage ntà cause de l’ignorance. Durant tout le mois de Ramadhan, les citoyens achètent des cherbets dans des sachets en plastique, pleines de colorant d’acide citrique, il n’y a aucune norme respectée, d’ailleurs même les sacs en plastiques ne sont même pas alimentaires. »
Entre autres, Toumi a indiqué que son organisme prépare en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé le guide du petit consommateur qui sera distribué au niveau des établissements scolaires, où ils inculqueront les bonnes pratiques de consommation aux écoliers afin d’instaurer une culture de consommation respectée et surtout responsable.
Mohamed Wali