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MOHAMED ABDELHAFID HENNI DÉBARQUÉ DE LA TÊTE DU SECTEUR AGRICOLE, OÙ BEAUCOUP RESTE À FAIRE : Quand l’intérêt du citoyen impose le changement

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Étant l’un des secteurs les plus névralgiques auquel le chef de l’État attache une importance toute particulière dans le cadre de la concrétisation de ses engagements et de la mise en œuvre de son programme de réformes socioéconomiques, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de connaître un remaniement significatif, après le limogeage, par le Président, de son premier responsable, Mohamed Abdelhafid Henni.
Ainsi, eu égard au changement à la tête du Premier ministère, au Conseil des ministres de dimanche, du limogeage le lendemain du wali de Relizane et d’un chef de Daïra de la même wilaya, cet énième remaniement en dit long sur les intentions du chef de l’État derrière cette série de limogeages, sans toutefois connaître les raisons qui l’ont poussé à « sanctionner » Henni, à la tête du secteur agricole depuis deux ans. En effet, ayant un impact direct sur le développement socio-économique du pays, notamment sur la sécurité alimentaire nationale, l’agriculture s’inscrit en tête des priorités des hautes autorités algériennes. À cet égard, force est de lier cette sanction à la situation actuelle de ce secteur. Au-delà des pénuries périodiques concernant certains produits de base…et la spéculation, la hausse des prix aura été la plus grande hantise du consommateur algérien.

Au centre des priorités
À l’aube de l’année 2023, le président Tebboune avait exigé du Gouvernement de redoubler d’efforts en vue d’augmenter la production des récoltes agricoles, de la viande entre autres, l’objectif étant de réaliser l’autosuffisance dans les plus brefs délais. Mais face aux défaillances, le Président n’a en aucun cas cédé, en soumettant les responsables concernés à l’obligation de résultats. À ce stade, quel est le prix à payer pour garantir le développement agricole national et satisfaire aux besoins en termes de disponibilité et stabilisation des prix des produits de base ? Si par le passé, ces défaillances étaient traitées avec ambiguïté, elles ne seront désormais plus tolérées, sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. Des prises de décision qui  démontrent le plein souci du Président de prendre en charge les préoccupations quotidiennes des citoyens, qu’il a placés au centre de ses priorités et au-dessus de tout, et son engagement au suivi continu de la gestion des affaires publiques. En Conseil des ministres du 14 novembre dernier, il avait ordonné au Gouvernement la plus grande célérité dans la mise en œuvre des décisions, et d’éviter les promesses exagérées envers le peuple algérien.

L’envolée des prix
En effet, l’instabilité des prix des fruits et légumes a persisté, et les initiatives, à l’instar du déstockage, le 14 novembre dernier, de 30 000 tonnes de pommes de terre, n’ont rien changé à la donne. Le prix annoncé pour le kilo, qui variait entre 60 et 73 dinars, au mois d’octobre, oscille actuellement entre 69 et 80 dinars. Qu’est-ce qui pourrait expliquer, entre autres, la flambée des prix du poulet et des viandes rouges, inaccessibles au consommateur moyen ? Alors qu’à peine quatre mois nous séparent du Ramadhan, il y a matière à « spéculer », d’ores et déjà, sur le pouvoir d’achat de ces produits de large consommation essentiels à une vie normale du citoyen. Qu’en est-il du système de régulation des prix, fraîchement annoncé par Henni au Conseil de la nation ? Le problème de la pomme de terre, est-ce réellement un problème de quantité…ou bien de prix ? À quoi bon, alors, afficher un certain malaise devant les questions des journalistes, quant à la flambée périodique des prix que continuent à connaître certains produits agricoles de base, tels que la pomme de terre. Par ailleurs, l’on peut également s’interroger sur la garantie du foncier agricole…où en est-il ?

Youcef Cherfa pour redynamiser le secteur
Selon le communiqué de la Présidence, le chef de l’État a procédé à « la nomination de Youcef Cherfa en qualité de nouveau ministre de l’Agriculture, et de Mohamed Habib Zahana en tant que ministre des Transports, après consultation du premier ministre Nadir Larbaoui ». Succédant ainsi à Youcef Cherfa, qui occupait jusque-là le poste de premier responsable du département des Transports, Zahana a occupé plusieurs postes ministérielles, notamment celui de secrétaire général dans le secteur du Transport, et auparavant SG au Premier ministère, au Ministère de l’Habitat et président du Conseil d’administration de la Banque nationale de l’Habitat-SPA. Mohamed El- Habib Zahana a pris ses fonctions hier, au siège du ministère, lui qui a affiché sa volonté de travailler avec l’ensemble des compétences pour améliorer la gestion du secteur et atteindre ses objectifs.
Youcef Cherfa se voit ainsi sollicité pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur agricole national, lui qui a marqué de son empreinte ses passages antérieurs à la tête des ministères du Travail et des Transports, notamment les avancées réalisées dans la concrétisation de projets structurants dans le secteur du Transport. Cela étant, plusieurs projets en cours nécessiteront davantage d’égard, comme le projet de l’extension du métro d’Alger, qui demeure un grand défi à l’heure actuelle pour le département des Transports. Lors de sa prise de fonction hier, Youcef Cherfa a assuré qu’il ne ménagera aucun effort pour être au niveau de cette confiance placée en lui.
Hamid Si Ahmed  

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