La visite du Prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed Ben Salmane, sera ponctuée par l’organisation du Forum d’Affaires algéro-saoudien, qui aura lieu, aujourd’hui, au Centre international des conférences d’Alger. C’est ce qu’à annoncé hier, avant même que le controversé jeune prince saoudien ne pose pied sur le sol algérien, le ministère de l’Industrie et des Mines.
Cette rencontre, exclusivement dédiée au business, sera co-présidée par Youcef Yousfi, du côté algérien, et du ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement, Majid Ben Abdullah Al Qasabi pour la partie saoudienne. À cette rencontre d’importance sur les plans échanges commerciaux et investissements pour les deux pays, assisteront des hommes d’affaires saoudiens et des chefs d’entreprises algériens représentés par le FCE dirigé par Ali Haddad.
Comme annoncé la veille par un communiqué de la présidence de la République, cette visite permettra de «donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et de concrétiser des projets de partenariat et d’investissement, en ouvrant de nouvelles perspectives aux hommes d’affaires, en vue d’augmenter le volume d’échange commercial et d’élargir le partenariat économique entre les deux pays».
Au titre de la situation actuelle des échanges commerciaux entre les deux pays, l’Arabie saoudite pointe à la 14e place sur les 15 plus importants fournisseurs de l’Algérie. En effet, sur les sept premiers mois de 2018, l’Algérie a importé, du Royaume saoudite, pour une valeur marchande de 380 millions de dollars américain avec, toutefois à la clé, une hausse de la tendance de 37,68%. C’est dire la place, en bas de l’échelle, de la position de l’Arabie saoudite sur l’échiquier économique de l’Algérie. Dès lors, il sera dans l’objectif des participants saoudiens à ce Forum de tenter d’arracher les faveurs de l’Algérie quant à l’augmentation du volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Toutefois, l’Algérie, qui tente autant que faire se peut de réduire sa facture à l’importation, fera tout pour se maintenir sur cette lancée. Donc, aller davantage sur des partenariats d’importation au profit de l’Arabie saoudite ne serait pas un objectif pour l’Algérie, à moins qu’il y ait de la part de l’autre partie une volonté de renforcer ses investissements en Algérie. C’est-à-dire, axer tout partenariat qui profile à l’horizon sur le principe «gagnant-gagnant».
Enfin, il convient de souligner que le Forum d’affaires algéro-saoudien remettra également sur la table de discussion, les dossiers de la commission mixte entre les deux parties, dont la 13e session s’est tenue en avril 2018 à Ryadh. Il y sera question de relancer les ateliers bilatéraux issus de cette rencontre.
Farid Guellil
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