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MESSAHEL À LA 2ÈME SESSION DU GCTF SUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST : «Les terroristes investissent beaucoup dans les processus de radicalisation»

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Les travaux de deux jours, de la 2ème session du Groupe de travail Afrique de l’Ouest du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF), se poursuivent, aujourd’hui à huis clos à Alger pour se clôturer, en fin d’après-midi, par une conclusion et des remarques, relatives aux thématiques abordées par plus de 100 experts dans les domaines de la prévention et de la lutte contre le terrorisme de pays membres du GCTF de la région Afrique de l’Ouest et membres d’institutions internationales, dont les Nations unies (ONU) et l’Union africaine (UA).

Ouverte, hier, par l’allocution du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, cette session, à laquelle prennent part aussi des responsables de la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique, l’Union européenne (UE), AFRIPOL, EUROPOL et INTERPOL, aborde, pour la première fois dans ses travaux, le rôle de la femme dans la lutte contre les fléaux du terrorisme et de l’extrêmisme. Indiquant que la lutte commune contre les fléaux du terrorisme «s’est renforcée» depuis la tenue de la 1ère session du GCTF à Alger, grâce, a souligné hier Messahel, «aux importants efforts consentis par nos pays respectifs au niveau de cadres régionaux et multilatéraux de coopération». Il citera, à titre d’exemple, à ce propos, le GCTF et l’Union africaine. Pour le ministre Messahel, «la connaissance du mal terroriste et extrémiste s’est améliorée» en dépit, poursuit-il, «de la remarquable capacité de mutation et d’innovation de celui-ci.» Co-présidant avec le Canada, le Groupe de travail Afrique de l’Ouest du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF), Alger a fait savoir, hier, que de plus en plus de pays «perçoivent davantage», «les causes multiformes et les effets néfastes de la radicalisation et du terrorisme», outre que ces pays «y réagissent par la mise en place de plans nationaux et de législations adaptés» à la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme. L’amélioration de la connaissance du fléau du terrorisme et de l’extrémisme par de nombreux pays, ces derniers «mesurent mieux la gravité» de ce qui en découle comme mal, des dangers et des conséquences du terrorisme, dont le retour des terroristes de l’étranger, cite le ministre Messahel, en particulier «dans une région comme la bande sahélo-saharienne» a-t-il précisé. À ce propos, les experts se sont penchés,en fin d’après-midi, hier, lors de la 3ème séance de leurs journées de travail, sur la problématique du retour des terroristes de l’étranger et de leurs familles. Une séance durant laquelle les experts en la matière ont œuvré à mettre l’accent sur «les schémas et les défis» liés au retour des terroristes de l’étranger, en mettant en avant les réponses à promouvoir pour y faire face, parmi elles celles mises en œuvre dans la région. La réunion en question, qu’abrite Alger durant deux jours, (depuis hier), s’inscrit, pour rappel, dans le cadre des activités du GCTF, dont l’Algérie est membre fondateur. Elle est co-présidée par Messahel et David Drake, conseiller spécial contre le terrorisme et le crime organisé et des renseignements auprès du ministère canadien des Affaires étrangères. La rencontre des experts en matière de lutte contre le terrorisme et les responsables des pays et des institutions et organisation précitées, se penche, depuis hier, sur l’évolution de la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne, la gestion de la sécurité des frontières, le retour des terroristes de l’étranger, le financement du terrorisme, la prévention de la radicalisation, outre, pour la première fois, sur le rôle de la femme dans la lutte contre le terrorisme et ses ramifications, en vue du renforcement des capacités en Afrique de l’Ouest en matière de prévention contre le terrorisme et la lutte anti-terroriste. La première séance des travaux a été consacrée, hier matin, au thème «point sur la sécurité régionale, menaces et réponses», durant laquelle il a été question de faire le point sur l’évaluation du niveau de menace dans cette région et les réponses à apporter par chaque pays de la région et aussi par les organisations régionales, rappelant que l’Algérie «avait livré le combat contre le terrorisme seule et dans l’indifférence de la Communauté internationale». Messahel déclare, sur l’engagement «plus affirmé» de la communauté internationale, faut-il le rappeler, depuis 2001, dans cette lutte contre le terrorisme, mon pays, dira-t-il «apprécie et encourage cette évolution» en ce qu’elle est, a-t-il poursuivi, «de nature à protéger d’autres peuples des horreurs que la barbarie terroriste a fait subir au peuple algérien durant la décennie des années 90.» Rappelant que notre pays «déploie d’importants efforts» pour assurer sa sécurité, notamment sur ses frontières. Messahel a encore une fois réaffirmé qu’Alger «ne ménage aucun effort pour partager avec l’ensemble des pays de la région et de la communauté internationale son expérience dans la lutte antiterroriste» a-t-il déclaré, hier. Sur les défis que rencontre la région de l’Afrique de l’Ouest, «face à l’évolution et l’extension de la menace terroriste» Messahel précise que ces défis ont trait, entre autres, «à une meilleure organisation», «à plus d’affermissement de la lutte contre le financement du terrorisme», «la lutte contre les terroristes étrangers et leur retour» et «contre leur capacités de réseautage de leurs ressources et de leur propagande.» Poursuivant, Messahel mettra également l’accent «sur la nécessité de l’amélioration de la coopération transfrontalière», «la sécurisation des frontières» et notamment la consolidation de la lutte contre «les processus de radicalisation» dans lesquels «les groupes terroristes investissent beaucoup» a affirmé, hier, le ministre Messahel.
Karima Bennour

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