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MéDIATION DU CNDH DANS LA CRISE DES MAGISTRATS Vers un dénouement ?

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La grève des magistrats s’est poursuivie, hier, à travers les différentes juridictions, et ce pour le dixième jour consécutif. Toutefois, ce mouvement de grève, déclenché par le Syndicat national des magistrats (SNM) au lendemain du mouvement opéré dans le cops de la magistrature, a des chances d’être réglé après que le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) ait proposés la médiation.

Ainsi, après que le SNM ait fait du départ du ministre de la Justice, un préalable à la reprise de tout dialogue, Bouzid Lazhari, fraichement installé à la tête du CNDH a décidé d’une offre de médiation entre les deux protagonistes. En ce sens, le président du CNDH, Bouzid Lazhari a reçu, au siège du Conseil, le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issâad Mabrouk, qui était accompagné des représentants du bureau exécutif du SNM, a indiqué, avant-hier, un communiqué du CNDH. La rencontre s’inscrit dans le cadre « des missions légalement conférées au CNDH, notamment pour la prise d’initiatives louables », soulignant que les discussions « ont porté essentiellement sur la situation actuelle du secteur, notamment le mouvement annuel des magistrats, opéré le 24 octobre 2019 », a précisé la même source. La délégation « a présenté un exposé détaillé sur la situation préoccupante que connaît le secteur, réaffirmant sa pleine  disposition à contribuer à la résolution de ce problème qui doit être réglé sans délai ». De son côté, le président du CNDH a promis à la délégation « de transmettre aux autorités concernées ses propositions visant à résoudre la crise », appelant tout un chacun à faire preuve d’un haut sens de responsabilité pour aboutir à une solution qui préserve l’intérêt suprême du pays ». « Le CNDH a saisi cette occasion pour exprimer sa profonde préoccupation quant aux échauffourées enregistrées au niveau de la Cour d’Oran », selon le même communiqué, appelant les autorités publiques à agir selon les règles de professionnalisme, adoptées tout au long du Hirak populaire, et exhortant le corps des magistrats à se comporter de façon à préserver leur statut de magistrat et leur indépendance ». Après cette rencontre, des journaux se sont même précipités à annoncer, hier, un dénouement de la crise, précisant qu’un « compromis a été trouvé » entre les deux parties. Ce compromis devrait être dévoilé dans les prochaines heures, ont précisé ces médias. Selon la Radio algérienne, le SNM s’est dit prêt à suspendre sa grève en attendant une réponse de la tutelle. « Le SNM se dit prêt à geler momentanément sa grève si le ministère fait un geste concernant les mutations décidée par le Conseil national de la magistrature et contestées par les magistrats», a précisé le site officiel de la Radio algérienne. Le ministère de la Justice avait affirmé, dimanche, dans un communiqué, au sujet de la grève des magistrats, « être ouvert à toute initiative dans le cadre du dialogue sérieux, respectant l’indépendance des Institutions, les droits du magistrat, les intérêts des justiciables et l’intérêt suprême de la société ». Le ministère avait annoncé la programmation d’une deuxième session ordinaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), au cours de la troisième semaine du mois de novembre, pour examiner les recours introduits au sujet du mouvement annuel des magistrats », appelant « l’ensemble des magistrats, qui s’estiment lésés, à introduire leurs recours qui seront tranchés dans le cadre des dispositions de l’article 19 de la loi relative à la composition du Conseil supérieur de la magistrature, ses actions et ses prérogatives ». Toutefois, l’incident de la Cour d’Oran a poussé le SNM à exclure tout dialogue, en faisant du départ de Belkacem Zeghmati un préalable pour le lancement de celui-ci. Lamia Boufassa

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