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MAROCGATE : Rabat a corrompu beaucoup plus d’eurodéputés

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Au fil de l’enquête déclenchée par la justice belge sur le ‘’Marocgate’’, jetant la lumière sur les pratiques saugrenues du Makhzen qui se paie des eurodéputés pour servir ses thèses fantaisistes au Sahara occidental, on constate l’étendue du scandale de corruption qui a ébranlé, depuis près de deux semaines, le Parlement européen. En effet, le réseau de corruption cousue par les services de renseignement marocains (DGED), dont l’ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun, en est l’homme de main pour avoir offert et payé cash des cadeaux et vacances à coup de 100 000 euros à des députés du PE, compte beaucoup plus de membres qu’il n’ont été révélés à ce jour par les résultats préliminaires de l’enquête belge. C’est la co-présidente du groupe de la Gauche au Parlement, Manon Aubry, qui l’affirme dans une déclaration à la chaîne franco-allemande Arte. La députée de la France insoumise a assuré que les révélations faites jusque-là sur le « Marocgate » pourraient bien n’être qu’une petite partie d’un vaste réseau dirigé par le Makhzen et qui finirait par découvrir le pot aux roses. « Ce qu’il y a en dessous de l’eau, c’est un réseau de corruption qui, initialement, semble être parti du Maroc et probablement a visé un nombre beaucoup plus important de députés, raison pour laquelle il y a eu une réticence de la part des autres groupes politiques à ce qu’on aborde la question », a-t-elle précisé. Ces nouvelles déclarations qui sont à même d’intéresser les enquêteurs belges interviennent au lendemain (jeudi dernier) d’autres révélations faites par le journal italien « Il Corriere della Sera », derrière l’éclatement du scandale. Ce média a fait savoir que Rabat aurait mené des actions d’ingérence sous d’autres cieux, à savoir au sein de plusieurs autres institutions européennes, en employant le même modus operandi pour s’offrir des eurodéputés qu’ils lui servent de hérauts. « D’autres institutions européennes auraient également fait l’objet d’ingérences par le biais d’un réseau de personnalités influentes, dont l’ex-eurodéputé Antonio Panzeri, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili et Francesco Giorgi, compagnon de cette dernière et assistant parlementaire – tous en état d’arrestation – qui ne représentent que quelques maillons », a révélé ce journal, qui dit avoir consulté des documents de l’enquête sur les pots-de-vin au PE.
Farid Guellil

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