Accueil ACTUALITÉ MARCHÉ NATIONAL DU MÉDICAMENT : L’état en passe de reprendre la main

MARCHÉ NATIONAL DU MÉDICAMENT : L’état en passe de reprendre la main

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Le marché du médicament qui s’est développé des années durant dans une sorte d’anarchie « programmée », et qui a fini par tomber dans les mains des lobbies, commence, peu à peu, à reprendre avec l’ordre dans le cadre de la nouvelle politique du secteur.

En soulignant les raisons essentielles de l’indisponibilité de certains médicaments sur le marché local, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, n’y est pas allé de main morte. Inaugurant l’ouverture de la 16ème Conférence nationale de la pharmacie, le ministre a déclaré que « le marché pharmaceutique en Algérie se détériore », ajoutant que « le ministère a pour défi majeur de fournir tous les médicaments dans les pharmacies », démentant toute pénurie. Dans le même contexte, Ali Aoun a ajouté que le ministère « a entrepris d’énormes efforts afin de satisfaire la demande nationale en médicaments », relevant néanmoins que « le secteur n’est pas facile avec la présence de lobbies impitoyables ». Dans son discours prononcé en présence du ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, et plusieurs experts du domaine, Aoun a également confirmé que « grâce au travail accompli actuellement par les autorités, selon les orientations du président de la République, l’Etat pourra maîtriser le marché des médicaments, dans un avenir proche ». Appelant l’ensemble des acteurs liés au secteur pharmaceutique, « à prendre leurs responsabilités », le ministre a conclu en assurant que « le secteur sera bientôt contrôlé ». Pour rappel, Aoun avait attribué l’indisponibilité de certains médicaments à « la hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux », affirmant que « la tutelle avait exigé dans son cahier de charges l’impératif « d’assurer un stock stratégique suffisant en termes de matière première pour les industriels et de médicaments pour les distributeurs en vue de couvrir la demande pendant six mois », et soulignant que « la pénurie a touché tous les pays du monde y compris les fabricants ».
L’ex-directeur de SAIDAL, avait notamment expliqué que « depuis sa création, le ministère a veillé sur la régulation de la distribution des médicaments qui a connu des perturbations en raison des pratiques exercées par certains distributeurs qui recourent au monopole, le stockage et la vente concomitante », et qu’à cet égard, le ministère avait mené en 2022 une étude sur la pénurie des médicaments au marché et s’est employé à « lutter contre le monopole et le stockage pratiqués par certains distributeurs ». « La tutelle a lancé des campagnes d’inspection dirigées par des brigades mixtes (ministères de l’Industrie pharmaceutique et du Commerce) qui se sont soldées par la fermeture de dix (10) établissements de distribution n’ayant pas respecté la déontologie professionnelle », avait rappelé Aoun.
Hamid Si Ahmed

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