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Manifestations du 27 février 1962 à Ouargla : Une étape importante dans la lutte du peuple algérien

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Les manifestations du 27 février 1962 ont constitué une étape importante dans la lutte du peuple algérien pour arracher son indépendance et sa souveraineté du colonialisme français, a affirmé lundi à Ouargla le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni. «Ces manifestations témoignent de l’ancrage de la Révolution algérienne sur l’ensemble du territoire et ont constitué un jalon dans la lutte du peuple algérien contre le joug colonial», a indiqué le ministre, en ouverture d’une conférence intitulée «Manifestations populaires, consécration d’une guerre de libération globale», tenue à la Maison de la culture «Moufdi Zakaria» dans le cadre de la commémoration du 55ème anniversaire des manifestations du 27 février 1962 à Ouargla. M. Zitouni a estimé, dans ce cadre, que «ces étapes ayant jalonné le cours de l’histoire de la guerre de Libération nationale est plus qu’une épopée ayant soutenu l’Armée et le Front de libération nationale (ALN) et (FLN) à la veille du dernier round des négociations d’Evian et mettre un terme aux velléités coloniales cherchant à détourner l’opinion publique intérieure et internationale et à manœuvrer pour perpétuer l’hégémonie coloniale».
«Ces soulèvements constituent un message clair d’engagement et de renforcement de l’adhésion à la lutte de libération», a soutenu le ministre, ajoutant qu’ils «confirment l’attachement de la population d’Ouargla à l’unité nationale et à l’intégrité du territoire, bravant l’oppression du colonialiste afin de mettre en échec ses desseins et arracher l’indépendance».
Pour M. Zitouni, ces manifestations, qui s’ensuivirent à celles de Touggourt le 7 mars 1962 et de Taibet le 13 mars de la même année, traduisaient, une fois de plus, la détermination et l’attachement des fils de la région à l’intégrité de leur territoire et de leur unité pour déjouer toutes tentatives et visées sur le Sahara algérien qui a servi de théâtre aux ignobles essais nucléaires de la France coloniale, dont les séquelles de radioactivité et les ravages occasionnés sont encore présents et perceptibles sur la santé de l’homme et l’environnement.

Un cinglant revers à la France coloniale
«Ces crimes viennent s’ajouter aux nombreuses atrocités commises par la France à l’égard du peuple algérien depuis l’invasion de son territoire, à l’instar des massacres du 8 Mai 1945, pour décimer le peuple algérien qui a fini par inculquer au colonialiste des leçons de bravoure et de sacrifice lors de plusieurs batailles et accrochages à travers le territoire national», a rappelé le ministre.
Le Secrétaire général (SG) de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a, de son côté, souligné que les manifestations populaires d’Ouargla constituent une épopée à travers laquelle le peuple algérien a exprimé son attachement à l’intégrité et l’unité de son territoire national et a opposé un cinglant revers à la France coloniale la contraignant à revoir ses visées de séparation du Sahara du reste du pays. «Un soulèvement qui a eu un impact historique décisif, amenant la France coloniale à reconnaître le droit du peuple algérien à l’autodétermination», a ajouté M. Abadou. Le programme de cette conférence, animée par des chercheurs en histoire et des universitaires, a prévu des communications ayant trait à «L’organisation de la révolution à travers la lecture d’un rapport français de 1957», «Le rôle d’Ouargla dans la résistance contre le colonialisme de l’invasion à l’indépendance» et «le Sahara au cœur des négociations algéro-françaises». Outre une exposition de livres mise sur pied par le centre national de recherches sur le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954, une réception a été organisée en l’honneur de membres de la famille révolutionnaire, en marge de la conférence. L’exposition a comporté aussi des stands dédiés aux photographies, affichages, documents et portraits sur des symboles de la Révolution. Le ministre des Moudjahidine a présidé, par ailleurs, en compagnie des autorités locales et des membres de la famille révolutionnaire, une cérémonie de recueillement devant la stèle commémorative des Manifestations du 27 février 1962, avant de baptiser certains départements du siège de la wilaya d’Ouargla aux noms d’anciens walis, en reconnaissance à leurs efforts.

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