À peine quelques minutes du coup d’envoi des épreuves du BEM, que le sujet du premier examen de langue arabe ait été partagé sur les réseaux sociaux.
Cette pratique à laquelle s’adonnent certains candidats, n’a pas pu être totalement maitrisée malgré les mesures et les dispositions fermes mises en place. Le début des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen n’a donc pas échappé aux tentatives de fraudes à travers l’utilisation de Smartphone et autres moyens de communications. Malgré que le phénomène ait enregistré une certaine baisse, comparé aux années précédentes, mais il n’est tout de même pas totalement maitrisé et ce en dépit des différentes dispositions sécuritaires, pourtant fermes, mises en place cette année. En effet, les candidats fraudeurs ont pu, malgré l’interdiction d’introduction de téléphones portables dans les salles d’examens, et l’installation de brouilleurs dans les centres, pourvoir prendre en photo les sujets et les partager sur les réseaux sociaux. Cette technique s’est même propagée chez les élèves du cycle primaire, faut-il le rappeler, puisque l’examen de cinquième, organisé mercredi dernier, a été également entaché par la fraude. S’exprimant, à ce sujet, lors de sa visite à la wilaya de Laghouat pour superviser le lancement des épreuves du BEM, Benghabrit, a déclaré que la lutte contre ce phénomène est la responsabilité de tous. Elle a appelé dans ce contexte, toutes les parties concernées à doubler d’efforts et à travailler tous ensemble pour y mettre fin, en consécration des valeurs morales du secteur et contrecarrer ainsi toute tentative de porter atteinte à l’image des examens nationaux. Au sujet de fuites de sujets, la ministre a déclaré que cette année il n’en a pas eu depuis le début des épreuves. À noter que les candidats au BEM ont concouru hier sur 4 matières. Ils ont passé les examens de langue arabe et de sciences physique et technologique la matinée, et les sciences civiques et islamiques l’après-midi. Aujourd’hui, ils ont au programme, les mathématiques et l’anglais, la matinée, alors que dans l’après-midi, ils passeront l’examen d’histoire-géographie.
Cette année se sont pas moins de 595.865 candidats à passer le BEM; soit une hausse de 5,9% par rapport à l’an dernier (566 221 candidats). Cet examen, qui s’étale sur trois jours, se déroule à travers 2 324 centres d’examens. Les résultats seront affichés le 18 juin prochain, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Ania Nait Chalal
Annulation de l’examen du BEM
Le démenti de Benghabit
La ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit, a affirmé, qu’il n’y a aucune intention ni orientation vers une annulation des examens nationaux, notamment le Brevet d’enseignement moyen, tel que rapporté par des médias. La ministre a précisé, à ce propos, qu’il a été seulement question de débats en commissions pédagogiques sur l’évaluation et la qualité du système d’enseignement, notamment de fin de cycle primaire et secondaire. Ces questions sont du ressort du secteur de l’Éducation et il n’a nullement été question d’annulation, ni d’orientation, ni même de réflexion actuellement sur une annulation des examens nationaux, notamment le BEM qui sépare deux étapes, a-t-elle tenu à souligner, en marge de la cérémonie d’ouverture des plis des sujets de langue arable du BEM. C’est la commission mise en place au niveau du secteur qui se charge de la mise en œuvre et de l’opération d’évaluation liée à la qualité des sujets et aux voies de leur amélioration, notamment pour ce qui est du Baccalauréat, et les débats sont engagés et se poursuivent avec le partenaire social sur la question, avant d’arriver à des solutions qui seront soulevées au Gouvernement, a-t-elle expliqué. Quoiqu’il en soit, le secteur de l’Éducation nationale n’a aucune prérogative d’annulation d’un examen national, a encore précisé Benghabrit.
A. N. C.