Accueil ACTUALITÉ L’intersyndicale de l’éducation se réunit demain : L’option de grève inévitable

L’intersyndicale de l’éducation se réunit demain : L’option de grève inévitable

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Après avoir exprimé fermement son rejet du contenu des PV ayant sanctionné sa dernière rencontre avec les responsables du ministère de l’Éducation, le collectif des syndicats autonomes du secteur prévoit de se réunir demain afin de décider des démarches à entreprendre pour la prise en charge de ses revendications. Selon les impressions de certains syndicalistes, le recours à un mouvement de grève, une seconde fois, est inévitable.
Les réunions de concertations, tenues décembre dernier entre les 5 syndicats autonomes et les cadres du ministère de l’Éducation, n’ont pas permis de mettre fin au bras de fer entre ces deux parties. Après une première action de grève organisée le 21 janvier suivie par des rassemblements le lendemain au niveau des directions de wilayas, le collectif compte poursuivre la contestation et aller vers une seconde action de grève au cours de ce mois de février.
C’est du moins ce qu’a laissé entendre le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, qui n’a laissé planer aucun doute quant à un éventuel débrayage des enseignants et des fonctionnaires. Contacté hier, Amoura a indiqué que l’intersyndicale va se réunir demain pour fixer en effet les dates de ce mouvement de grève, soulignant que cette fois le CNAPESTE sera de la partie. « Le lundi nous sortirons certainement avec des décisions de contestation », a-t-il déclaré à ce propos. Selon Amoura, le collectif des syndicats autonomes a constaté un manque de volonté réelle et sérieuse de la part de la tutelle pour prendre en charge les revendications des travailleurs. Cela a été clairement affiché dans les PV des réunions organisées suite au dépôt du préavis de grève du 21 janvier dernier, a poursuivi le SG du SATEF. D’après lui, ces PV, envoyés aux 5 syndicats initiateurs de la grève, ne reflètent nullement les réponses et les discussions qui ont eu lieu durant les rencontres.
De plus, souligne notre interlocuteur, aucun délai n’a été fixé pour l’application des réponses qui ont été données par la tutelle. De ce fait, l’intersyndicale a décidé de rejeter, de fond en comble, ces PV en appelant le ministère à un dialogue sérieux et responsable. à rappeler que ce collectif compte le CNAPESTE, le CLA, le SATEF, le SNAPEST, le SNTE et l’UNPEF. Ses revendications portent essentiellement sur des aspects socioprofessionnels et pédagogiques, à l’instar de la reclassification du personnel du service économique, celui de l’orientation scolaire et professionnelle, ainsi que les laborantins et les superviseurs, outre le maintien de la retraite proportionnelle sans condition d’âge et la mise en place de mécanismes rétablissant l’équilibre du pouvoir d’achat.
Les syndicats revendiquent, également, d’actualiser la prime de la zone sur le nouveau salaire de base outre que celui adopté en 1989, de permettre aux professeurs formés avant le 03 juin 2012 de bénéficier d’une promotion au grade de professeur formateur en valorisant leur expérience professionnelle, de préserver les vacances de fins de semaines, et d’octroyer au personnel le droit à un congé de maladie. Sur le plan pédagogique, ils appellent à la révision des programmes scolaires en fonction du niveau des apprenants, l’amélioration de la formation, des conditions de travail et de scolarisation, la réduction du volume horaire pour l’ensemble des paliers en respectant le volume de travail et les tâches assignées, la préservation du pouvoir pédagogique des enseignants et la liberté d’exercer le travail syndical.
Ania Nait Chalal

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