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LIBYE : LE PARLEMENT ACCORDE SA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT DE DEBEIBAH : Place à la gestion de la transition et les préparatifs des élections générales

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Le vote de confiance des députés libyens au nouveau gouvernement de Debeibah marque une nouvelle étape, devant rythmer, outre par la gestion des affaires du pays, les préparatifs de la tenue des élections générales, prévues pour décembre prochain, selon l’accord de dialogue politique inter-libyen, de Genève, supervisé par les Nations unies (ONU).

C’est par un grand soulagement que les Libyens et les acteurs politiques ont accueilli, hier, l’annonce du vote de confiance de la chambre des représentants, à l’équipe gouvernemental d’Abdelhamid Debeibah, en séance plénière, depuis lundi dernier, dans la ville libyenne Syrte. Un vote qui outre qu’il a fait gagner du temps aux libyens, car si l’opération aurait été un échec, il revenait au Forum du dialogue Libyen de procéder à donner le feu vert au nouvel exécutif libyen, issu du processus de dialogue inter-libyen. Après des débats et des tiraillements ayant rythmé les travaux de la rencontre de plus de 130 députés libyens, ayant fait le déplacement, au centre du pays, à Syrte, la Libye s’est dotée, hier, non seulement d’une équipe gouvernementale, mais aussi du soutien de la majorité des parlementaires libyens, ce qui confortera et consolidera fortement le travail du nouveau chef du gouvernement libyen et de son équipe. Assurant les députés, dans son allocution devant les parlementaires libyens, qu’il «n’y aura plus de guerre, même si je devais me sacrifier pour cela», le nouveau chef du gouvernement libyen se déplacera, dans les heures ou les quelques jours à venir, à l’Est du pays, à Benghazi, selon sa promesse devant le parlement libyen. Déclarant dès l’accréditation de son gouvernement qu’ il effectuera un déplacement, à l’Est du pays, l’homme d’affaires, à la tête de l’exécutif libyen, depuis février dernier, s’est engagé à faire le nécessaire pour « rapatrier les mercenaires » de Libye, une présence étrangère, dans son pays, qu’il qualifie d’ « épée au dos des Libyens». Ce qui ne sera pas une mince affaire, non seulement, pour les libyens, mais aussi pour la communauté internationale, le Conseil de sécurité et ses membres, appelés à redoubler d’efforts, dans l’accélération des résolutions sur la Libye, en lien avec l’embargo sur les armes et le départ des mercenaires étrangers, ayant nourri les violences et le conflit entre les libyens, selon les intérêts des différents acteurs étrangers influents sur la scène libyenne, dans le sillage des objectifs visés par l’intervention militaire de l’Otan, en Libye, en 2011. Un vote de confiance au gouvernement avant le délai accordé, un gain de temps pour l’accomplissement, selon Dbeibah des « tâches difficiles » qui l’attendent.
Ayant jusqu’au 19 mars prochain pour obtenir la confiance du parlement libyen, ce dernier ayant accordé son vote de confiance, hier, au gouvernement de Debeidah, permet ainsi, un gain de temps, aux nouvelles directions issues du Forum du Dialogue Libyen, non seulement pour les préparatifs des élections générales de décembre prochain mais aussi dans la poursuite des efforts visant la réconciliation entre les libyens, condition essentielle, pour la tenue des scrutins de décembre dans de bonnes conditions, dans un pays ravagé, depuis dix ans, par des conflits et des divergences nourries et entretenues par des acteurs et des pays étrangers, sur la base de la primauté de leurs intérêts sur ceux du peuple libyen et de son pays. Peu de temps avant le début de la séance parlementaire , lundi dernier, le chef du gouvernement libyen a appelé, les députés du parlement, que préside Aguila Salah, « à ne pas manquer l’occasion d’unifier le Parlement avec la réunion d’aujourd’hui (lundi dernier :Ndlr…)» en vue de permettre, a-t-il poursuivi « au gouvernement d’accomplir immédiatement ses tâches difficiles et de ne pas reporter le vote de confiance » a plaidé M. Debeibah, dans un discours télévisé avant le début de la séance des députés. Il dira que lors de la formation de son gouvernement « nous avons pris en compte l’équilibre entre la compétence et la garantie de l’inclusion régionale (…), de manière à ce que le gouvernement soit réellement représentatif de tous les Libyens », a argué le chef du gouvernement, en charge de la gestion de la période de transition, jusqu’au 24 décembre prochain, date de l’élection générale, en vue de voir la Libye, renouer, dans la durée, avec la vie politico-institutionnelle et prémunir ainsi le pays de tout scénario visant l’unité du peuple libyen et la souveraineté de la Libye. La veille de la tenue de la séance parlementaire en question, les appels invitant les députés à assister ont été nombreux, de l’intérieur comme de l’extérieur de la Libye, pour que le pays puisse aller sur la voie de l’unification de ses institutions, laquelle démarche devra être consolidée par la dynamique de réconciliation entre les libyens, Le Haut conseil d’État libyen et le Conseil consultatif ont appelé les parlementaires libyens à « faire prévaloir la sagesse et à saisir l’opportunité de la séance de confiance pour relancer la fraternité et l’unité libyennes », message aussi lancé par une large opinion libyenne, lassée de voir leur pays, le théâtre de conflits d’intérêts entre des pays pesant sur la scène internationale, dont des membres de l’Otan. De son côté le nouvel émissaire onusien en Libye, Jan Kubis, a appelé, dimanche dernier, les députés libyens « à se rendre » à Syrte et « à assister en masse à la séance du vote de confiance et approuver la composante de Abdelhamid Dbeibah ». Pour le responsable onusien, « l’approbation de la composante du nouveau gouvernement est un pas important vers la restitution de la légitimité des institutions, l’unité de l’Etat libyen, sa souveraineté et sa stabilité » a-t-il indiqué sur la page Facebook de la Mission des Nations unies en Libye (Manul), estimant qu’ « aucun obstacle aussi important soit-il ne doit entraver le déroulement de la séance de Syrte et l’approbation du gouvernement d’union nationale » a souligné Jan Kubis. Aussi, Les organisations internationales, les États et des institutions n’ont pas manqué de leur côté de lancer le même message aux députés de la Chambre des représentants du peuple libyen, les exhortant « à approuver la composante du nouveau gouvernement d’Abdelhamid Debeibah », au vu de « l’importance de ce pas dans la restitution de la légitimité des institutions libyennes et l’entame des prochaines étapes ». L’ambassade des États-Unis en Libye s’est manifestée, la veille de la tenue, lundi dernier, de la séance des députés libyens, dans un message, dans lequel, elle les exhorte « à se présenter à la séance de confiance au gouvernement » et aussi « à approuver la composante du nouveau gouvernement » , et avant elle, l’Allemagne par la voix de son ministre des Affaires étrangères, invitant dans un appel samedi, les parlementaires libyens à «faire prévaloir l’intérêt suprême du pays et à œuvrer plutôt dans le sens de réussir les prochaines élections générales » , prévues, pour rappel, le 24 décembre prochain.
Karima Bennour

Les entreprises tunisiennes sur la voie de réactiver leurs contrats en Libye
Le gouvernement libyen invite les entreprises tunisiennes ayant conclu des contrats dans le cadre du programme “la Libye de demain”, suspendu depuis 2010, à réactiver ces contrats et engager des négociations avec leurs représentants pour se remettre au travail, selon le vice-président du Conseil d’affaires tuniso-africain (Tunisia-Africa Business Council), Issam Ben Youssef. Ces contrats, conclus dans le cadre de ce programme lancé en 2006 pourraient drainer un chiffre d’affaires d’environ 4 milliards de dinars tunisiens, a-t-il dit, soulignant que la relance de ces contrats permettra de redynamiser l’activité économique, de faire fonctionner les usines, et par conséquent, de créer de nouveaux postes d’emploi au profit de la main-d’œuvre tunisienne en Libye. “La Tunisie demeure un partenaire stratégique de la Libye, et ni la Turquie ni l’Italie ne sont en mesure de prendre sa place sur ce marché “, a affirmé Ben Youssef, qui était en visite récemment en Libye. Cette visite lui a permis de rencontrer les ministres des Affaires étrangères, de l’Agriculture, du Travail et de la formation, et de la gouvernance locale, ainsi que les membres de l’Instance de la promotion de l’industrie nationale libyenne. Pour lui, il faut juste identifier des solutions pour surmonter les difficultés existantes et réussir à redynamiser la coopération bilatérale. Il a, à cet égard, appelé à faciliter les procédures administratives au profit de l’investisseur libyen, à lui accorder la priorité et des avantages, ainsi qu’à activer l’accord de libre-échange entre les deux pays, qui remonte à 2001.
K.B.

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