Le directeur de l’hôpital Kamal Adwan, Dr. Hossam Abu Safia, a averti hier, que la situation au sein de l’hôpital et dans ses environs est désormais catastrophique en raison de l’agression israélienne continue.
Dans les dernières 24 heures, l’armée israélienne a commis trois massacres contre des familles à Ghaza. 32 martyrs et 95 blessés ont été transportés à l’hôpital. Les informations détaillées de ces incidents restent incomplètes en raison de la difficulté à obtenir des données précises depuis le nord de Ghaza. Il a décrit la situation comme une urgence médicale, avec un nombre élevé de martyrs et de blessés, parmi lesquels figurent quatre martyrs issus du personnel médical de l’hôpital, et a souligné qu’il ne restait plus de chirurgiens. Le seul groupe médical qui assurait les opérations était une équipe médicale indonésienne, qui a été contrainte de quitter les lieux après avoir été forcée à quitter le site par des soldats israéliens. Le Dr. Abu Safia a également averti que les stocks de fournitures médicales étaient presque épuisés, alors que des centaines de blessés continuent d’affluer. En détails, il a expliqué que des raids aériens israéliens ont frappé les côtés nord et ouest de l’hôpital, accompagnés de tirs directs et intenses, qui, heureusement, n’ont pas fait de victimes au sein de l’hôpital. Cependant, il a été surpris par l’entrée de deux individus dans l’hôpital avec un mégaphone, qui ont ordonné l’évacuation de tous les patients, déplacés et membres du personnel médical, les forçant à quitter les lieux vers un point de contrôle. Le Dr. Abu Safia a également relaté qu’il a été choqué de voir des centaines de corps et de blessés dans les rues autour de l’hôpital. Les générateurs d’oxygène ont été ciblés pendant la nuit, et à l’heure actuelle, il ne reste que deux chirurgiens sans expérience pour effectuer les opérations. Bien qu’ils manquent d’expérience, les chirurgiens ont dû commencer les opérations en urgence, car 20 blessés nécessitent une intervention immédiate. Il a lancé un appel aux organisations des droits de l’homme et aux institutions internationales pour intervenir et sauver ce qui peut encore l’être, face à des crimes de guerre quotidiens perpétrés par l’occupant israélien. De son côté, la résistance palestinienne a demandé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’envoyer une commission internationale pour enquêter sur les attaques subies par l’hôpital Kamal Adwan et le système de santé de Ghaza dans son ensemble. La résistance palestinienne a qualifié l’attaque israélienne contre l’hôpital de « crime de guerre », précisant qu’après des frappes aériennes israéliennes, de nombreuses maisons ont été détruites et plus de 30 martyrs sont tombés, avec de nombreux blessés et disparus sous les décombres. La résistance palestinienne a dénoncé une campagne d’épuration ethnique et de déplacements forcés, précisant que l’armée israélienne poursuit ses crimes contre les civils de Ghaza depuis plus de 14 mois, sans se soucier des lois internationales ou des décisions des institutions judiciaires internationales, en bénéficiant d’un soutien politique et militaire des États-Unis. Le bilan des victimes à Ghaza a atteint 44 612 martyrs, principalement des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre 2023. Le nombre de blessés s’élève à 105 834, tandis que des milliers de victimes restent sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours.
L’occupant sioniste échoue à briser la détermination de la résistance palestinienne
Que la guerre s’arrête ou non, et peu importe l’ampleur des destructions causées par l’armée de l’occupant sioniste dans le secteur de Ghaza, cet État criminel ne parviendra jamais à atteindre ses objectifs ni à vaincre ce peuple héroïque et cette résistance intrépide. Au cours des dernières semaines, l’intensité des opérations de destruction a augmenté de manière significative, particulièrement dans trois zones principales de la bande de Ghaza. En suivant de près ces opérations, nous avons observé que la cadence de destruction, qui était jusque-là relativement lente, a considérablement augmenté ces dernières semaines. Auparavant, les attaques nocturnes se limitaient à une moyenne de cinq à huit énormes explosions par nuit. Désormais, ce chiffre a été multiplié par huit, avec des explosions pouvant être entendues jusqu’à dix kilomètres, et parfois davantage. Chaque nuit, on assiste désormais à une moyenne de 50 à 70 explosions, accompagnées de frappes aériennes ciblant principalement des habitations et des installations proches des zones d’activité de l’occupant. L’armée sioniste utilise principalement des frappes aériennes pour détruire ces zones, notamment celles proches des civils palestiniens, afin d’éviter une confrontation directe avec la résistance. Ces frappes visent à ériger des barrières artificielles en détruisant des bâtiments, en particulier ceux situés en hauteur, afin de protéger les troupes israéliennes des tirs de la résistance. Dans ce contexte de violence intense, la résistance palestinienne continue de mener des attaques. Les brigades d’Al-Qassam, branche militaire du mouvement Hamas, ont réussi à viser une force israélienne composée de 50 soldats dans la ville de Ghaza, en publiant des images documentant le troisième piège de l’opération Vengeance pour le sang de Al-Sinwar. Cette opération a également ciblé des engins militaires israéliens, dont des bulldozers et des tanks Merkava. En outre, les brigades d’Al-Qassam ont mené une attaque contre un bâtiment où se trouvaient des soldats israéliens, réussissant à détruire un bâtiment utilisé comme forteresse par les occupants. Dans le cadre de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », les factions palestiniennes, notamment les brigades d’Al-Qassam et les Saraya El-Qods, ont intensifié leurs frappes contre les positions israéliennes dans différentes parties de Ghaza. Les attaques ont ciblé des véhicules militaires israéliens, dont des tanks et des transporteurs de troupes, et ont réussi à détruire plusieurs équipements militaires dans les villes de Ghaza et Rafah, malgré les frappes aériennes israéliennes soutenues. Cependant, la politique de destruction systématique, menée par l’armée sioniste, repose sur un héritage idéologique qui a toujours animé l’occupation. Depuis des décennies, Israël recourt à la politique de destruction pour atteindre ses objectifs, qu’il s’agisse de rétablir le « dissuasion » face à ses ennemis ou de réduire à néant les capacités de la résistance palestinienne. Mais cette politique de destruction atteint son paroxysme dans l’agression actuelle, qui dure maintenant depuis plus de 14 mois, provoquant un immense désastre humain et matériel. Le secteur de Ghaza, une petite enclave densément peuplée, a subi des destructions massives dans trois zones principales, à savoir le sud de Ghaza, le centre et le nord. Ces zones, qui comprennent des villes comme Rafah, Gaza, Beït Lahia et le camp de réfugiés de Jabaliya, ont vu près de 70 à 90 % de leurs infrastructures détruites. Le nord de Ghaza, qui borde la Palestine occupée, a été particulièrement touché, avec des milliers de civils tués et des milliers d’autres déplacés sous des bombardements incessants. Cette destruction s’intensifie en raison des efforts de l’armée israélienne pour créer des zones de contrôle militaire durable dans les régions qu’elle occupe. Les raisons de cette intensification des destructions sont multiples. Premièrement, les conditions pour un cessez-le-feu semblent se préciser, alors que l’armée israélienne semble accepter l’impossibilité d’une victoire totale. Deuxièmement, Israël semble préparer une solution à long terme, en transformant certaines zones de Ghaza en bases militaires permanentes, en cas d’échec des négociations. Enfin, le soutien international, notamment de la part des États-Unis sous l’administration Trump, pourrait encourager Israël à poursuivre ses attaques contre Ghaza, sachant que les pressions internationales pourraient diminuer à l’avenir. Ainsi, alors que la résistance palestinienne continue de riposter avec courage et détermination, l’occupation sioniste persiste dans ses tentatives de soumettre Ghaza à la force. Cependant, comme l’histoire l’a démontré à maintes reprises, l’esprit combatif et la résilience du peuple palestinien demeurent inébranlables face à cette guerre d’agression.
Panique en Israël après un diagnostic erroné sur la frontière nord
Un diagnostic erroné sur le nord de la Palestine occupée a provoqué une vague de panique au sein de l’occupant israélien, encore sous le choc des attaques récentes du Hezbollah, incluant des tirs de roquettes et des drones qui ont semé la terreur durant les affrontements au Liban. Selon des informations, des sirènes d’alerte ont retenti dans les localités d’Amir et de Kfar Blum, situées dans le nord de la région du Galilée, en raison de la crainte d’une infiltration d’un drone. Cette alerte a généré une vague de nervosité parmi les colons israéliens, et un important dispositif de sécurité a été mis en place. Un porte-parole de l’armée israélienne a précisé que « l’objectif aérien suspect » avait été intercepté, mais que les détails étaient en cours d’évaluation. Cependant, après enquête, il a été révélé que l’incident était dû à un simple « diagnostic erroné ». Le porte-parole a confirmé que les sirènes d’alerte avaient été déclenchées à la suite d’une erreur de jugement. Ce faux avertissement est survenu alors que les habitants du sud du Liban retournaient dans leurs villages près de la frontière, alors que les colons israéliens du nord continuaient d’exprimer leur peur, certains allant jusqu’à affirmer qu’ils ne reviendraient pas dans leurs colonies.
La résistance palestinienne face à l’extension de l’occupation sioniste
La résistance palestinienne réaffirme sa détermination à contrer les politiques coloniales israéliennes et à renforcer la lutte contre l’occupation. Dans un contexte de renforcement de l’implantation coloniale, la résistance palestinienne a dénoncé la récente décision du ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, qui a annoncé la confiscation de près de 24 000 dunums de terres palestiniennes en Cisjordanie. Ces terres seront destinées à l’expansion des colonies israéliennes, dans le cadre d’un projet visant à intensifier le processus de judaïsation de la Cisjordanie et à empêcher la création d’un État palestinien. La résistance palestinienne a affirmé que ces mesures, loin d’être dissuasives, renforceront la résistance et la détermination du peuple palestinien. Un communiqué a précisé que l’escalade des attaques des colons israéliens contre les villages et villes palestiniennes en Cisjordanie, accompagnée de la politique de colonisation systématique, serait contrée par « plus de résistance et de lutte pour se débarrasser de l’occupant et purifier la terre et les lieux saints. » Les dirigeants palestiniens ont souligné que cette politique de colonisation, menée par le gouvernement israélien de droite, confirme les intentions expansionnistes de l’État sioniste. Le but explicite de ce gouvernement semble être d’éradiquer les aspirations nationales palestiniennes et de pérenniser son occupation en Cisjordanie occupée. « Malgré l’ampleur des sacrifices, le peuple palestinien restera ferme et déterminé », ont affirmé les dirigeants de la résistance. Ils assurent que cette détermination et la résistance populaire feront échouer le projet israélien de « annexion et de nettoyage ethnique », et que la Cisjordanie restera toujours une terre palestinienne. Les déclarations de Bezalel Smotrich, rapportées aujourd’hui par la chaîne israélienne 14, ont confirmé la confiscation de milliers de dunums de terres palestiniennes et réaffirmé son opposition à la création d’un État palestinien, arguant qu’une telle entité menacerait l’existence d’Israël. En réponse à cette annonce, la résistance palestinienne met en avant son engagement à poursuivre la lutte pour la liberté, l’indépendance et la souveraineté nationale, convaincue que la justice finira par triompher face à l’occupation et aux politiques de colonisation. Dans ce contexte, les factions palestiniennes et l’ensemble des forces vives continueront à résister face à ces tentatives d’annexion et d’oppression, avec l’objectif clair de restaurer les droits du peuple palestinien et de mettre fin à l’occupation israélienne.
Israël responsable d’un génocide à Ghaza, selon Amnesty
À l’approche de la Journée mondiale des droits de l’homme, les gouvernements occidentaux et les pays disposant du droit de veto au Conseil de sécurité, toujours silencieux face aux crimes contre l’humanité perpétrés par l’armée de l’occupation israélienne, sont à nouveau interpellés par un rapport accablant d’Amnesty International. Celui-ci accuse Israël de « commettre un génocide à Ghaza ». Le 5 décembre, Amnesty International a publié un rapport de 300 pages dans lequel l’organisation accuse Israël de génocide contre la population palestinienne de la bande de Ghaza. Intitulé « « On a l’impression d’être des sous-humains » – Le génocide des Palestiniens et Palestiniennes commis par Israël à Ghaza », le document souligne des éléments suffisants pour affirmer que l’État israélien a, depuis octobre 2023, commis des actes de génocide contre les Ghazaouis. Ce rapport s’appuie sur plusieurs observations : les bombardements massifs sur Ghaza, le déplacement forcé de populations, le ciblage des infrastructures résidentielles et les déclarations déshumanisantes de responsables israéliens. Amnesty International note que les forces israéliennes ont agi en violation de la Convention sur le génocide, en tuant, causant des blessures graves, et en imposant aux Palestiniens de Ghaza des conditions de vie qui visent leur destruction physique. Depuis octobre 2023, des raids aériens massifs ont tué des milliers de civils et détruit des infrastructures essentielles, laissant 1,08 million de personnes sans abri. En janvier 2024, près de 62% des habitations étaient endommagées ou détruites. Aujourd’hui, 90% des Ghazaouis sont contraints de vivre dans des conditions de surpopulation, souvent sans accès à l’eau potable, ce qui, selon l’ONG, constitue une « mort lente et calculée ». Le rapport accuse également le gouvernement de Benjamin Netanyahou d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire et des vivres. Amnesty pointe aussi les propos déshumanisants d’officiels israéliens, comme ceux du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui avait déclaré en octobre 2023 que « ceux qui chantent, soutiennent ou distribuent des bonbons au Hamas doivent être éliminés », qualifiant ainsi toute la population de Ghaza de terroristes.
M. Seghilani