Accueil ACTUALITÉ Les routes, toujours aussi meurtrières : les conducteurs récidivistes pointés du doigt

Les routes, toujours aussi meurtrières : les conducteurs récidivistes pointés du doigt

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Les accidents de la route demeurent une menace réelle pour la vie des Algériens. Ainsi, plus de 4 036 morts et 55 805 blessés ont été enregistrés dans 37 739 accidents de la circulation, durant les 11 premiers mois de 2014. Un nombre de décès en net recul, soit de 4,54%, mais qui s’approche néanmoins du nombre enregistré à la même période, en 2013, qui était de 4 228 décès, a indiqué, fin décembre dernier, à travers un communiqué, une source du ministère des Transports. Le nombre des décès est revu à la hausse si l’on tient compte du nombre enregistré pour le mois de décembre de l’année dernière. À titre indicatif, 16 personnes sont décédées et 39 autres blessées, en 24 heures, dans des accidents de la circulation au niveau national. Des chiffres relevés durant les derniers jours de la fin de l’année écoulée. Ainsi, en moyenne nationale, 10 à 12 personnes trouvent la mort sur les routes en 2 jours. Pour ce qui est des causes des accidents de la circulation, le facteur humain constitue la raison principale, selon Ahmed Naït El-Hocine, commissaire divisionnaire, chargé de la prévention routière, auprès de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Ce responsable s’est exprimé à ce sujet, la semaine dernière, sur les ondes de la Radio Chaîne III. Dans son intervention, il a mis en exergue l’importance de la mise en place du système du permis de conduire à points, et la révision des mesures de sanction du Code de la route, à l’effet justement, a-t-il insisté, de réduire de manière significative les facteurs de risque des accidents routiers. S’agissant du permis à points, il n’est pas encore mis en œuvre, ce qui ne pourrait constituer, du moins à court terme, une solution pour endiguer un tant soit peu ce phénomène.
Ce dernier «propulse» l’Algérie dans les premiers rangs en matière du nombre de décès enregistrés. Auparavant, le ministre de la tutelle, Amar Ghoul, a indiqué à ce sujet que « La législation nationale en vigueur fixe trois types de permis de conduire à savoir les permis de conduire provisoires, permanents et à points », avait-il précisé, avant de noter que « l’entrée en vigueur du permis de conduire à points a été reportée pour intégrer ce document dans le projet du permis de conduire biométrique pour gagner du temps et réduire les dépenses ». Ce sont là des mesures par lesquelles les autorités visent à durcir les conditions d’accès au permis de conduire. Quant à lui, Ahmed Naït El-Hocine a insisté à l’occasion de son intervention à la radio, sur l’importance de l’actualisation de l’arrêté ministériel de 1984 qui définit les maladies incompatibles avec la conduite. En plus, il a recommandé de mettre en place un fichier national du permis de conduire pour recenser les « conducteurs récidivistes.» Ce responsable a expliqué qu’actuellement, il n y a pas un système de sanction spécifique aux chauffeurs qui récidivent, en commettant plusieurs infractions. En effet, le retrait du permis immédiat et le payement d’amendes forfaitaires, sont des sanctions qui s’appliquent aussi bien pour les conducteurs récalcitrants que pour les titulaires de nouveaux documents de conduite. Un tel système « est une injustice vis-à-vis des conducteurs qui commettent, par inadvertance, une infraction pour la première fois, car ils sont sanctionnés de la même manière que ceux qui adoptent des comportements déviants », a estimé le même responsable. Ce dernier a préconisé un système de sanctions plus ciblé, en renforçant notamment les moyens de contrôle des dépassements sur la route. Par ailleurs, 17 383 accidents, ayant entraîné la mort de 828 personnes et la blessure de 20 717 autres, ont été enregistrées en 2014 au niveau des zones urbaines, à travers les différentes villes du pays.
Farid Guellil

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